Par Mathieu Locas 
Le nombre de plaintes reliées au déneigement a explosé à la Centrale du citoyen de la Ville de Saint-Jérôme. Selon des données obtenues par le Journal Infos Laurentides grâce à la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, l’année 2019 a été la pire des trois dernières. 
Notre demande d’accès à l’information concernait les années 2017, 2018 et 2019. Pour les besoins de l’exercice, nous avons colligé seulement les chiffres des mois de janvier à mars et de novembre et décembre de chacune des années. 
Comme vous pouvez le constater dans le Tableau 1, l’année 2019 a été de loin la pire en matière de plaintes sur le déneigement. Pour les cinq mois scrutés, le nombre d’appels de la part de citoyens est de 1 980. Ce chiffre est supérieur au total combiné des années 2017 et 2018. 
En fait, pour l’année 2019 seulement, il y a eu 22 % plus de plaintes que le total des années 2017 et 2018. 
Pires mois 
Le mois de février 2019 a été le plus occupé à la Centrale du citoyen. Le téléphone a sonné plus souvent durant ce mois que durant toute l’année 2017. Et quatre appels de plus, et ce mois aurait été aussi achalandé que les cinq mois scrutés en 2018. 
Certains pourraient prétendre qu’il y a un lien entre le nombre de plaintes et la quantité de neige reçue. Ce n’est pas le cas. 
Selon les données recueillies sur les sites Web d’Environnement Canada et du ministère de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques du Québec, il est tombé 43,9 cm de neige en février 2019 à Saint-Jérôme. Tel qu’inscrit dans le Tableau 2, ce mois arrive au quatrième rang des plus enneigés à Saint-Jérôme, parmi les 15 mois observés. Le mois le plus enneigé est janvier 2018 avec un total de 64 cm de neige. 
Les trois premiers mois des années 2018 et 2019 ont été quasiment similaires en termes de précipitations de neige avec, respectivement, 129 cm et 137,4 cm. Ces 8,4 cm de plus en 2019 auront toutefois fait passer le nombre de plaintes de 565 à 1 749. 
Tableau 1 – Nombre de plaintes par mois 
Mois	 2017	 2018	2019 
Janvier	 302	 299	460 
Février	 255	 231	875 
Mars	 29	 34	414 
Novembre. 64	 247	172 
Décembre. 90	 68	59 
Total	 740	 879	1980
Tableau 2 – Centimètres de neige tombés 
Mois	 2017	 2018	 2019 
Janvier	 22,5 cm	 64 cm	 52,7 cm 
Février	 35,3 cm	 38,5 cm	 43,9 cm 
Mars	 9 cm	 26,5 cm	 40,8 cm 
Novembre. 11 cm	 50,5 cm	 36 cm 
Décembre 35,5 cm	 17 cm	 41,5 cm
Total 	 66,8 cm	 129 cm	 137,4 cm 
(jan-fév-mars) 
Sources: Environnement Canada et ministère de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques du Québec.

Christian Asselin 
rédaction@infoslaurentides.com
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) annonçait, jeudi, avoir recensé un premier cas lié au coronavirus dans les Laurentides. Rentré récemment au pays d’un voyage en Inde, la victime, un résident de Mont-Laurier, a été placée en quarantaine. On ne craindrait pas pour sa vie.
Il s’agit du 2e cas officiel au Québec à avoir été révélé par le MSSS qui suit de près la situation. Advenant une épidémie, on serait prêt à réagir. 
«La situation est prise au sérieux et le réseau de la santé et des services sociaux se prépare pour faire face à l’arrivée du COVID-19. Des corridors de services ont été convenus et des protocoles et outils ont été partagés dans les milieux concernés.», a mentionné Marie-Claude Lacasse du MSSS avant d’ajouter que tous les établissements de santé du Québec ont un protocole de triage concernant le coronavirus afin d’être en mesure d’identifier rapidement les futurs cas qui pourraient se présenter dans les Laurentides et prendre les mesures nécessaires pour limiter la transmission du virus, le cas échéant. 
«Le protocole de prise en charge de patients susceptibles de présenter une maladie respiratoire sévère a aussi été mis en place dans les urgences des centres hospitaliers du Québec», d’ajouter Mme Lacasse. 
Quatre centres désignés 
Il y a au Québec, quatre centres désignés pour prendre en charge les cas confirmés qui nécessitent une hospitalisation. Ces quatre centres désignés sont l’Hôpital général juif (clientèle adulte), le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (clientèle pédiatrique), le Centre hospitalier universitaire de l&#8217;Université Laval (clientèle pédiatrique) et l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (clientèle adulte). 
Des conférences téléphoniques sont par ailleurs tenues régulièrement regroupant les directions requises. 
«Elles s’assurent que les différentes opérations de prévention et de préparation sont en place dans l’ensemble des installations du CISSS des Laurentides.», a confirmé le MSSS. 
Pour en savoir davantage sur le coronavirus, la population est invitée à consulter le [quebec.ca/coronavirus].

