L’objectif : réduire la congestion, améliorer la fluidité, diminuer les émissions polluantes et rendre les déplacements plus rapides, sécuritaires et agréables pour tous.



Selon le chef du Mouvement Jérômien et candidat à la mairie, Rémi Barbeau, les feux intelligents représentent « une question de qualité de vie ». Il explique vouloir que les citoyens passent moins de temps dans le trafic et plus de temps avec leurs proches, tout en réduisant l’empreinte écologique de la ville. En misant sur le savoir-faire local et les partenariats en recherche, Saint-Jérôme pourrait devenir une référence en mobilité intelligente.



Le réseau de feux actuel, jugé vieillissant et peu coordonné, repose encore sur des minuteries fixes qui ne tiennent pas compte du volume réel de circulation. Cette situation entraîne une succession de feux rouges, des attentes prolongées et une consommation inutile de carburant. Pour y remédier, le parti propose de s’appuyer sur l’expertise du Cégep de Saint-Jérôme, de l’Institut du véhicule innovant (IVI), de l’Université du Québec en Outaouais, du CFI, du SIIviM et d’autres acteurs du milieu technologique afin de concevoir une infrastructure de transport moderne capable d’adapter les cycles lumineux en temps réel.



Le projet s’inscrit dans une vision de développement durable et de stimulation économique. En positionnant Saint-Jérôme comme chef de file québécois en mobilité intelligente, la Ville pourrait attirer chercheurs, entreprises et investisseurs spécialisés dans les technologies urbaines, tout en créant des emplois locaux et en favorisant les partenariats entre le milieu de l’éducation et celui des affaires.



Une première étape consistera à réaliser un diagnostic complet du réseau afin d’identifier les priorités d’intervention. Des ententes seront ensuite conclues avec les partenaires institutionnels, et un comité citoyen consultatif sur la mobilité sera formé pour assurer transparence et participation publique.



Pour le Mouvement Jérômien, cette initiative représente une façon concrète de bâtir une ville plus fluide, plus écologique et plus humaine.

Selon Martin Pigeon, chef d’Avenir Saint-Jérôme et candidat à la mairie, investir dans les infrastructures ne se limite pas à la réparation des routes : il s’agit de bâtir une ville plus résiliente, plus connectée et plus agréable à vivre. « Avec Avenir Saint-Jérôme, nous voulons poursuivre le travail déjà amorcé pour offrir des milieux de vie de qualité à toutes les générations », souligne-t-il.



Depuis 2021, l’équipe d’Avenir Saint-Jérôme affirme avoir livré des résultats concrets, notamment grâce à des investissements totalisant 200 M$ en infrastructures, dont 80 M$ consacrés à la réfection routière. Elle mentionne également la rénovation complète de plusieurs installations sportives, la construction de la patinoire Bleu-Blanc-Bouge, la reconstruction prévue de la piscine extérieure du parc De La Durantaye, ainsi que la transformation du dépotoir Fillion en parc de loisirs.



Pour les quatre prochaines années, la formation souhaite maintenir le rythme d’investissement afin de moderniser et entretenir les infrastructures prioritaires, tout en les adaptant aux réalités climatiques. Elle entend aussi améliorer la mobilité en collaborant avec le ministère des Transports et les villes voisines, notamment pour fluidifier les entrées de la ville et sécuriser les traverses du P’tit Train du Nord. L’équipe prévoit par ailleurs de renforcer l’offre de transport collectif, en maintenant la gratuité pour les aînés et en envisageant de l’étendre aux étudiants du Cégep et de l’UQO.



Soucieuse de la qualité de vie des citoyens, Avenir Saint-Jérôme souhaite verdir et embellir les quartiers, accroître l’offre d’activités culturelles et communautaires, et soutenir la mise en valeur du patrimoine bâti.



« Avec 200 M$ investis depuis 2021 et une équipe aguerrie qui a fait ses preuves, nous avons démontré notre capacité à livrer des résultats. Pour les quatre prochaines années, nous nous engageons à poursuivre ce travail avec rigueur et ambition, afin que Saint-Jérôme demeure une ville où il fait bon vivre, travailler et élever une famille », conclut Martin Pigeon.

Investir dans la qualité de vie à Saint-Jérôme

La situation est inédite à Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Le maire François Robillard, élu par acclamation pour la première fois, pour un deuxième mandat, se dit surpris de l’absence d’opposition dans cette ville de près de 20 000&nbsp;habitants, habituée à la fièvre électorale « depuis au moins la fin des années&nbsp;70 ».



Pourtant, ce n’est pas un fait nouveau. Xavier-Antoine Lalande, maire de Saint-Colomban, célèbre non sans réserve, son 2e&nbsp;mandat par acclamation. Ève Bourgeois, professeure adjointe au département de sciences politiques de l’Université Laval, rappelle qu’en 2021, 615&nbsp;maires ont été élus sans opposition. Selon elle, ce phénomène touche principalement les villes de 5 000&nbsp;habitants et moins, bien qu’il y ait des exceptions comme Terrebonne, la deuxième plus grande Ville du Québec, qui a élu son maire et 14&nbsp;conseillers municipaux par acclamation.



