La Ville de Prévost a dévoilé sa nouvelle politique de participation publique, le 13 mai dernier. Ainsi, en matière d’urbanisme et de zonage, les citoyens auront maintenant droit à des consultations publiques plus accrues, tout en conservant celui à un référendum pour refuser le projet. Le droit référendaire est toutefois quelque peu modifié pour que « l’intérêt collectif » des résidents prime davantage.
« Il y a quelques années à Prévost, avant qu’on arrive en poste. Il y avait une demande de changement de zonage dans un petit secteur et pour ne pas avoir de concurrence, les commerçants votaient toujours contre. Maintenant, est-ce que c’était correct de faire ça? », questionne le maire Paul Germain.
« Notre crainte, c’était de tomber dans des cas où la Ville passe à côté de projets qui ne sont pas vraiment mauvais, mais que les gens directement à côté ne veulent pas pour préserver leur tranquillité », s’est-il répondu, disant que les deux côtés de la médaille doivent être pris en compte, comme s’en assure la réglementation modifiée.
Prendre le pouls de tous
Initialement, pour corriger la situation, la Ville voulait remplacer le processus référendaire par des consultations publiques « plus poussées ». En revanche, après avoir consulté les Prévostois, les élus ont été de l’avant avec l’idée des plus grandes consultations… tout en maintenant le droit référendaire, mais à l’ouvrant à davantage de citoyens.
Ainsi, le nouveau format se veut à double registre : l’opinion des résidents avoisinant un futur projet d’urbanisme comptera pour 60% de la décision, alors que celui de tous les autres résidants vaudra pour 40%.
Une politique unique
« Des politiques de participation publique, il y en a peut-être une dizaine au Québec en ce moment. Mais comme la nôtre, on est les seuls, parce que lorsqu’elles ont été adoptées, elles éliminaient complètement le processus référendaire », explique le maire.
« Je trouve que c’est un peu le meilleur des deux mondes, parce que le processus de consultation est plus costaud, note le maire, citant notamment le nombre de rencontres, mais aussi que davantage de publicité sera faite pour informer les citoyens de projets concernés. Puis, nous en conservant le processus référendaire, ça nous permet d’avoir une poignée sur certains promoteurs qui voudrait réaliser un projet ‘peu intéressant’, mais qui ne pourrait pas sans l’acceptabilité sociale », achève l’homme politique.
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