L’Aire ouverte de Saint-Jérôme, endroit offrant services et soutien aux jeunes de 12 à 25 ans, notamment en matière de santé mentale, a officiellement été inaugurée le 5 juin dernier. Situé en plein cœur du centre-ville, au 420 place du marché, l’organisme comptait sur la présence d’un ministre pour lancer l’aventure.
« Le déploiement des Aires ouvertes est vraiment une priorité pour moi, parce que c’est un concept fait par les jeunes, pour les jeunes et ça amène des services à ceux qui n’en auraient pas bénéficié par ailleurs », a affirmé Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, en soulignant qu’il s’agit en plus du premier point de service du genre dans les Laurentides.
Partenaire dans le projet, le gouvernement du québécois inscrit le déploiement d’Aires ouvertes dans son Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026. Pas moins de 40M$ sont d’ailleurs prévus afin que chaque établissement régional de santé (CISSS ou CIUSSS) possède au moins une Aire ouverte d’ici aux trois prochaines années.
Qu’est-ce qu’une Aire ouverte?
Pour bien saisir l’impact qu’a cette nouvelle, il faut bien sûr saisir ce qu’est la nouvelle elle-même. Par définition, le gouvernement décrit donc une Aire ouverte comme un point de service où « les adolescents et les jeunes adultes reçoivent un accueil et des services adaptés à leurs besoins. Des professionnels, comme une infirmière ou un travailleur social, sont présents sur place pour les accueillir, les écouter et les aider à trouver des solutions ». Comme le soulignait Lionel Carmant, chaque site est aussi développé avec la participation du public cible d’une Aire, soit des jeunes de 12 à 25 ans.
« Le concept d’Aire ouverte, ce que ça nous a permis de voir, c’est qu’en plus d’amener de nouveaux usagers, on a également noté une diminution significative dans nos listes d’attente en santé mentale jeunesse », a félicité le ministre et député de Taillon.
Plus d’accessibilité
Ce que Dr Carmant a aussi noté, c’est que les Aires rendent aussi les services plus accessibles, car ceux-ci devaient être plus accessibles : « les jeunes me l’avaient dit dès la première année, en 2019, quand on avait fait le premier Forum santé mentale : ‘nous quand on lève la main ou cogne à une porte et que la porte est fermée, on ne reviendra pas’ », se souvient-il, heureux que l’Aire de Saint-Jérôme puisse donc offrir trois jours de services sans rendez-vous.
À noter que le point de service des Laurentides a concrètement ouvert en avril dernier et que déjà, en date de l’ouverture « officielle » du 5 juin, 170 jeunes avaient été vus, de par plus de 1 000 interventions, dont 25% à l’aide du référencement d’un proche.
« C’est l’innovation derrière ce projet-là que je trouve formidable. Quel bel exemple, où on rassemble les services autour d’une personne, plutôt que de lui demander d’aller dans différents services en séquence », témoigne quant à lui le député provincial de Saint-Jérôme, Youri Chassin.
Main dans la main
Pour poursuivre sur ce qu’indique le député jérômien, l’organisme situé dans les anciens bureaux (rénovés) du Carrefour jeunesse-emploi a bâti un solide réseau de services, main dans la main avec d’autres organismes. Ceux-ci vont comme suit.
Le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme (SPVSJ), la Ville de Saint-Jérôme (VSJ), le SOS Café de rue, le Carrefour jeunesse-emploi Rivière-du-Nord, le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN), le Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ), l’Université du Québec en Outaouais (UQO), l’Intégration Travail Laurentides, le Centre d’hébergement multiservice de Mirabel, le Carrefour jeunesse-emploi Mirabel, la Ressourcerie Éclipse, le Collectif 0-25 ans Rivière-du-Nord et nord de Mirabel et la Maison des jeunes Rivière-du-Nord.
« Ça donne plein d’outils aux équipes qui font des interventions, mais ça donne surtout plein d’outils aux jeunes qu’Aire ouverte vient aider », s’est dit Youri Chassin, fier de ce travail de « collaboration ».
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