Le Musée d’art contemporain des Laurentides (MAC LAU) vous invite à découvrir Les vies possibles, une exposition dont la thématique aborde la détresse psychologique. Jusqu’au 17 avril, l’artiste Stanley Février s’inspire entre autres du code Morse pour dévoiler ses interrogations liées à la santé mentale et aux conditions des artistes visuels.
Stanley Février, lauréat du Prix Musée national des beaux-arts du Québec en art actuel, est connu pour ses créations engagées, intimes et politiques. Avec cette exposition, il aborde les problèmes de santé mentale, particulièrement chez les artistes.
De 1970 à aujourd’hui
Le plasticien lance Les vies possibles à partir d’une lettre datant des années 70 signée par l’artiste Christian Boltanski. Dans cette lettre destinée à un galeriste, M. Boltanski étale sa détresse psychologique et lance un appel à l’aide. Environ 40 ans plus tard, Stanley Février rejoue cette lettre qu’il envoie à 41 galeries d’art, mais il n’aura aucun retour.
« Est-ce que parce qu’ils étaient trop occupés ou parce qu’ils n’ont pas vu la lettre? », s’interroge Jonathan Demers, directeur artistique du MAC LAU. « Alors Stanley est parti de ce contexte pour se demander quel soutient est apporté aux artistes, comment le milieu met une forme de pression sur eux et pourquoi personne n’a répondu à la lettre », explique-t-il. Ainsi, l’ensemble des œuvres qui sont présentées reflètent les questionnements de l’artiste quant à la vulnérabilité et sa complexe communication.
Signal de détresse
« Il a développé un corpus d’œuvres autour des signaux de détresse, qui sont surtout associés au milieu naval », décrit M. Demers. C’est en s’inspirant des méthodes de communication dans le transport maritime que Stanley Février dévoile les bris de communication dans les signaux de détresse. « Par exemple, quand toutes les communications sont impossibles, c’est des drapeaux qu’on hisse sur les sommets des navires. Il y a tout un dictionnaire autour de ça qui existe. Stanley a tout repris ça pour en faire une série d’œuvres », poursuit le directeur artistique.
Les vies possibles | Menm vye tintin, est un projet collaboratif avec le Musée national des beaux-arts du Québec. Présentée jusqu’au 17 avril au MAC LAU, Stanley Février prolonge également l’expérience sur le site internet [lesviespossibles.org] où il invite les gens à y laisser un message ou d’y écouter les messages des personnes qui ont vécu un moment de détresse. « C’était une volonté de l’artiste d’ouvrir l’exposition sur la voix des autres aussi », conclu M. Demers.
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