Pour l’événement, la rue St-Georges sera fermée entre les rues Parent et Latour, tout comme la rue de la Gare, question de transformer le centre-ville en « restaurant à ciel ouvert ». Les restaurants locaux participants ont prévu des menus spéciaux pour la journée.



Avec des projets comme le Rendez-vous gourmand, le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, souhaite instaurer l’habitude de se retrouver au centre-ville, un endroit encore « méconnu » par certains citoyens et « à découvrir ». « Plus on donne d&#8217;occasions de fréquenter notre centre-ville aux Jérômiens et aux visiteurs, plus il va être apprécié », estime M. Bourcier.



L’événement s’inscrit dans une volonté de densification et de valorisation du centre-ville de Saint-Jérôme, où plusieurs projets immobiliers sont en construction. « De vivre au centre-ville et d’avoir cette activité-là, ça envoie le message à la population que notre centre-ville est beau, qu’il mérite d’être fréquenté et que les restaurateurs aussi méritent d’être fréquentés », croit Marc Bourcier.



La journée sera séparée en deux événements. De 10 h à 15 h, la foire familiale proposera des activités gratuites pour tous, comme un mur d’escalade, une mini-ferme, des maquillages et des jeux géants. Ces activités prendront place sur la rue de la Gare et dans le stationnement municipal à l’angle des rues De Villemure et de la Gare. Animations et prestations artistiques sont attendues.



Une quinzaine de commerçants locaux présenteront leurs produits sous forme de kiosques gourmands. Des restaurants offriront aussi un « menu de type camions de rue » pour les intéressés. Des dégustations gratuites seront offertes par certains d’entre eux.



Le marché public de Saint-Jérôme aura lieu en parallèle de 8 h à 17 h.



<h2>Grande tablée et musique au rendez-vous</h2>



À partir de 16 h 30, la foire fera place à la Grande tablée de la rue St-Georges. Les restaurants locaux Arousse, Le Soléo, Le Shaker, Randolph, L’Usine et Prana Café proposeront chacun un menu trois services que les participants pourront déguster dehors, dans la rue. En cas de mauvais temps, les gens seront déplacés à l’intérieur des restaurants.



Les participants de la Grande tablée pourront manger au son du groupe de musique Off The Wall Live Band, qui « interprétera des grands succès des années 50 à aujourd’hui » à partir de 20 h 15. Seuls les détenteurs de billets pour la Grande tablée ont accès au spectacle.



Les billets pour la tablée, au coût de 75 $ avant taxes, sont en vente sur le site web de la Ville de Saint-Jérôme. Chaque participant doit choisir le restaurant auquel il souhaite manger au moment de l’achat du billet.



Léa Lemieux Journaliste stagiaire

Rencontré à Saint-Jérôme le 14 août à la suite d’une visite à la Chambre de commerce, le ton était clair : « Les PME sont la colonne vertébrale de notre économie. Le gouvernement actuel les a laissées de côté au profit des multinationales », a-t-il affirmé d’un ton posé, mais ferme.



Sa tournée, entamée partout au Québec, vise à bâtir une plateforme électorale enracinée dans la réalité des régions. « Les gens veulent être écoutés. Ils veulent un dialogue vrai, pas une ligne de com. Ce qu’on entend, c’est un besoin criant de simplification administrative et d’un État plus agile. »



Interrogé sur les récents succès électoraux de son parti — notamment à Jean-Talon et Arthabaska —, Paradis ne se laisse pas griser par les chiffres : « Les sondages ne dictent pas notre travail. Ce qui compte, c’est la rigueur, la transparence et l’intelligence des propositions. »



Selon lui, les messages envoyés à la CAQ par les électeurs sont limpides : ils veulent des services à la hauteur de ce qu’ils paient, pas des promesses électoralistes. Le troisième lien? « C’est exactement ce que les Québécois ne veulent plus : du gaspillage et une vision à court terme », tranche-t-il.



Et le PQ, perçu comme un vieux parti? Paradis s’esclaffe. « Ce sont les 18-34 ans qui portent notre projet. Il y a une énergie incroyable, des idées, de l’enthousiasme. On le sent partout, dans nos assemblées, dans la rue, sur le terrain. »

Les PME au cœur du projet péquiste

Le conseiller municipal a annoncé lors de la séance du conseil municipal du 26&nbsp;août qu’il tirerait sa révérence au terme de son mandat, en novembre 2025.



« À 67&nbsp;ans, je suis rendu au bout du chemin. Quand ça fait 50&nbsp;ans que tu fais, ça finit par user son homme, même le plus passionné », souligne-t-il.



M.&nbsp;Fauteux avait d’abord été élu pour un premier mandat, de 2013 à 2017, alors que le conseil municipal était dirigé par le maire Stéphane Maher. Il se faisait ainsi réélire pour un second mandat, lors de l’élection municipale de 2021.



