Le déroulement
La finale nationale de slam-poésie s’est déroulée en trois manches. Sur les treize participants initiaux, huit ont accédé à la seconde manche. L’ultime manche a retenu les quatre meilleurs slameurs, parmi lesquels Hélène Sylvain a été désignée grande gagnante.
Pourquoi le slam ?
Cela fait plus de dix ans qu’Hélène Sylvain écrit des textes, principalement pour dénoncer la violence faite aux femmes et aux jeunes filles. « Chaque fois qu’on parle de violence faite aux femmes, cela m’indigne. Mes premiers slams ont d’ailleurs été dédiés à cette cause », confie-t-elle. Très impliquée dans des causes féministes, elle a rédigé de nombreux textes, notamment pour la Journée internationale des droits des femmes, la Marche mondiale des femmes, ainsi que pour les 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes. Le slam est devenu pour elle un moyen d’expression privilégié.
Elle a choisi le slam plutôt que la poésie ou d’autres formes d’art, car il correspond davantage à son besoin de s’exprimer. « L’art oratoire, c’est être entendu et vu. Le slam me permet de prendre la parole de manière forte et visible. Dans le slam, 50 % de la performance repose sur la prestation et 50 % sur le texte. Cela offre une image plus puissante qu’un simple texte écrit », explique-t-elle.
Son parcours
Hélène Sylvain a décroché la première place au mois de mai lors d’un concours au bar-spectacle Le Verre Bouteille. Cette victoire lui a permis de participer au Marathon de Slam — Poésie en plein air, qui s’est tenu en août à Montréal. Sélectionnée parmi les quatre gagnants, elle a ainsi obtenu son billet pour le Grand Slam international de Montréal en novembre, où un seul lauréat sera désigné. Par la suite, elle participera également à une compétition à Québec, où elle affrontera des slameurs venus de toute la province.
Son succès en août a attiré l’attention de Richard Charon, responsable du Réseau Québec-France, qui l’a invitée à soumettre sa candidature pour le concours national. Sélectionnée parmi treize candidats, elle a triomphé lors de la finale.
Pour Hélène Sylvain, le slam représente une voie pour exprimer son indignation face aux injustices, particulièrement celles commises envers les femmes et les jeunes filles.
MOTS-CLÉS
Concours national de slam-poésie
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Saint-Jérôme