Histoire et Archives Laurentides est une habituée des récompenses. Deuxième place au prix Léonidas-Bélanger en 2022 pour l’excellence d’une publication, avec son ouvrage Le Roi du nord trois fois couronné, consacré au Curé-Labelle. Troisième rang dans la même catégorie pour Prisonniers du temps à Prévost, l’année suivante. Mais c’est la première fois qu’elle accède à la première place de ce prestigieux prix.
Henri Prévost, président d’Histoire et Archives Laurentides, se dit satisfait de cet honneur longtemps convoité. « C’est évident qu’on est bien heureux […] On est particulièrement heureux d’autant plus qu’on avait consacré quand même pas mal d’énergie à ces activités de commémoration du monument du Curé-Labelle. »
La Fédération Histoire Québec décerne le Prix Léonidas-Bélanger afin de reconnaître l’excellence du travail et de l’action des sociétés d’histoire du Québec dans les domaines de la publication et dans la réalisation d’événements. Cette année, la prestigieuse reconnaissance est attribuée à Histoire et Archives Laurentides pour la réalisation d’événements entourant le centenaire du monument du Curé-Labelle, l’automne dernier.
Une commémoration d’envergure
L’initiative de commémorer le centenaire s’inscrit dans la mission même de l’organisme de faire connaître et de mettre en valeur l’histoire de la région, rappelle M. Prévost.
L’emblématique monument avait été inauguré le lundi 20 octobre 1924. Il est devenu au fil des ans un symbole incontournable, non seulement de Saint-Jérôme, mais de toute la région des Laurentides, fait valoir le directeur général de l’institution. Un siècle plus tard, jour pour jour, Histoire et Archives Laurentides recrée l’événement à travers une commémoration spéciale le 20 octobre 2024. La commémoration comprenait entre autres la présentation du spectacle Sur les traces du Roi du Nord du conteur Marc Sauvageau, racontant la vie du Curé-Labelle.
Une mission portée par des bénévoles
Histoire et Archives Laurentides fonctionne principalement grâce au bénévolat et au financement de plusieurs sources. « On a une petite équipe d’archivistes, deux ou trois archivistes, mais beaucoup du travail se fait par au moins une vingtaine de bénévoles actifs », précise le président.
L’organisme bénéficie du statut de service d’archives privées agréé par Bibliothèque et Archives nationales du Québec, ce qui leur procure un montant annuel « assez minime », affirme M. Prévost. La survie financière de l’institution dépend en grande partie du soutien de la Ville de Saint-Jérôme, reconnaît M. Prévost. Histoire et Archives Laurentides est hébergée gratuitement à la Maison de la culture.
« C’est ce qui nous permet de vivre ».
Henri Prévost, président, Histoire et Archives Laurentides
Quant au reste du financement, il provient de partenaires corporatifs financiers, et de certaines autres entreprises.
La transmission de la mémoire, une mission sacrée
Henri Prévost met un point d’honneur à transmettre la mémoire. Il veut que les jeunes deviennent plus conscients de l’importance du passé. « Peut-être que quand on est jeune, on a tendance plus à se préoccuper du présent ou même de l’avenir, à oublier le passé, mais c’est au passé qu’on doit tout ce qu’on a eu dans le passé. »
Il appelle la jeunesse à être plus consciente de l’importance de préserver et de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine. Car selon lui, « si on veut savoir où on s’en va, il faut savoir d’où on vient ».
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