L’événement veut démocratiser la bande dessinée comme une œuvre littéraire à part entière. Au même titre que n’importe quel autre livre.



« Auparavant, lors de la création du festival, les parents disaient souvent aux enfants&nbsp;: “emprunte un vrai livre” en parlant de la bande dessinée, se désole la coordonnatrice loisirs, culture et communautaire à la Ville de Prévost Cynthia Desruisseaux. Aujourd’hui, cette perception a changé, se réjouit-elle. Les parents reconnaissent désormais que c’est un vrai livre, c’est correct ». Madame Desruisseaux pense que c’est une importante évolution des mentalités.



Le Festival de la BD de Prévost offre, pour sa 13e&nbsp;édition, le champ libre aux bédéistes pour donner libre cours à leur imagination la plus fertile. Les 16 et 17&nbsp;août 2025, plus de 35 — dont la plupart de renommée internationale — seront réunis à l’École du Champ-Fleuri autour de ce qui constitue l’événement incontournable de la saison.



Cette édition accueille environ 10&nbsp;nouveaux talents. La sélection se fait par appel de candidatures, les organisateurs essayant de trouver un équilibre entre artistes établis et émergents, entre bande dessinée éditée et autopublication, confie la coordonnatrice.



L’équipe s’assure également d’avoir « une belle représentation féminine » et est toujours en quête de nouveaux artistes jamais invités auparavant.



<h2>Retour de l’exposition&nbsp;BD3D</h2>



C’est le moment phare du festival. L’exposition&nbsp;BD3D, explique Madame Desruisseaux, consiste en un univers de réalité virtuelle permettant d’explorer quatre univers de bande dessinée&nbsp;: les Dragouilles, Biodôme, l’Agent Jean et Aventurosaure, un tout nouvel univers.



Initiée par Culture Shawinigan, l’attraction très populaire auprès des jeunes adolescents avait disparu pendant trois ans en raison de problèmes de financement. Elle revient grâce à l’Entente de partenariat régional et de transformation numérique en tourisme (EPRTNT) 2022-2025 pour la région touristique des Laurentides, financée par le ministère du Tourisme et Tourisme Laurentides.



C’est Patrick Marleau, l’idéateur original qui en a d’ailleurs proposé le retour. L’exposition revient avec des casques nouvelle génération pour permettre aux bédéphiles de vivre de nouvelles expériences dans l’univers des bandes dessinées.



Plus de 2000&nbsp;visiteurs sont attendus durant les deux journées du festival. &nbsp;

Avec plusieurs centaines de personnes au rendez-vous, la canicule et les orages ont chassé les festivaliers un peu plus tôt que les organisateurs l’auraient souhaité.



Jeudi après-midi, l’équipe technique et les bénévoles bourdonnaient pour se préparer à accueillir les spectateurs pour l’enregistrement du podcast Couple Ouvert de Stéphanie Vandelac et Thomas Levac. Pierre-Olivier Forget était l’invité mystère avec qui les deux acolytes ont abordé les aventures amoureuses et les récits de premières rencontres farfelues partagés par des spectateurs.



Le lendemain, le gala Bramz animé par Stéphane Fallu a offert un programme plus classique. Jo Cormier a déclenché le premier éclat de rire avec son imitation d’un souffleur à feuilles. Patrick Groulx a plutôt abordé quelques histoires farfelues de tournées, maintenant qu&#8217;il se sent un peu plus mature à 51 ans. Il a même avoué que certains de ces vieux personnages pourraient revenir dans ses prochains spectacles. Katerine Levac a partagé le quotidien épuisant de deux jeunes mères de jumeaux et Jean-François Mercier s’est permis des blagues crues comme à son habitude. «&nbsp;Je pense que les gens en tolèrent davantage que ces dernières années, ils ne veulent plus avoir l’étiquette de celui qui dit : &#8220;on ne peut plus rien dire&#8221;», a partagé l’humoriste avant le spectacle avec un sourire en coin.



Après ces deux journées dans l’amphithéâtre, le festival se déplaçait à l’extérieur pour un après-midi familial et un spectacle extérieur samedi. Le soleil et la chaleur ont compliqué le déroulement de la journée. Au moins un responsable de l’événement a subi un coup de chaleur, les jeux gonflables en plein soleil et les kiosques dans le stationnement ont déçu quelques braves qui se sont aventurés sur le site l’après-midi.



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="1024" height="682" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited.jpg" alt="" class="wp-image-20555" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited.jpg 1024w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited-327x218.jpg 327w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited-960x640.jpg 960w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited-96x64.jpg 96w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited-768x512.jpg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/07/cg-rire-1-edited-615x410.jpg 615w" sizes="(max-width: 1024px) 100vw, 1024px" /><figcaption>Photo Christophe Godon L&#8217;amphithéâtre Jean-Bouchard a reçu plus de 1000 festivaliers pendant la fin de semaine.</figcaption></figure>



Néanmoins, la foule était au rendez-vous pour le spectacle de la soirée. Danny Berger a dit quelques mots pour présenter la soirée. Étienne Dano a offert une animation un peu plus tranquille que celle de la veille, mais Rosalie Vaillancourt a bien lancé la soirée. Elle et Arnaud Soly ont partagé plusieurs histoires de nouveaux parents, dont les comptines et les contes aux morales douteuses qu’ils racontent à leurs enfants.



Christine Morency a livré des histoires de célibat comme des sorties à la ronde et aux glissades d’eau qui ont vraiment enchanté la foule. Elle a terminé son spectacle en autographiant les chaises qu’elle avait offertes, au début du spectacle, à deux spectatrices venues du Témiscamingue pour la voir. «&nbsp;Je suis vraiment heureuse d’encourager les festivals d’humour en région&nbsp;», a tenu à mentionner l’humoriste en entrevue après son spectacle.



La soirée devait se finir avec un numéro musical, le Jam à Morgan, avec plusieurs humoristes invités, mais les éclairs et la pluie ont forcé les organisateurs à évacuer le site après quelques morceaux seulement.



Les organisateurs ont quelques leçons à apprendre de cette édition tels que les défis de circulation de la foule, la confusion dans les files d’attente aux différentes stations pour la nourriture et les boissons et la qualité des chaises au parterre seront certainement considérés pour améliorer la prochaine édition. Malgré ces quelques irritants, le festival peut se vanter d’être un succès et d’avoir fait rire une population qui en avait bien besoin ces jours-ci.

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