Stéphane Maher a-t-il reçu, en 2015, une offre des dirigeants de l’Académie Lafontaine pour la participation de la Ville de Saint-Jérôme, au coût de 4 M$, au soccerplex actuel de l’institution et l’aurait refusé.
C’est ce que prétend l’ancien député de Saint-Jérôme (et auparavant conseiller municipal), Marc Bourcier qui avait convoqué les membres de la presse régionale jeudi matin dernier pour dévoiler cette information qu’il dit tenir «de sources sûres».
«Le projet de soccerplex du maire Stéphane Maher va entraîner les citoyens de Saint-Jérôme dans une folle et inconsidérée dépense d’au moins 32,5 millions de dollars. Cela augmentera la dette des Jérômiens de plus de 10%, uniquement pour son projet! Pourtant, le maire Stéphane Maher avait une occasion en or d’avoir un superbe complexe de soccer pour une fraction du coût prévu pour son soccerplex actuel. Hélas, pour les contribuables jérômiens, Stéphane Maher a tourné le dos à un partenariat avantageux avec l’Académie Lafontaine qui aurait doté Saint-Jérôme de plateaux additionnels de soccer simplement en agrandissant les installations de l’institution privée, originalement conçues en ce sens»avance M.Bourcier.
Au bureau du maire
Qui plus est, le dossier, selon Marc Bourcier, aurait été arrêté au bureau du maire, malgré que «tous les participants (présents lors des discussions avec les gens de l’Académie) étaient intéressés et enthousiasmés».
«Ce partenariat fut l’objet d’intenses discussions en 2015 et aurait permis à Saint-Jérôme d’avoir un soccerplex grand format à coût nettement moindre et profiter ainsi d’au moins trois plateaux de soccer intérieurs, soit une offre sportive qui convient parfaitement aux besoins actuels et futurs de Saint-Jérôme. D’ailleurs, les conclusions de l’étude de la réputée firme d’ingénieurs BC2 sont très claires à ce sujet.Mais surtout, ce projet conjoint de soccerplex avec l’Académie aurait coûté moins de 4M$ aux contribuables jérômiens! (…) Si le partenariat avec l’Académie Lafontaine ne s’est pas réalisé, c’est parce que le maire de Saint-Jérôme l’aurait ultimement rejeté, pour des raisons que lui seul connaît, au grand étonnement de tous les participants» note Marc Bourcier.
Économie de 28,5 M$
Élément de premier plan dans l’argumentation de M.Bourcier, en acceptant l’offre des gens de l’Académie Lafontaine, la Ville de Saint-Jérôme aurait réalisé, selon lui, une économie de 28,5 M$ sur le projet actuellement mis de l’avant par la majorité des élus jérômiens actuels et qui s’élève à 32,5 M$.
« C’eut été au bas mot, une économie de 28,5 millions sur le projet actuel de Stéphane Maher. Pourquoi avoir tourné le dos à un partenariat si avantageux? Quelles sont les raisons qui l’auraient poussé à dépenser l’équivalent de deux arénas régionaux, la plus grosse dépense d’infrastructure sportive dans l’histoire de Saint-Jérôme ? C’est une question qu’on est en droit de se poser…»
«Les prochains mois étant cruciaux pour les finances de la Ville, le super stade de 32,5M$ du maire Maher offrirait quatre plateaux de soccer intérieurssupplémentaires, le ¾ du temps inutilisés, faute de demande, selon l’étude de besoins de BC2 commandée par la Ville!».
Réponse du maire
Interrogé par le Journal Infos Laurentidespour obtenir sa version des faits, le maire Stéphane Maher répondra par courriel (via le service des communications de la Ville de Saint-Jérôme) qu’«à première vue, en 2015, il ne semble pas y avoir eu de projet sérieux sur la table entre la Ville de Saint-Jérôme et l’Académie Lafontaine qui correspond à ce qui est avancé. Il y a toutefois eu une présentation pour l’ajout d’un terrain intérieur aux installations de l’Académie ».
«Couin, couin»
Par ailleurs, Marc Bourcier pousse plus loin sa réflexion en soulignant s’interroger sur la façon de faire du maire.
«Stéphane Maher n’a présenté à ce jour aucun plan d’affaires pour son stade, aucune étude de faisabilité pour son stade, aucune copie de l’étude de besoins de BC2 faite en 2015, aucun détail expliquant les frais de fonctionnement annuels de son stade et aucun détail sur le projet de partenariat refusé avec l’Académie Lafontaine» dénote-t-il, disant considérer qu’«un maire qui prétend venir du monde des affaires et qui est sans plan d’affaires pour un projet de 32 M$, ça fait un peu couin couin…»
Référendum
En résumé, aux yeux de Marc Boucier, des solutions se posent.
«La Ville doit réévaluer ce projet pharaonique, modifier son ampleur ou encore, à tout le moins, reprendre les discussions avec l’Académie Lafontaine. Ultimement, pourquoi ne pas soumettre le projet par référendum à la population comme je lui avais suggéré il y a quelques mois ? »
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