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Saint-Jérôme : où les itinérants passeront-ils l’hiver ?

Au cours des dernières semaines, les pompiers de Saint-Jérôme sont intervenus souvent dans des maisons utilisées par les itinérants.

Photo Maxime Labelle

Saint-Jérôme : où les itinérants passeront-ils l’hiver ?

Publié le 10/11/2021

Des gens proches du dossier estiment qu’on retrouve actuellement à Saint-Jérôme entre 140 et 160 itinérants.

Avec la saison hivernale qui s’en vient, on peut conclure sans se tromper que tous ces itinérants seront à la recherche d’abris pour se protéger du froid et des intempéries.

Le refuge installé depuis plus d’un an dans l’ancienne église Sainte-Paule par les autorités du CISSS des Laurentides et la Ville de Saint-Jérôme (ainsi que d’autres organismes, dont notamment, Fleur de macadam) peut accueillir au maximum une trentaine d’itinérants.

Le Book humanitaire, grandement impliqué dans le dossier disposait d’une solution dans un bâtiment localisé à l’angle De Martigny et Labelle (où les itinérants pouvaient se réchauffer et avoir de la nourriture), mais, après avoir profité de l’endroit un certain temps, les responsables ont reçu récemment la visite des inspecteurs du service d’urbanisme de la Ville de Saint-Jérôme qui leur ont donné un avis d’un mois pour quitter les lieux jugés non conforme.

D’ailleurs, concernant le Book humanitaire, les responsables publiaient dimanche sur le compte Facebook de l’organisme le message suivant : « Merci à la maison Rolland, Vous êtes des gens de coeur qu’il fait bon croiser. Merci d’exister »,accompagné d’une photo de la maison ayant appartenu aux propriétaires de la Compagnie Rolland et dont un avis de démolition a été émis le 15 octobre dernier, comme le rapportait en exclusivité le Journal Infos Laurentidesdans son édition du 27 octobre dernier.

Des incendies

Pour revenir au dossier des itinérants, le problème demeure donc entier et certains craignent que des édifices laissés à l’abandon deviennent des destinations toutes choisies pour les itinérants. La crainte de plusieurs concerne le fait que, pour se réchauffer, les « nouveaux résidents »allument des feux.

La chose a été vécue dernièrement alors que les pompiers ont dû intervenir d’urgence à deux reprises au 214 rue Labelle (à un jet de pierre de l’Université du Québec en Outaouais au centre-ville).

Même chose pour une maison abandonnée près de l’intersection Lajeunesse et Laviolette où un itinérant a été sauvé in extremis de l’incendie.

Ajoutez à cela que les pompiers sont intervenus la semaine dernière pour sauver un itinérant qui s’était installé sur une île près de la rue St-Joseph et qui s’est retrouvé prisonnier après que le débit de la rivière du Nord ait augmenté.