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Un confinement dans une école secondaire qui amène un questionnement

On a vite installé des bureaux devant les portes des classes pour sécuriser les élèves et les enseignants confinés à l’intérieur.

Un confinement dans une école secondaire qui amène un questionnement

Publié le 11/11/2023

Le confinement de plus de trois heures d’une centaine d’élèves à l’intérieur de la polyvalente de Saint-Jérôme, la semaine dernière, soulève un questionnement auprès de certains parents.

« Des policiers partout avec les gyrophares. Des jeunes qui couraient dans une direction, d’autres dans une autre direction et certains plus relaxe. Moi, j’étais paniquée », mentionne Lisyane Cyr, l’un des premiers parents arrivés sur les lieux. 

Une panique accentuée par des rumeurs « Je parlais avec d’autres parents qui venaient d’arriver et ils me disaient que leurs enfants disaient avoir entendu des coups de feu à l’intérieur de l’école. Mon cœur de maman battait très fort ». 

Dès que la mère a été en mesure de communiquer avec son adolescente de 15 ans, elle a été rassurée, du moins en partie. 

« Ma fille disait être barricadée à l’intérieur depuis 11h40, et les seules informations que j’avais provenait d’elle qui me textait. Elle m’a dit qu’elle était correcte, mais ne pas pouvoir me téléphoner pour ne pas faire de bruit au cas où l’individu les entendraient ». 

 « Moi, mon fils aussi a utilisé son cellulaire pour me rassurer en disant qu’il était ok et qu’il voyait passer des policiers dans le corridor. Il a ajouté avoir faim n’ayant pu manger ayant été obligé de s’enfermer avec d’autres amis dans une classe avant l’heure du diner », raconte une maman qui préfère ne pas être identifiée.

Le protocole a été respecté

La directrice de l’école, Nathalie Flamand assure dans un communiqué envoyé aux parents que le protocole a été respecté. « Les autorités policières n’ont pris aucun risque en imposant certaines mesures préventives de sécurité, dont confiner des élèves qui étaient en classe à l’intérieur et interdire l’accès au bâtiment. Les élèves et le personnel qui se trouvaient à l’extérieur de l’école lors de l’opération de recherche et d’enquête ont dû se rassembler dans un espace public à proximité et attendre la fin des vérifications policières ».

Elle ajoute qu’il est important aussi de comprendre « la chaîne de communication qui prévaut dans de telles situations. Ce sont les policiers qui déterminent les actions à prendre relativement à la situation, y compris les messages qui peuvent être transmis aux parents et le moment où ceux-ci peuvent être transmis par la direction de l’école. Les deux seules sources d’informations officielles auxquelles vous pouvez vous référer dans ce type de situation sont le Service de police et le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord ».

Ainsi, Mme Flamand remettait les pendules à l’heure. « En aucun cas, les élèves et les membres du personnel n’ont été en danger, malgré les rumeurs ayant circulé dans les médias. Il n’y a eu aucun coup de feu, aucune arme trouvée, aucune menace ou tireur dans l’école ».

« J’ai reçu ce texto de l’école vers 14h ou 15h, mais pourquoi la direction de l’école n’a pas envoyé ce texto dès le début disant que personne n’était en danger et que l’opération se passait bien », se questionne Mme Cyr.

Les policiers ont confirmé que c’est un étudiant qui aurait montré une arme ou une imitation d’arme à un autre étudiant qui a causé cet émoi. Un jeune a été amené au poste pour être interrogé. L’arme en question s’est avéré être une carabine à plomb.

Le service de police n’a pris aucune chance traitant l’événement sérieusement avec un important déploiement d’une trentaine de policiers et enquêteurs. 

L’opération policière s’est terminée vers 15h, permettant aux jeunes de retourner à la maison en autobus scolaire, comme à la normale.

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