Succession et nomination

MATHIEU LOCAS

 

Au moment de lire ces lignes, le procès de Stéphane Maher devrait avoir débuté au palais de justice de Saint-Jérôme. Je dis «devrait» car plus rien n’est sûr avec la Covid.

Plusieurs verdicts possibles.

-Coupable, décision sur le banc.

-Non coupable, décision sur le banc

-Coupable après délibération

-Non coupable après délibération.

Un appel du verdict est possible.

Depuis la mi-septembre, on me parle beaucoup de la suite des choses. Si le maire doit quitter, la Ville n’est pas obligée de tenir une élection puisque nous serons à moins d’une année de l’élection générale.

A Vision Saint-Jérôme, deux noms à retenir advenant le cas où Stéphane Maher devait rendre les armes. Le chef de cabinet Simon Geraghty et la conseillère Sophie St-Gelais.

St-Gelais

J’ai parlé à Mme St-Gelais, mardi dernier. Je lui ai demandé si elle avait de l’intérêt pour la mairie. Habile politicienne, elle a contourné la question en affirmant que le maire avait d’excellentes chances de l’emporter.

-Parfait, vous a-t-on déjà demandé de vous présenter à la mairie?

La réponse évoluait au fil de la conversion. Consciente et confiance de ses aptitudes en politique, Sophie St-Gelais avoue que des gens lui ont déjà tendu une perche, mais d’une façon informelle. Quelques minutes après avoir raccroché, elle m’envoyait ce texto, histoire, sans doute, de cimenter sa pensée : (…) je n’ai pas d’intérêt à être mairesse pour la prochaine élection advenant qu’une course ait lieu, mais si je dois l’être par intérim, en attendant, je l’assumerai.

Par un heureux hasard, quelques heures plus tard, le conseil la nommait mairesse suppléante pour trois mois.

Pour Simon Geraghty, ses envies de faire de la politique sont aussi claires que Claire s’appelle Claire. Il aurait aimé remplacer Pierre-Karl Péladeau, mais Marc Bourcier a été plus rapide que lui. En 2019, après avoir signifié son intérêt au Parti conservateur, il a fait un pas de côté au profit de Sylvie Fréchette.

Questionné par texto sur son intérêt pour la mairie, Simon Geraghty n’a pas clairement affiché son désintérêt comme Sophie St-Gelais. Tu comprendras que dans la situation, je ne peux me permettre de répondre à une question hypothétique. Nous demeurons confiants pour la suite des choses».

Qui dit vrai?

Vous ne vous attendiez pas à ce que ces deux personnes annoncent leurs couleurs. Moi non plus. Dans les coulisses, certains disent que Sophie St-Gelais est davantage à l’avant-scène depuis quelques mois pour se faire connaître. D’autres affirment que le maire aimerait mieux la voir dans la grosse chaise plutôt que Simon Geraghty. Concernant ce dernier, certains parlent d’une relation moins cordiale, à certaines occasions entre le maire et lui, récemment. Je ne dis pas que la chicane est poignée entre les deux. Je dis, qu’à certaines occasions, des gens, dans l’appareil administratif, ont noté que les échanges entre les deux semblaient moins harmonieux.

Chose certaine, en coulisses, le lobbying est parti. Si le maire est débouté, les langues risquent de se délier.

Nomination jérômienne

La nomination d’un sous-ministre passe sous le radar. Il y a deux semaines, le Jérômien Alain SansCartier a été nommé sous-ministre à l’éducation. Certains crient à la nomination politique. J’espère!! Son job est de faire passer les messages politiques dans l’administration publique. J’ai connu Alain au tournant des années 80. Il était le magasinier du hockey mineur de Saint-Jérôme à Melançon. C’est lui qui me prêtait des jambières et mitaines de gardien de but. Il m’a ensuite coaché en 1984-85. Après avoir terminé ses études en sciences politiques, il a butiné dans plusieurs sphères politiques, notamment comme attaché de presse du maire de Montréal Pierre Bourque et chef de cabinet de Mario Dumont. Avant d’accéder à l’éducation, il travaillait au bureau du premier ministre.  Avis aux dirigeants du Centre de services scolaire, ça serait peut-être un bon contact à avoir pour mettre du Drano dans les tuyaux du dossier de la construction de nouvelles écoles. Comme il connait St-Jérôme, vous n’aurez pas besoin de sortir la carte géographique pour lui indiquer où construire les écoles. Si vous voulez son cellulaire, faites-moi signe.

 

 

Je demeure disponible à mathieu.loca