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Un festival d’arts vivants autochtones à Saint-Jérôme

Danse théâtre A’no :wara
Courtoisie

Un festival d’arts vivants autochtones à Saint-Jérôme

Publié le 10/04/2023

Le Théâtre Gilles-Vigneault sera le lieu de festivités de la première édition de Nikak tagocniok, les outardes arrivent ! Un festival d'arts vivants autochtones qui répond à un désir commun chez les artistes autochtones de tisser des liens sous le couvert de l’art.

Toute la semaine sera bondée d’activités. Ce mardi le coup d’envoi sera donné avec une activité de médiation bien spéciale, l’exercice des couvertures, lors de la Soirée d’ouverture.

Le lendemain place au spectacle Danseurs du ciel.  Au début des années 1900, les travaux de construction d’un pont entre la rive sud et la rive nord du fleuve Saint-Laurent ont finalement commencé, à proximité de la ville de Québec. Le pont prévu devait être le plus grand pont en porte-à-faux et aurait la plus longue portée de tous les ponts du monde à cette époque. 

À la fin de l’été 1907, alors que les travaux de construction progressaient, le pont s’effondra, tuant 33 ouvriers, travailleurs du fer de la petite communauté mohawk de Kahnawake. 

L’arrogance et les erreurs commises par l’ingénieur en chef du chantier furent les causes de ce désastre et les retombées se sont fait sentir dans le monde entier.

Le spectacle, qui met en scène huit interprètes-danseurs dont la plupart sont autochtones, veut démontrer que pour les Mohawks de Kahnawake, « l’effondrement du pont n’était que le début de la catastrophe. Pour donner suite à l’événement, le gouvernement du Québec et l’Église catholique romaine ont conspiré et se sont rendu à Kahnawake pour contraindre plusieurs des femmes nouvellement veuves à abandonner leurs enfants aux pensionnats autochtones. Les effets de cette seconde tragédie se font encore sentir aujourd’hui ».

Kahnawake est la communauté d’origine de la chorégraphe Barbara Kaneratonni Diabo. Louis D’Ailleboust (Diabo), l’un de ceux qui ont péri, était son arrière-grand-père et Barbara avait le désir de raconter cette histoire depuis de nombreuses années.

C’est une histoire universelle qui aborde les thèmes de la catastrophe, de la famille, de la communauté et de la résilience dont les impacts se répercutent au fil des générations. Il s’agit également de construire des ponts sur le plan culturel.

Jeudi, ce sera au tour de Jocelyn Sioui de présenter un spectacle documentaire historique incroyable. Vendredi : On a la chance de passer une soirée musicale magique avec trois artistes de talent. Omer St-Onge racontera, samedi, les enseignements, la culture et les traditions de ses ancêtres. 

Cette semaine se clôturera avec une occasion de partager. D’abord sous forme de courtes conférences, les participants auront l’occasion d’échanger avec des artistes autochtones de diverses nations, générations et pratiques artistiques. 

Finalement, pour conclure ensemble cette première édition de Nikak tagocniok, un atelier de danse contemporaine, guidé par James Viveiros où artistes et participants uniront leur créativité et originalité.