Désintérêt



Selon la professeure Bourgeois, une étude réalisée à la suite des élections de 2017 a établi que l’absence d’opposition est attribuable à une certaine apathie des citoyens envers la politique municipale. De plus, certaines personnes considèrent ne pas détenir les connaissances ou compétences spécifiques pour l’emploi, fait-elle valoir.



Rémy Trudel, Professeur à l’École nationale d’administration publique (ENAP), pour sa part, présente cette vague d’élections par acclamation comme « une sacrée bonne nouvelle quand toute une population décide de reporter des personnes ou des équipes à la direction de leur municipalité ». Il affirme que « ça a un impact très positif », appelant à « détruire le mythe tout à fait inexact de dire que parce qu’il n’y a pas eu de contestation, que c’est une conclusion d’une absence de motivation de la population ».



Le maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande, estime avoir gagné cette confiance de la population. Il dit être satisfait de la reconnaissance du travail accompli. Cependant, il craint que sa légitimité soit remise en cause.



« Oui, il y a la satisfaction de la reconnaissance des gens, mais en même temps, une élection, il n’y a rien de plus solide que ça pour donner une légitimité d’action à nos décisions. Puis, en huit ans, de ne pas avoir d’élection, c’est sûr que ça peut affecter auprès de certaines personnes la légitimité de notre place », déplore-t-il, estimant néanmoins entre 5 et 10&nbsp;% de la population souhaitant une opposition.



La vitalité démocratique en péril ?



Rémy Trudel rejette catégoriquement l’idée que les élections par acclamation nuisent à la démocratie. Pour lui, « c’est un raisonnement faux, inadéquat et infondé au niveau de la réalité de penser que le fait de reporter une équipe crée un déséquilibre démocratique ».



« Quand il n’y a pas de contestation, c’est parce que la population qui est sage et intelligente a pu évaluer le travail des quatre dernières années ».



Le professeur reconnaît toutefois le problème posé par le fait que certaines municipalités n’aient reçu aucune candidature, décrivant cette situation comme « minuscule, microscopique ». « C’est tout au plus 10&nbsp;petites municipalités sur 1100 », précise-t-il.



Le maire de Saint-Colomban, quant à lui, met l’accent sur les efforts déployés pour améliorer la transparence et l’accès à l’information dans la ville, soulignant la mise en place de la « webdiffusion des séances » depuis son arrivée en 2017. « Tant qu’on respecte ce principe de la transparence de nos décisions, moi, je ne serais pas d’accord à dire qu’il y a une carence en vitalité démocratique », défend Xavier-Antoine Lalande.



Selon la professeure Ève Bourgeois, la question de la santé démocratique locale soulève des enjeux complexes qui vont au-delà du simple nombre de candidatures. Elle reconnaît que « c’est sûr qu’on aimerait avoir plus de participation électorale », tout en rappelant qu’il faut considérer plusieurs facteurs.



Absence d’alternative



Elle cite la faible rémunération des élus municipaux, qui, selon elle, constitue un obstacle majeur à l’engagement politique dans les petites municipalités. « Ce sont des postes à temps partiel et qui sont rémunérés à environ 20 000&nbsp;$ par année, mais ils doivent quand même faire beaucoup d’heures supplémentaires », souligne-t-elle.



Le climat toxique et l’intimidation représentent des obstacles sérieux, indique la professeure,&nbsp;soulignant la question du harcèlement ou de l’intimidation, un enjeu plus présent chez les femmes.



Les dynamiques sociales dans les petites villes peuvent aussi freiner certaines candidatures, fait comprendre madame&nbsp;Bourgeois, précisant qu’il peut être difficile de vouloir « rentrer en compétition avec quelqu’un qu’on connaît depuis longtemps, surtout si cette personne fait somme toute un bon travail ».



Le maire Lalande attribue l’absence de candidatures alternatives aux résultats de son administration et à sa proximité avec les citoyens. « On est très présents sur le terrain, on est très bien conscients des problématiques sur le territoire, puis on les règle ». Selon lui, les problèmes sont réglés avant de devenir des enjeux politiques mobilisateurs.



Même son de cloche du côté de François Robillard qui considère que, pour se présenter, « il faut quand même identifier des points à améliorer, arriver avec des idées et un programme ». Selon lui, en l’absence d’enjeux polarisants et face à une population satisfaite, il devient difficile de proposer une plateforme qui s’oppose ou se distingue véritablement.



Paradoxalement, malgré le phénomène des élections par acclamation, les petites municipalités affichent les meilleurs taux de participation, souligne la professeure Ève Bourgeois, rappelant que lors du scrutin de 2021, alors que le taux de participation à l’échelle provinciale était de 38,7&nbsp;%, il atteignait 54,5&nbsp;% dans les municipalités de moins de 2 000&nbsp;habitants, soit un écart de près de 16&nbsp;points de pourcentage.

Synchronisation intelligente des feux de circulation