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Chronique toponymique Jérômienne : Boulevard Monseigneur-Dubois

Monseigneur Émile Dubois (1882-1951).

Chronique toponymique Jérômienne : Boulevard Monseigneur-Dubois

Publié le 12/11/2024

Chaque semaine, nous vous racontons les histoires des personnalités honorées par les noms des rues de la ville de Saint-Jérôme.

Cette semaine, nous vous présentons le boulevard Monseigneur-Dubois, continuité de la rue Bélanger, qui permet de conserver le souvenir de celui qui fut curé de Saint-Jérôme, Émile Dubois.

Né le 14 novembre 1882 à Sainte-Thérèse-de-Blainville, Émile Dubois fut ordonné prêtre en 1907, après quoi il commença à enseigner l’histoire et la rhétorique au Séminaire de Sainte-Thérèse.

Nationaliste dans l’âme, Monseigneur Dubois était membre de l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète composée d’une élite intellectuelle, dont la mission était la défense des intérêts des Canadiens français. Historien et homme de lettres, l’œuvre la plus connue du curé est sans aucun doute Le Feu de la Rivière-du-Chêne, un ouvrage qui relate la Rébellion des Patriotes de 1837 sur les terres au nord de Montréal.

Lors de la Grève de l’amiante à Asbestos en 1949, Émile Dubois, fondateur de syndicats, soutint le mouvement, au même titre que l’archevêque de Montréal, Joseph Charbonneau. Après avoir démontré publiquement son appui envers les mineurs d’Asbestos, ce dernier fut disgracié, forcé de démissionner et contraint à l’exil en Colombie-Britannique. Interdit de visite, l’ancien évêque Charbonneau reçut toutefois Émile Dubois, qui à son tour, subit les foudres du haut clergé pour son insubordination. En effet, Émile Dubois avait ouvert un collège classique à Saint-Jérôme, l’Externat classique de Saint-Jérôme, jadis situé à l’emplacement actuel de l’Édifice Marchand, qui fut fermé à l’aube des années 50.

Après cette épreuve, la santé d’Émile Dubois se détériora rapidement et le curé décéda le 3 décembre 1951.