Infos-Laurentides a eu l’opportunité de voir en primeur le film québécois Cœur de slush lors d’une diffusion médiatique tenue le 8 juin dernier au Cinéma Carrefour du Nord de Saint-Jérôme.
Cœur de slush est basé sur le roman du même nom écrit par Sarah-Maude Beauchesne en 2016. Il est maintenant mis à l’écran par l’actrice et (ici) réalisatrice Mariloup Wolfe et produit par Christian Larouche des Films Opale. En vue de la sortie en salle du 16 juin prochain, sans rien « divulgâcher » aux spectateurs, voici la critique d’Infos-Laurentides.
Le premier amour
L’histoire raconte l’été de Billie (Liliane Skelly), une adolescente de 16 ans vivant les hauts et les bas de son premier amour qu’est Pierre (Joseph Delorey). Comme à peu près n’importe quoi de lié à l’adolescence, cela implique des montagnes russes d’émotions, notamment avec sa grande sœur Annette (Camille Felton), avec qui elle travaille dans un parc aquatique, ainsi qu’avec son père François (François Létourneau). À travers le film, et donc l’été, les personnages cheminent et apprennent sur eux-mêmes, souvent pour le mieux, mais parfois à la dure…
La nostalgie d’adolescence
Bien sûr, le public cible du film est sans doute les adolescentes. Cependant, c’est un récit qui peut rejoindre à peu près n’importe qui, notamment via la nostalgie. Cela peut vous rappeler votre premier amour, vos amitiés, le sentiment d’être incompris ou de ne parfois pas se comprendre soi-même. Cela vous rappellera aussi des souvenirs bien plus légers, par exemple vos partys de jeunesse, vos premières sorties au bar, vos emplois d’adolescences et donc le salaire qui venait avec… vous « forçant » à mettre de l’essence à coup de 5$ dans votre vieille voiture. Certaines se reconnaîtront dans Billie, d’autres en Pierre, car l’adolescence est toujours mémorable, mais jamais parfaite.
Musique d’époque, au son intemporel
Pendant un peu moins de deux heures, le public est aussi convié à un grand voyage musical, alors que la chanson Et si tu n’existais pas de Joe Dassin (1975) se retrouve au cœur du récit. Pour ajouter à cette nostalgie musicale, amoureuse et estivale, le film comprend aussi Love is Strange de Mickey & Sylvia (1956), une chanson redécouverte dans le classique Dirty Dancing (1987). Il y a aussi d’autres classiques québécois, comme C’est le temps des vacances de Pierre Lalonde (1963), ainsi qu’américains, tel que Happy together de The Turtles (1967). Le film inclut par ailleurs quelques reprises bien songées de chansons, reprenant justement parfois d’autres classiques. À la supervision musicale, le travail de Frédéric Paco Monnier peut donc être apprécié par plus d’une génération.
Un récit près d’ici
Si le spectateur peut naviguer à travers les époques, le public des Laurentides, lui, ne va pas aller spécialement loin à travers les lieux puisque le tout est tourné au parc aquatique de Saint-Sauveur et ses environs. L’actrice principale est d’ailleurs elle-même originaire de cette même municipalité des Pays-d’en-Haut. Ainsi, étant en plus un produit local, Infos-Laurentides n’a d’autre choix que de suggérer Cœur de slush à n’importe quel amateur de culture, cinéma ou musique, aux nostalgiques ou simplement à ceux qui aiment les trucs vintages.
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Saint-Jérôme