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Vives inquiétudes budgétaires au Cégep de Saint-Jérôme

Crédit Dany Baribeau – Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme est inquiète. Depuis quelques années, ils sont aux prises avec une forte croissance de sa population étudiante. Les restrictions budgétaires se traduiront par des enjeux majeurs.

Vives inquiétudes budgétaires au Cégep de Saint-Jérôme

Publié le 29/11/2024

Dans une démarche commune avec d’autres établissements collégiaux, le Cégep de Saint-Jérôme demande au gouvernement de lui redonner l’autonomie nécessaire pour gérer en fonction des besoins de son milieu.

Dans une lettre diffusée le 19 novembre dernier, les présidences des conseils d’administration de 40 cégeps expriment leur appréhension entourant l’avenir des services et du soutien aux étudiantes et étudiants.

Le Cégep de Saint-Jérôme est inquiet. Depuis quelques années, il est aux prises avec une forte croissance de sa population étudiante.

L’établissement a vu sa communauté étudiante augmenter de 5 % cette année, avec plus de 7000 personnes étudiantes dans ses trois campus de Saint-Jérôme, Mont-Laurier et Mont-Tremblant. Les restrictions budgétaires se traduiront par des enjeux majeurs de planification, d’accessibilité à l’enseignement et à l’avancement de projets ainsi qu’à l’impossibilité d’acquérir ou de remplacer des équipements nécessaires à certains cours, ce qui pourrait même compromettre leur tenue.

« Notre communauté étudiante se trouvant au cœur de l’ensemble de nos actions, nous sommes excessivement préoccupés par la situation actuelle. Malheureusement, ces restrictions budgétaires compromettent plusieurs initiatives ainsi que notre mission qui se déploie de Saint-Jérôme à Mont-Laurier, en passant par Mont-Tremblant », déplore Nadine Le Gal, directrice générale du Cégep de Saint-Jérôme.

Extraits de la lettre

 « Alors que la demande en main-d’œuvre qualifiée ne cesse de croître, le gouvernement impose des mesures qui étouffent la capacité des cégeps à répondre aux réalités locales. Chaque cégep possède des particularités uniques, influencées par les besoins économiques et les ressources de son milieu. Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ne vit pas les mêmes réalités que ceux de Baie-Comeau, Montmorency ou Rosemont. Pourtant, ces spécificités locales sont ignorées dans une approche centralisée qui ne laisse que peu de marge de manœuvre à nos établissements », soulève-t-on dans cette lettre commune.

« Le gel du recrutement applicable au personnel administratif n’offrant pas de services directs aux étudiants, en vigueur depuis le 1er novembre 2024, entraînera des répercussions néfastes sur le déroulement des activités essentielles à la réussite de nos étudiants : ce sont des techniciens en informatique, des préposés à la sécurité, des concierges ou encore des cuisiniers que nous ne pourrons pas recruter. En réduisant ces ressources, nous compromettons le fonctionnement de nos établissements et mettons en péril la qualité de l’encadrement pour les étudiants », poursuivent les signataires.

« La centralisation excessive des décisions et les restrictions budgétaires empêchent nos cégeps de jouer pleinement leur rôle. Nous ne pourrons plus innover ni répondre efficacement aux besoins de nos étudiants si chaque initiative est freinée par une bureaucratie éloignée des réalités du terrain. Cette gestion centralisée compromet non seulement la qualité de l’enseignement supérieur, mais aussi l’accessibilité à ce dernier », insiste-t-on en termes de conclusion.