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Soutien aux camps de répit des Laurentides: Un été joyeux pour les familles d’enfants handicapés

Photo courtoisie –
Prête pour le camp de répit estival, l’équipe d’intervenants pose fièrement devant La Maison des parents d’enfants handicapés des Laurentides.

Soutien aux camps de répit des Laurentides: Un été joyeux pour les familles d’enfants handicapés

Publié le 18/07/2024

Avec l’arrivée des vacances d'été, les camps de répit deviennent une ressource précieuse pour offrir aux enfants en situation de handicap un environnement stimulant, tout en permettant à leurs proches aidants de poursuivre leurs activités professionnelles ou de se ressourcer.

Le 10 juillet dernier, à La Maison des parents d’enfants handicapés des Laurentides, la Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a annoncé son aide financière à l’établissement pour la tenue de son camp de répit estival. 

Soutenant également l’Association des parents d’enfants handicapés des Hautes-Laurentides, cet appui de plus de 25 000 $ aidera les deux organismes à couvrir une partie des salaires des intervenants spécialisés nécessaires pour la tenue des camps.

« Aujourd’hui, un tiers des adultes sont proches aidants au Québec, ce qui représente plus de 2,4 millions de personnes. Afin de leur permettre de se concentrer sur ce qui compte le plus pour eux, à savoir prendre soin de leur proche, ils doivent avoir accès à des ressources répondant à leurs besoins », explique le Dr Vincent Oliva, président de la Fondation de la Fédération des médecins spécialistes du Québec.

Photo courtoisie – Plusieurs activités extérieures sont organisées pour les jeunes qui fréquentent le Camp Caméléon.

Un été riche en activités au Camp Caméléon 

Située à Saint-Jérôme, La Maison des parents d’enfants handicapés des Laurentides, fondée en 1988 par des parents d’enfants handicapés, est un pilier de la communauté dans la région. Elle offre un soutien continu aux personnes ayant une déficience intellectuelle, avec ou sans déficience physique, et à leurs proches. 

Son camp de jour Caméléon propose des activités variées et des sorties pendant six semaines, du lundi au vendredi. Les activités se déroulent de 9 h à 16 h, avec la possibilité d’un service de garde.

« C’est un bel appui qu’on a eu ! Il n’y a pas beaucoup de camps de jour spécialisés en déficience intellectuelle, donc c’est essentiel pour les parents d’avoir ce service », souligne Marie-France Chénier, présidente du CA de la Maison des parents d’enfants handicapés des Laurentides.

« Pour les jeunes, c’est crucial aussi. Un arrêt de deux mois du milieu scolaire est long pour eux. Ils perdent leurs repères et leur routine, ce qui les désoriente. Avoir le camp de jour leur permet de ne pas perdre les acquis de l’année scolaire. On leur propose des activités comme des jeux de société et des casse-têtes pour maintenir leurs compétences et les aider à socialiser. »

Ce camp est très important pour les familles des Laurentides, ajoute la présidente, car il ne s’adresse pas seulement à la MRC de la Rivière-du-Nord. 

« 55 % de la clientèle de la Maison provient de la MRC de la Rivière-du-Nord ; 16% de la MRC de Deux-Montagnes ; 17% de Thérèse-De Blainville ; 10% de Mirabel ; et le reste provient des Pays-d’en-Haut et des Laurentides. »

« Nous avons un deuxième camp de jour à Deux-Montagnes pour desservir cette clientèle, actuellement situé à l’école des Patriotes à Saint-Eustache pendant que l’école des Érables est en rénovation. À Deux-Montagnes, le camp est plus petit avec cinq intervenantes et huit jeunes, souvent avec des troubles du spectre de l’autisme (TSA), précise Mme Chénier. »

Cette année, le camp de Saint-Jérôme se tient à l’école Horizon-Soleil, qui est très bien équipée pour recevoir des jeunes avec des déficiences intellectuelles sévères. 

« Les enfants font plein d’activités intéressantes pendant l’été ! Les parents reçoivent un calendrier avec des thématiques et des activités, comme de la musicothérapie, du théâtre, et des animations avec des animaux. La piscine est vraiment bien, surtout pour les enfants avec des troubles physiques. À l’école Horizon-Soleil, il y a aussi un parc adapté et une salle sensorielle. Il y a également des jeux d’eau à proximité. »

La présidente du CA précise que cette année, un nombre record de demandes a été enregistré. « Cet été, on a quarante-huit jeunes qui participent au camp de jour. Le ratio est d’environ un intervenant pour trois jeunes, mais on aimerait trouver encore plus de soutien financier pour offrir un ratio d’un pour un pour les enfants ayant des besoins plus importants. »

« Le principal défi est de trouver des intervenants, surtout après la COVID et avec la pénurie de main-d’œuvre. Même si nos salaires sont compétitifs, c’est difficile de recruter. Heureusement cette année, on a une équipe motivée et engagée, prête à aider ces jeunes ! » s’enthousiasme Mme Chénier.