L’auteure prévostoise Sylvie Payette lancera le 3e tome de sa série Alizée, le 7 novembre prochain. Dans cette troisième aventure de voyages spatio-temporels, La brise porte ton nom promet à la fois de parler des enjeux actuels de notre société, tout en montrant « le plus beau » de l’être humain – coup d’œil dans l’univers de l’écrivaine.
Pour y mettre les bases, un retour en arrière vers le premier tome s’impose. « Alizée et [sa meilleure amie] Maéva se retrouve du jour au lendemain transportées, parce qu’elles ont pris un appareil qu’elle n’aura pas dû prendre dans le bureau du père d’Alizée qui travaille pour une mission de l’Armée canadienne », établit Sylvie Payette.
« On va apprendre en cours de route que plusieurs pays ensemble ont préparé cette mission-là pendant plusieurs années. Sauf que les deux filles vont devoir vivre cette mission, préparée pour des gens entraînés, avec que leur instinct pour l’accomplir… », ajoute l’auteure dont les rebondissements multiples se poursuivent ainsi vers un troisième arrêt, deux livres et près de 600 pages plus tard.
Un récit d’espoir
Bien que l’univers de Maéva se veut fictif, il fait part de problématiques bien réelles, tel que le réchauffement climatique. Malgré tout, l’auteure refuse d’entrer dans le fatalisme, prenant plutôt le pari de miser sur l’être humain.
« Il y a beaucoup de livres qui parlent du climat de façon très dramatique. C’est vrai que c’est une situation dangereuse, mais j’avais envie d’aborder quelque chose de positif dans cette histoire, quelque chose qui raconte la beauté et la force qu’il y a dans les humains », raconte-t-elle, s’inspirant notamment de la crise du verglas de 1998 qui avait été suivi d’un élan de solidarité et d’ouverture partout au Québec.
« Même quand une catastrophe survient, les humains sont capables de se soutenir, se soulever… il quelque chose de beau de beau là-dedans et c’est ça que j’ai eu envie de raconter », décrit-elle, voulant ainsi mettre un baume sur l’éco-anxiété, un phénomène de plus en plus ressenti en société.
Une lecture accessible
Si d’une péripétie à l’autre, du 1er au 3e tome, les aventures des héroïnes de 16 et 18 ans se lisent et s’enchaînent rapidement, celle qui les écrit les a mis sur papier de manière presque aussi expéditive en 2023.
Entamant l’année avec un plan de recherche solide et complet, elle a procédé au lancement d’Alizée 1 – L’été sans fin en mars et d’Alizée 2 – L’odeur de la pluie en août. Avec la sortie d’Alizée 3 – La brise porte ton nom en novembre, personne ne pourra douter de la productivité de l’auteure.
« J’ai l’habitude d’être bien organisée, j’ai quand même écrit 180 épisodes de Chambres en ville! », lance celle qui est aussi une prolifique scénariste.
« Et puis j’aurais pu décider d’écrire un livre de 800 pages, mais j’ai préféré le diviser en trois […]. Pour une clientèle jeune, c’est un choix que j’ai fait un jour, de dire que c’est plus facile d’acheter un livre moins gros et moins cher à la fois, en trois fois, qu’un gros à la fois. J’aime aussi l’idée d’avoir des livres qui ne sont pas trop lourds, pas trop difficiles à trimbaler dans les sacs à dos. Les jeunes sont souvent en métro ou en autobus, ils peuvent l’avoir sur eux à tout moment quand ils ont du temps libre », analyse l’auteure des éditions Québec Amérique, ouverte à éventuellement poursuivre les aventures d’Alizée un jour.
« Chaque jour en son temps », toutefois, puisque son 3e tome sera en kiosque le 7 novembre prochain.
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