Les Salles Laviolette ont accueilli dimanche dernier une conférence sur l’aide médicale à mourir, une première dans la région des Laurentides. L’objectif de cet événement qui a fait salle comble était également de lever le voile sur les soins palliatifs.
Organisée par la Coopérative funéraire des Laurentides, cette conférence comptait parmi ses intervenants M. Henri Prévost, journaliste et auteur d’Il était une fois Pallia-Vie, le Dr. Charles-Mathieu Grégoire et Mme Julie-Andrée Numainville de Pallia-Vie.
Pour Martin Filion, directeur de la Coopérative funéraire des Laurentides, organiser une conférence sur un sujet aussi important à l’heure actuelle était crucial.
« L’aide médicale à mourir soulève de nombreuses questions. Les gens ne savent pas quels sont leurs droits, quelles démarches entreprendre ni vers quelles ressources se tourner. Chaque semaine, je reçois de nombreuses demandes d’informations. Je constate qu’il y a beaucoup de confusion. »
« Nous avons décidé de collaborer avec Pallia-Vie pour cette conférence. Ils sont experts dans ce domaine, car ils traitent de nombreux cas et sont confrontés à une forte demande », explique le directeur.
Lors de la présentation de Pallia-Vie et de la Maison de soins palliatifs de la Rivière-du-Nord, le Dr. Charles-Mathieu Grégoire a d’abord dissipé les mythes entourant les soins palliatifs. Par exemple, pour en bénéficier, il n’est pas nécessaire d’être en fin de vie, a-t-il précisé. On peut y avoir recours dès que le confort ou la qualité de vie sont affectés, peu importe le stade de la maladie ou le niveau d’intervention thérapeutique.
Le médecin a ensuite abordé le sujet de l’aide médicale à mourir en clarifiant les procédures légales à suivre, les normes à respecter, ainsi que le rôle des médecins dans ce processus.
« Devant cet énorme intérêt du public, on envisage d’organiser une autre conférence à l’automne », a ajouté Monsieur Filion.
L’événement était gratuit et ouvert à tous ; les dons recueillis ont été intégralement reversés à Pallia-Vie.
L’aide médicale à mourir (AMM) selon la loi
Depuis le 17 mars 2021, toute personne désirant obtenir une AMM doit répondre à plusieurs critères d’admissibilité stricts : être atteinte d’une maladie grave et incurable, être majeure et apte à prendre des décisions éclairées, être assurée par la RAMQ et pouvoir faire une demande délibérée, exempte de pressions externes.
De plus, elle doit se trouver à un stade avancé de déclin et ressentir des souffrances physiques ou psychologiques insupportables ne pouvant pas être atténuées dans des conditions qu’elle juge acceptables.
À partir du 7 mars 2024, les déficiences physiques graves entraînant des incapacités significatives et persistantes seront acceptées. Le Dr. Grégoire donne comme exemple la paraplégie ou une hernie discale due à une chute d’un toit.
Pour l’instant, les maladies excluent les troubles mentaux (dépression chronique, schizophrénie, bipolarité, etc.), mais les maladies cognitives telles que l’Alzheimer et la démence sont éligibles.
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