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Une liste de priorités pour le nouveau maire : « Il va falloir réparer beaucoup de choses » – Marc Bourcier

Une liste de priorités pour le nouveau maire : « Il va falloir réparer beaucoup de choses » – Marc Bourcier

Publié le 17/11/2021

Le déneigement, le centre multisports, le développement du Lac Jérôme et les itinérants : autant de dossiers auxquels le nouveau maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, entend s’attaquer à court terme, comme il en fait part samedi dernier au cours d’une rencontre avec le  Journal Infos Laurentides.

« Un mensonge »

D’abord le déneigement.

À cet égard, Marc Bourcier parle d’intervention plus rapides.

« Le déneigement, ça commence bientôt.

Il faut regarder le plan de déneigement au niveau de la ville et regarder ce qu’on peut améliorer immédiatement. (Ici, le maire dit) aucunement remettre en question le travail de nos employés. (Il faut, par contre) des sorties de véhicules un peu plus tôt. Même chose au niveau des chenillettes sur les trottoirs. Il faut qu’il y ait du travail à cet égard ».

Il n’est, par contre, pas question de promettre de déneiger tous les trottoirs comme l’a fait une adversaire politique.

« La mairesse (Janice Bélair-Rolland) avait promis que les trottoirs seraient tous déneigés alors qu’elle venait de vendre deux chenillettes, l’équivalent de 15 % de la flotte. (Pour déneiger tous les trottoirs) ça va prendre huit chenillettes supplémentaires et agrandir les sites de déneigement. C’est une coquette somme de 8 M$. Comment je dis aux citoyens : prenez votre mal en patience. Les chenillettes vont sortir plus tôt, mais ça va prendre deux ou trois ans avant de régulariser la situation. Je n’ai pas la prétention de dire les choses pour bien paraître. (La promesse de l’ex-mairesse) c’était un mensonge et la réalité est toute autre ».

Centre multisports et Lac Jérôme

Ce n’est un secret pour personne, Marc Bourcier était opposé à la construction du centre multisports (soccerplex).

Par contre, la construction est passablement avancée.

« Il va falloir faire avec parce que les contrats sont déjà signés et il va continuer d’être bâti » note le premier magistrat. « Il va falloir la rentabiliser. Amener la pratique d’autres sports».

En outre, dossier préoccupant pour plusieurs et qui a défrayé la manchette depuis plusieurs mois, le développement d’un écoquartier aux abords du lac Jérôme est également dans la mire du nouveau maire.

Il se veut clair.

« (Pour) le dossier du Lac Jérôme, c’est le moratoire. On arrête toute construction dans le secteur. Il n’y aura pas de boulevard. Il n’y aura pas d’avenues. Il n’y aura pas de prolongement de ce qui est déjà fait ».

Qui plus est, M.Bourcier parle d’avoir des alliés et donner davantage suite à des projets d’un tout autre ordre.

« On va faire appel à des organisations de protection de territoire. Canards illimités. M.Charette (Benoît, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques) a promis de faire de la protection des milieux humides et des terres une priorité ».

« Nous on va se diriger vers l’implantation d’industries complémentaires à Lion. Le bureau du développement économique va être mis en opération. Ils vont avoir de l’ouvrage. Ils ont besoin d’attacher leur tuque avec de la broche. La promotion du développement industriel, c’est une priorité. C’est beaucoup plus payant que le développement immobilier. Les dix derniers développements immobiliers, ils n’ont pas été payants, parce qu’il faut payer les infrastructures. En même temps, les infrastructures routières vont être mises à rudes épreuves si on ajoute des milliers de véhicules ».

Itinérants

Dans un autre ordre d’idée, le maire Bourcier se dit aussi préoccupé que bien des gens par la situation des itinérants à Saint-Jérôme. Surtout avec la saison hivernale qui arrive bientôt.

« Ce n’est pas humain de ne pas loger ces gens-là en hiver… » lance-t-il.

« Les itinérants, ça peut être notre frère, notre fille, quelqu’un qui a perdu son emploi. Qu’est-ce qu’on fait avec ces gens-là ? Est-ce qu’on est protecteur pour quelqu’un qui provient (peut-être) de notre propre famille ?  Il faut aussi qu’ils (les itinérants) fassent attention à nous. C’est souvent des deux bords ».

« Ce que j’ai l’intention de faire, c’est d’asseoir le plus vite possible tous les organismes qui s’occupent des itinérants. Soit dit en passant, je vais être présent à cette discussion-là. Il va falloir sortir avec une solution qui va plaire à tout le monde. Il va falloir travailler ensemble (…) Et trouver un endroit aussi. À Sainte-Paule (l’église), ça ne faisait pas avec les citoyens autour, avec raison. Il y avait des problèmes. Si on les met ailleurs, est-ce que la même chose va se répéter

Il va falloir trouver la meilleure solution. On a une petite idée. Et on va y arriver (…) Il y en a qui résident à l’église Sainte-Paule. Le clocher est attaché avec du « Duck Tape ». Est-ce qu’il va leur tomber sur la tête? Est-ce que l’église Sainte-Paule est sécuritaire ? Est-ce qu’elle est sécuritaire pour 20 personnes alors qu’il y a 80 itinérants à Saint-Jérôme ? Est-ce que le CISSS des Laurentides va s’en occuper? ».

Et un cri du cœur :

« Ce n’est pas vrai, comme citoyen de Saint-Jérôme, qu’on va laisser quelqu’un dormir dans un banc de neige à -30 degrés » souligne M.Bourcier.

D’ici deux semaines

Quant à savoir à quel moment il faut savoir à avoir le plan d’action du nouveau conseil, aux dires de Marc Bourcier, ça ne devrait pas traîner.

« C’est un peu comme si on venait d’acheter une maison. On n’a pas de rapport d’inspection. On ouvre la porte et on regarde. La maison, je vais peser mes mots, ce n’est pas un champ de mines, mais il va falloir réparer beaucoup de choses. Dans une ou deux semaines maximum, on va faire état de tout ce qu’on veut faire ».