Le CISSS des Laurentides a annoncé que son projet de jardin thérapeutique serait de retour pour une 3e saison le 3 juillet dernier. Il s’agit là d’une initiative du programme déficience langage du Centre de réadaptation en déficience physique (CRDP) de la rue Boyer de Saint-Jérôme, visant notamment à aider les plus jeunes d’ici à surmonter leurs troubles du langage.
« C’est une idée un peu folle qui est sortie de ma tête en 2021. Au départ, ça venait de mon intérêt personnel pour le jardinage, mais elle a vraiment pu prendre son envol grâce au soutien de mes collègues », explique Katherine Deslandes-Lyon, l’orthophoniste derrière le projet, citant que plusieurs « données probantes » démontrent que les enfants sont davantage susceptibles d’apprendre dans des conditions naturelles et donc extérieures.
« Pour eux, c’est sûr que c’est un peu plus ludique et que ça fait moins ‘travail plate’ dans le bureau de l’orthophoniste », ajoute à la blague celle dont le projet à une clientèle d’un âge moyen se situant entre 3 et 12 ans.
Des efforts récompensés
Sans pouvoir mettre de chiffres exacts sur l’utilisation du jardin, celui-ci est disponible auprès de 500 enfants qui utilisent annuellement les services du CRDP de Saint-Jérôme. Pour ceux ayant des troubles du langage, c’est notamment un lieu unique pour apprendre à s’exprimer.
« On y travaille beaucoup le discours, on laisse l’enfant faire son propre plan et ensuite nous expliquer comment il va planter ses tomates. Une fois que c’est fait, il est en quelque sorte récompensé, parce qu’il peut aller les planter et ça devient ensuite une grande source de motivation pour lui de voir l’évolution de son travail, parfois jusqu’à la récolte », raconte l’orthophoniste, non pas sans préciser qu’en matière de préférences, les enfants sont « particulièrement passionnés par les carottes ».
En constante évolution
Initialement, en 2021, l’un des grands avantages du jardin thérapeutique était aussi de permettre aux enfants d’enlever leurs masques pour apprendre au grand air. Bien que ce ne soit plus le cas aujourd’hui, deux ans plus tard, le projet continue de s’améliorer pour aider les enfants qui le fréquentent à en faire tout autant.
« Chaque année, même si le jardin ne grandit pas nécessairement en superficie, plein d’idées en germent. Cela va autant pour faciliter la vie des intervenants que pour optimiser le plaisir des enfants, parce que ce qui nous motive, ça reste beaucoup de voir le sentiment de fierté que cela leur procure, leurs yeux qui brillent et les traces indélébiles que l’on voit que ça laisse dans leur mémoire », témoigne celle dont le dévouement, comme celui de ses collègues impliqués, n’a pas passé inaperçu auprès du CISSS.
« Leur engagement permet d’offrir aux enfants et à leur famille un environnement thérapeutique unique qui favorise leur épanouissement », avait tenu à souligner Rosemonde Landry, présidente-directrice générale de l’organisme des Laurentides.
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