Et maintenant…

MATHIEU LOCAS

Maintenant que l’épisode Lion est chose du passé (l’entreprise n’a pu résister à l’offre d’Aéroports de Montréal, au détriment de Saint-Jérôme, pour y installer sa nouvelle usine à batteries), Saint-Jérôme a ouvert la machine pour attirer des entreprises.

La Ville investit près de 14M$ pour développer la rue Claude-Audy dans le secteur Bellefeuille. On veut prolonger la rue, qui débute à Maisonneuve (en haut de la côte du cimetière), jusqu’à De Lamontagne.

Le règlement d’emprunt prévoit des travaux d’aqueduc, d’égouts sanitaire et pluvial, de drainage, de bassin de rétention, de nivellement, de préliminaire de rue, de pavage, de trottoir, de bordure, de piste cyclable, d’éclairage de rue, d’aménagement paysager et de prolongement des réseaux d’utilités publiques.

On n’attire pas les mouches avec du vinaigre et Saint-Jérôme semble l’avoir compris. J’ai souvent souligné le fait que la Ville trainait derrière elle des années «d’encroûtage»en matière de développement économique et de service d’urbanisme. Je vous ai aussi mentionné à quelques reprises l’exemple d’une entreprise, présente sur le territoire depuis plusieurs dizaines d’années, qui a foutu le camp à Mirabel. Pendant que les fonctionnaires de cette dernière se voulaient facilitateurs, ceux de Saint-Jérôme étaient les spécialistes de la virgule mal placée.

Une fois qu’on aura les terrains adéquats, quelles seront les prochaines étapes? Y’aura-t-il des crédits de taxes ou d’autres formes d’incitatifs, je le souhaite fortement. Cependant, il n’y a pas de temps à perdre. Avec l’éventuel élargissement de la 50, entre Mirabel et Lachute, cette dernière se voudra une ville attirante pour les entreprises. Située presqu’à mi-chemin du marché de Gatineau/Ottawa (près de 1,5 million de citoyens) et celui de Montréal, Lachute a une position géographique très enviable.

Est-ce que le refus de Lion d’installer son usine de batteries sera le coup de fouet nécessaire pour agir? Peut-être? Dans les années 90, Boisbriand, voyant que GM battait de l’aile, a mis le paquet pour attirer des entreprises. Vers la fin des années 80, GM représentait 50% du parc industriel et tout juste avant la fermeture de l’usine, le poids du géant de l’automobile dans le parc industriel était en deçà des 15%.

LA question

La question qui m’est le plus souvent posée depuis trois mois est :Qui penses-tu qui va passer à la prochaine élection à Saint-Jérôme?Encore la semaine dernière, j’ai répondu à un citoyen : Je n’en ai aucune une maudite idée.

Avec des taux de participation bas, tous paliers politiques confondus, dites-vous qu’il y a une méchante partie de la population qui se fiche éperdument de la politique. Évidemment, les groupes de Marc-Olivier Neveu et Marc Bourcier tentent encore de faire du millage sur l’épisode Stéphane Maher et parler de fierté.

Mais je crois que cette cassette de la fierté est usée à la corde. Je n’ai d’ailleurs jamais entendu quelqu’un me dire : Notre ancien maire a fait le Front du Journal de Montréal avec un air de beu, je ne suis plus fier, je mets ma maison à vendre et je déménage.Franchement!

Chose certaine, le parti Vision Saint-Jérôme de Janice Bélair-Rolland est revenu dans la course. En deux semaines, elle a annoncé ses 12 candidats.

Et ce que je vous annonçais la semaine dernière s’est confirmé. Richard Vermette et Élisabeth Alarie seront de la course. Cette dernière devra commencer à prendre des marches car l’un de ses adversaires dans le quartier #1, le candidat indépendant Louis-Philippe Beaulieu, arpente les rues depuis plusieurs semaines.

Arguments

La semaine prochaine, je vais donner un coup de pouce aux trois partis politiques en place. Au cours des derniers mois, j’ai noté des faussetés, des déclarations imprécises ou d’autres qui ne tiennent pas la route de la part des personnes présentes dans l’arène politique.

Je demeure disponible à mathieu.locas@hotmail.com