C’est un film frontal, sans fioritures, qui plonge dans le thème de la maltraitance. Un sujet sensible, abordé de manière directe, parfois lourde, qui risque de heurter autant qu’il sensibilise.



Le réalisateur Leonardo Fuica à qui on doit La Run, sorti en 2011, établi à Saint-Eustache, explique que l’idée lui est venue à partir de témoignages répétés de personnes ayant vécu des situations similaires. Des recherches l’ont mené à des chiffres troublants&nbsp;: plus de 135 000&nbsp;signalements à la DPJ en 2023-2024, dont 40 000 jugés fondés. « Quand trois personnes différentes me racontent la même histoire, je comprends qu’il y a un vrai problème », résume-t-il.



Au départ conçu comme un moyen-métrage, Négligence est devenu un film de 90&nbsp;minutes, rythmé, où se croisent plusieurs facettes de la négligence&nbsp;: absence de supervision parentale, exposition aux dérives des réseaux sociaux, situations criminelles. On ne fait pas dans la subtilité.



Le jeu des acteurs frappe par sa justesse. La distribution fait place à la relève, avec Mélanie Elliott dans le rôle de Ruby, aux côtés du jeune Félix Legault. Près de 300&nbsp;figurants de la région apparaissent aussi à l’écran.



Le film bénéficie par ailleurs d’un apport technique majeur&nbsp;: le directeur photo Daniel Sauvé, dont le CV comprend Arrival et Shazam !, a signé l’image. Un coup de chance rendu possible par la grève de l’industrie au moment du tournage.



Présenté au Cinéplex Quartier latin à Montréal devant plus de mille spectateurs, Négligence est désormais projeté à Saint-Jérôme, Saint-Eustache et Sainte-Adèle. Le réalisateur souligne que ce projet autofinancé lui ouvre même des portes aux États-Unis, où une compagnie est en création.

À seulement 21 ans, la chanteuse de Saint-Jérôme propose un projet musical, mélangeant country, rock, gospel et pop.



C’est grâce à sa participation à l’émission La Voix que l’artiste s’est fait connaître, marquant un tournant décisif dans sa carrière. « C’est sûr que ça a aidé beaucoup. Entre autres, ça m’a permis d’affirmer que c’est bien ça que je voulais faire de ma vie. Je voulais vraiment faire de la musique », explique-t-elle.



&nbsp;« J’ai appris à me faire davantage confiance et à croire à mes capacités. J’ai dû faire des choses qu’on ne demanderait jamais à une chanteuse, comme apprendre et perfectionner des chansons en un temps record et les performer devant des centaines de gens. »



Gagner La Voix n’était pas un objectif à atteindre pour elle. « J’y allais vraiment dans l’esprit de vivre l’expérience », résume l’artiste.



<h2>Un projet plus grand</h2>



Sorrene a commencé très jeune sa carrière musicale. Son talent s’est rapidement révélé à son entourage qui l’a soutenue et encouragée, dit-elle, précisant avoir « passé son enfance à faire des concours un peu partout à travers le Québec ». Elle a même été « la plus jeune artiste à chanter au Canada Fest à Hollywood en Floride, l’un des plus grands rassemblements canadiens en Floride ».



Pour elle, La Voix n’était que le chemin qui l’a conduite vers des projets longtemps calculés, dont la sortie de son premier album. « Cette chanson-là (Playin’ to win), elle a vraiment une signification très différente en tant que titre d’album et en tant que chanson. Je l’ai choisi parce que, justement, pour moi, c’est un titre très accrocheur qui voulait dire que, justement, moi, je travaille très, très fort pour, justement, en faire un métier, que je veux continuer à me pousser toujours plus loin, que je joue pour gagner. »



L’album explore différents styles musicaux, un choix délibéré qui reflète le parcours de l’artiste. « Pour moi, c’est important d’explorer tout ça parce que j’aime la musique sous différentes formes. J’avais envie de m’amuser. J’avais envie aussi d’offrir dans cet album une palette diversifiée de styles, de couleurs, de sons. » Ce qui, selon elle, lui permet de toucher un public varié.



<h2>Donner de la force aux femmes</h2>



L’album de Sorrene aborde des thèmes tels que l’injustice, la quête de soi. L’artiste fait aussi référence à l’amour, l’autonomie et la résilience des femmes. Les chansons abordent des thèmes forts tels que l’injustice, la quête de soi et des réflexions universelles. Elle insiste sur l’idée que chaque femme possède déjà une force en elle, mais qu’il est essentiel de la reconnaître et de la laisser transparaître. Elle valorise l’importance de l’écoute de «&nbsp;la petite voix intérieure&nbsp;», celle qui alerte en situation de danger.



La chanson « Break Like a Bottle » qui traite d’une relation toxique minée par l’alcool est une expérience vécue par ses proches. Elle entendait toucher cette plaie du doigt, car pour elle, « c’est important de dire que ce sont des situations qui arrivent, qui pourraient arriver à n’importe qui, mais que c’est important de parler. C’est important de dire aux femmes aussi de savoir qu’il faut s’écouter. Quand notre petite voix intérieure, elle nous dit de fuir, bien, fuyez.



« Je veux donner [de la] force aux femmes. Je veux qu’elles sachent qu’elles sont fortes. »



En tant que femme évoluant dans l’industrie musicale, la native de Saint-Jérôme dit constater que ce n’est pas facile pour les femmes « de percer », soulignant les préjugés dans le milieu country.



&nbsp;« Ils pensent que parce qu’on est des femmes, on ne peut pas faire partir le party [&#8230;] Mais au contraire, j’ai vu des spectacles de femmes dans le milieu country qui [sont] incroyables. Donc, on a autant cette capacité-là. C’est important de faire une place aux femmes dans ce milieu-là », plaide l’artiste.



« Au Québec, on a énormément de femmes dans la country qui sont exceptionnelles », souligne-t-elle.



<h2>Un avenir prometteur</h2>



Bien qu’aucune date de spectacle ne soit encore annoncée pour les Laurentides, Sorrene confirme avoir l’intention d’y produire des spectacles. L’artiste travaille déjà sur de nouveaux projets qu’elle entend dévoiler prochainement&nbsp;: « C’est sûr que les artistes, on n’a pas le choix d’être toujours sur plein de projets en même temps », assure-t-elle.



L’album contient huit opus avec des titres incluant notamment Playin&#8217; To Win, Think About That, Faith in Us.

Sorrene se lance au Cabaret Lion d’Or de Montréal

Négligence : un film coup de poing tourné dans les Laurentides

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