Coronavirus: un premier cas dans les Laurentides

«La ristourne à Sainte-Sophie, c’est là depuis longtemps. Ça peut porter à interprétation pour ceux qui s’y opposent. Nous, on n’a rien contre cela, au contraire», note Bruno Laroche. 
Le préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord répondait ainsi, jeudi dernier, à une question du représentant du Journal Infos Laurentides qui l’interrogeait à savoir si le fait que Sainte-Sophie touche des redevances (800 000 $ par année) pour la présence du site d’enfouissement sur le territoire en comparaison des préoccupations de nombreux citoyens pour l’environnement est de nature à créer un dilemme au sein du conseil des maires (en regard, entre autres, de la demande de Waste Management pour l’agrandissement du site). 
D’aucuns sont portés à le croire. 
«Il n’y a aucune discorde au sein du conseil concernant la ristourne que Sainte-Sophie reçoit. D’aucune façon…», reprend M. Laroche. 
Atteindre les objectifs 
En fait, nous dit le préfet, les préoccupations sont d’une autre nature à la table de la MRC. 
«Pour nous, l’objectif c’est d’essayer d’atteindre les objectifs [du Plan de gestion des matières résiduelles de la MRC] qu’on a en commun, c’est-à-dire d’enfouir le moins possible. Les cinq municipalités de la MRC le font.» 
N’empêche qu’«à Saint-Hippolyte [dont il est maire] comme pour les autres villes environnantes, ça ne fonctionne pas. Il y a plusieurs projets sur la table. On a [surtout] le même objectif de moins enfouir, à court ou à moyen terme. On investit plusieurs centaines de milliers de dollars dans chacune des municipalités en bacs bruns, promotion, cueillette, ainsi de suite. On espère que les sous investis vont finir par en valoir la peine». 
Prévost 
Sans se soustraire au constat du préfet Laroche, le maire de Prévost, Paul Germain, considère que sa ville est sur la bonne voie à ce niveau. 
«Il n’y a pas une ville qui ne fait pas des efforts dans la MRC», évalue-t-il. «Nous, à Prévost, on en fait énormément. On a un plan de virage vert qui est assez impressionnant. [De plus] on s’en vient avec un règlement de redevance sur des produits à usage unique qui devrait sortir ce printemps.» 
Ce qui n’empêche pas M. Germain de se montrer réaliste. 
«L’objectif numéro 1, c’est de réduire [les matières enfouies]. Cependant, demain matin, [les déchets] il faut les enfouir à quelque part. S’il n’y a pas [de sites adéquats au Québec], on va les envoyer en Ontario? À des dépotoirs illégaux? On va créer des crises (si c’est la solution retenue) […] Il faut trouver un moyen de serrer la vis et de le faire intelligemment.» 
Rapport du BAPE 
Pour en revenir à la demande de Waste Management (l’enfouissement à Sainte-Sophie de 18 millions de tonnes entre 2022 et 2040), il est dès lors acquis que les autorités de la MRC de La Rivière-du-Nord seront consultées. 
Vers quelle recommandation pencheront-elles? 
Il est encore bien tôt pour le dire. 
«On attend le rapport du BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement). On ne peut pas se prononcer avant le dépôt du rapport», note Bruno Laroche.

Saint-Jérôme: explosion des plaintes sur le déneigement