Lors de cette conférence, Stéphane Soumis, vice-président de la FPSS-CSQ, et Stéphanie Tremblay, vice-présidente du Syndicat du personnel de soutien en éducation de la Rivière-du-Nord, ont fait le point sur la situation du personnel de soutien scolaire au CSSRDN.
Sondage sur la violence
Un sondage a été réalisé concernant la violence dans les écoles. Les données confirment une nouvelle augmentation de la violence subie par le personnel de soutien, un phénomène qui touche désormais non seulement les éducatrices et les techniciens, mais aussi les secrétaires, les concierges et d’autres corps de métier. Malgré que près de trois personnes sur cinq du personnel de soutien sont affectées par cette violence, il s’agit malgré tout d’un constat relativement nouveau.
Les élèves sont la principale source de ces incidents. La violence se manifeste par des cris, par des blasphèmes ou des jurons, par des objets lancés, par des coups et par des propos injurieux.
Selon Stéphanie Tremblay, le CSSRDN a été proactif dans ce dossier. Au cours de la dernière année, le nombre d’heures des éducatrices en milieu scolaire et des techniciens en éducation spécialisée (TES) a été augmenté au primaire, au secondaire, ainsi qu’au service de garde.
« Quand tu es bien dans ton école, tu n’as pas envie de partir. Lorsqu’un professionnel accompagne un élève tout au long de son parcours scolaire, il apprend à connaître le jeune et ses parents. Cela crée de la stabilité et aide à contrer la violence, et le CSSRDN le prône fortement », explique Stéphanie Tremblay.
Les plans de lutte contre la violence
La plupart des centres de services scolaires disposent de plans de lutte contre la violence.
« On sait que tout ne peut pas être réglé au niveau local. Il faut une volonté gouvernementale et il faut donner aux centres de services scolaires les outils nécessaires. Le gouvernement prône la décentralisation quand ça l’arrange, mais souvent, quand il renvoie le problème aux centres de services scolaires, les outils ne suivent pas », proteste
Stéphane Soumis, vice-président de la FPSS-CSQ
Démissions
Au cours des cinq dernières années, 2 563 membres du personnel de soutien scolaire ont démissionné des centres de services scolaires dans la région des Laurentides, dont 605 démissions au CSS de la Rivière-du-Nord (ces chiffres excluent les départs à la retraite).
Stéphane Soumis se dit très préoccupé par cette situation, qu’il considère comme une crise importante en éducation. Ces démissions massives ont un impact direct sur la charge de travail des employés restants et sur la qualité des services offerts. Le manque de reconnaissance et les conditions de travail aggravent cette situation.
En conclusion, Stéphanie Tremblay ajoute que les emplois en éducation attirent de moins en moins de candidats et qu’il est urgent de trouver des solutions. Tous ces facteurs contribuent à la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de l’éducation, ce qui met en péril la qualité des services offerts aux élèves.
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