La onzième folie en compagnie de Lynda Lemay

Sans arrêt, sans entracte, la prolifique autrice-compositrice-interprète a offert une foule de chansons, parmi les meilleures de son répertoire, tirées de ses 24 albums.

Elle avait promis un spectacle de deux heures, sans pause. En fait, les spectateurs qui ont entendu les premières notes dès 20 h sont ressortis de la salle sur le coup de 22 h 30, après les deux rappels de l’artiste qui se montre si attentionnée à son public qu’on peut l’appeler tout simplement Lynda.

Parce qu’un spectacle de Lynda, c’est un moment de symbiose avec une artiste au cœur ouvert, qui accueille ses invités dans une ambiance feutrée, dans un décor simplement allumé de lumières mauves et roses, et agréablement bercées par ses deux « virtuoses », que sont Marc Angers, au violon, et Claude Pinard, au piano, tandis qu’elle-même étend ses doigts sur sa guitare sans relâche.

Parce que « La vie est un conte de fous », écrit-elle, passer la soirée avec Lynda, c’est s’offrir un grand Voyage avec une amie qui nous raconte la vie, dans toute sa complexité comme dans toute sa simplicité, d’individus de toutes sortes, sans distinction de classe, de genres et de lieux.

On s’attendait bien sûr aux clins d’œil légers de Lynda avec l’humour taquin qu’elle a su transposer en abordant La visite, La Marmaille, Les souliers verts, L’entrevue, Moi, Les prénoms.

L’autrice qu’est Lynda est d’une empathie extraordinaire. Cela se voit, cela s’entend. Elle nous a rappelé tous les maux enfouis, tous les grands drames humains et intemporels : l’abus de confiance, la vieillesse, la culpabilité, la vie de mère, l’homme de 50 ans. Les thèmes qu’elle aborde sont si nombreux, les chansons qu’elle offre durant le spectacle qui a duré 2 h 30 sans pause, qu’il est difficile d’en énumérer les titres.

C’est qu’il était si facile de se laisser porter par ce tour de vie dans cette ambiance empreinte de douceur et de sensibilité grâce aux notes du violon et du piano. En fin de spectacle, Lynda s’est fait un grand plaisir : elle a offert la chanson Une mère à sa plus grande fan, sa mère, qui était dans la salle, assise juste à côté de l’artiste Bruno Pelletier, venu écouter la grande Lynda Lemay, que nous partageons depuis plus de vingt ans avec nos cousins français, qui apprécient grandement la parolière prolifique, qui écrit des chansons aussi vite que son ombre.

Il aura fallu attendre la toute fin, le deuxième rappel pour entendre ce qui est sans doute son plus grand succès, sinon sa chanson la plus connue : Le plus fort, c’est mon père.

Après cette belle soirée forte en émotions, Lynda n’a pris que quelques minutes de pause pour ensuite se diriger au kiosque où ses fans l’attendaient pour se faire autographier un disque ou encore son grand album biographique. L’artiste est apparue tout sourire, pleine d’énergie et a gentiment accepté de se faire prendre en photos avec tout un chacun.