<h2>Le pouvoir ou les idées ?</h2>



L’arène municipale n’était pourtant pas le premier arrêt politique qui s’inscrivait sur la route de Mario Fauteux. C’est plutôt le sort du Québec qui a passionné dès le départ le Jérômien, avec l’entrée en scène de René Lévesque et du Parti Québécois.



Il avait à peine 17&nbsp;ans lorsqu’il a rejoint la campagne électorale du PQ qui a mené au scrutin du 15&nbsp;novembre 1976. Et de sa victoire historique. Ses souvenirs de cette époque marquante restent intacts.



« C’est probablement la meilleure école de formation que j’ai eue. Il y avait une telle effervescence. M.&nbsp;Lévesque faisait des discours thématiques dans différents endroits publics. La politique était très idéologique. Ce n’était pas de la politique à slogan comme aujourd’hui et c’est une grosse différence. Aujourd’hui, la politique, c’est de faire les nouvelles. Les candidats cherchent plus la visibilité que le développement des idées. Évidemment, les réseaux sociaux facilitent cela et c’est malheureux, car moi, j’ai toujours aimé les campagnes d’idées », relate M.&nbsp;Fauteux.



S’affichant comme un adepte du politicien Jacques Parizeau, le conseiller Fauteux qui s’est impliqué dans 14&nbsp;campagnes électorales, tous niveaux confondus, sépare les acteurs politiques en deux&nbsp;: le politicien et l’homme politique (et femme politique). Le politicien qui est à la remorque des sondages (et du pouvoir) et l’homme politique qui propose des idées, comme l’était Jacques Parizeau, note-t-il.



Il ne peut s’empêcher de constater que l’argent rassemble et que les idées divisent. Un aspect du pouvoir qui l’a démotivé, au fil des ans. « Ça épuise de se battre contre les idées. Quand vous êtes idéologique, vous êtes au front et vous devez prévoir les attaques de tout le monde et tous les arguments qui vont contrer vos idées. Les gens vont vous challenger. »



<h2>L’héritage&nbsp;Fauteux</h2>



Sur la liste de ses accomplissements comme conseiller municipal s’inscrit son implication à la commission de l’environnement pendant plusieurs années et la création en 2022 d’un département typiquement dédié à l’environnement.



S’y ajoute la mise en œuvre d’un plan d’économie d’eau potable, permettant ainsi à la Ville de réaliser des économies de 25&nbsp;% annuellement. Il a aussi relancé le projet de piste cyclable du CN, reliant le parc de la Châtelaine de Bellefeuille au parc Optimiste St-Antoine, et dont un premier jalon vient de voir le jour.



Il a été l’instigateur de la résolution de 2015 ayant mis fin à l’exploitation de la minicentrale électrique au barrage Dominion. Puis, il a proposé en 2023 la création d’une commission des parcs et espaces vert porteuse de plusieurs projets&nbsp;: un statut de protection permanent pour les 10&nbsp;M pi² du Lac Jérôme (réalisé en 2024), une tour d’observation au Mont-St-Antoine (en cours de réalisation) ainsi qu’un plan de protection des milieux naturels et humides, qui devrait être adopté d’ici le 1er&nbsp;octobre et enfin, un statut de servitude de conservation permanente sur le parc du lac Jérôme.



Toutefois, ce dont il est le plus fier, c’est la création du Parc Nature du Lac Jérôme.



« Inspiré par mes visites dans les parcs nationaux, j’ai proposé et porté ce projet dès 2014. Mon retour en politique en 2021 n’était pas un hasard&nbsp;: je suis revenu pour défendre le Lac Jérôme, l’agrandir, le protéger, et empêcher que des rues viennent briser l’harmonie de ses sentiers. Opération réussie. Le Parc Nature du Lac Jérôme restera, sans aucun doute, le plus bel héritage que je laisse à ma ville », a souligné le conseiller, lors de l’annonce de son départ, le 26&nbsp;août dernier.



<h2>Exercice municipal plus démocratique</h2>



Quelle évolution souhaite-t-il pour la politique municipale ? « Que ce soit moins partisan, que la ville passe avant les partis. Parce que le conseil municipal de cette ville-là en a été teinté », déplore M.&nbsp;Fauteux.



On se souviendra qu’en 2017, M.&nbsp;Fauteux a été expulsé de manière illégale du processus électoral par le maire Stéphane Maher. Cette injustice a été reconnue par les instances compétentes, menant à la destitution du maire.&nbsp;



En termes d’influence et même d’inspiration pour sa carrière d’élu, M.&nbsp;Fauteux retient l’exemple de Jacques Parizeau, dont il admirait le contenu et la façon « professorale » d’exprimer ses idées de même que Daniel Paillé, l’ancien député de Prévost et ministre, pour lequel il a agi comme directeur de campagne avec les coudées franches et avec un réel esprit d’équipe.

Saint-Jérôme se transforme en « restaurant à ciel ouvert »

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