Ce serait un euphémisme de dire que ton a monté à l’hôtel de ville de Saint-Jérôme. Lors de la dernière séance du conseil du 16 mai, une maison de chambre au 33 de la rue Duvernay s’est retrouvée au cœur d’une escalade, menant à une fin abrupte de l’ultime période de questions citoyennes.
Le 10 mai dernier, un code noir, causé par la présence d’un « individu suspect » dans le secteur, avait été déclenché aux écoles primaires Mariboisé et de la Fourmilière, se trouvant sur la rue Duvernay de Saint-Jérôme. Bien que l’opération policière n’eût finalement révélé aucune menace, plusieurs parents avaient sur place élevé la voix pour dénoncer les situations préoccupantes provenant de la maison de chambre en question.
Ne se sentant pas desservis via la Centrale du citoyen, ceux-ci avaient promis d’émettre leur plainte directement au conseil de ville, ce qu’ils ont fait, mardi dernier.
La maison de la discorde
« À moment donné ça suffit […]! Je dis quoi à mes enfants! », a lancé du fond de la salle une mère de famille de famille accablée, laissant au passage quelques jurons, menant le maire Marc Bourcier à mettre un terme plutôt abrupt à la séance de question. Plusieurs parents sont ensuite sortis, visiblement frustrés, et la séance a ensuite repris, alors que le temps de la période de questions était écoulé et que le conseil a décidé de ne pas poursuivre avec les questions restantes.
La dame en question s’était élancée, sans mâcher ses mots, alors qu’une citoyenne dénonçait de nouveau la maison de chambres et ses locataires : « ça fait deux ans et demi qu’on ne dort plus. On vit vraiment l’enfer avec eux autres ; ça saute sur les toits, ça brise les fenêtres, il y a des bagarres, du sang, ils sont drogués […] », a-t-elle notamment énuméré, questionnant pourquoi, sur son rôle d’évaluation foncière, l’immeuble était toujours considéré comme une « maison de personnes retraitées autonomes ».
« J’ai tout le temps peur maintenant »
Initialement, le point a été amené de manière plus cordiale pour une citoyenne autre citoyenne de la rue Duvernay, Joanne Chouinard, racontant son triste récit.
« Quand est-ce que mon calvaire va finir […]? Quand on voit une personne comme ça, arriver dans votre fenêtre, vous examiner, puis essayer de rentrer chez vous… c’est presque un choc post-traumatique. J’ai toujours peu maintenant… », a-t-elle notamment indiqué, dans un récit à glacer le sang.
« J’ai peur pour la sécurité de mon fils, il faut vraiment que ça arrête », a-t-elle ajouté, soulignant avoir dû installer de nombreuses caméras de sécurité autour de sa maison.
« Tous les leviers nécessaires »
Face à cette allocution délicate, le maire Marc Boursier a indiqué que la Ville prenait « tous les leviers nécessaires » pour répondre à la situation. Il a aussi affirmé que la Ville et même la MRC avaient déjà le dossier en main et que, notamment pour des raisons légales, il ne pouvait pas le commenter de fond en comble.
« C’est certain que nous, comme ville, et moi comme maire ma première prérogative, c’est la sécurité de mes citoyens […]. Il va y avoir des actions qui vont être posées par nos différents services afin d’améliorer [la situation] », a-t-il finalement assuré.
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