Ces accusations reflètent la gravité des actes commis, lesquels ont provoqué des conséquences profondes et durables pour la victime ainsi que pour sa famille.
Pour ces gestes et suite à une suggestion commune de la défense et la couronne, le tribunal a condamné l’accusé à 21 mois de placement sous garde. La peine sera purgée de façon concurrente : 14 mois sous garde, suivis de 7 mois en surveillance dans la collectivité. 12 mois avec suivi, devront aussi être purgés de manière consécutive aux peines précédentes.
Il est interdit à l’accusé de communiquer avec son complice et la victime durant son placement sous garde. De plus, une interdiction de posséder des armes pour une période de 10 ans s’appliquera après la fin de la période de garde. Cette sentence est l’une des plus sévères prévues par la loi.
Une sentence pour réhabiliter
Selon la cour, la sanction imposée doit être juste et tenir compte de la gravité des gestes posés ainsi que de la responsabilité de l’accusé. L’objectif est d’assurer la réadaptation et la réinsertion sociale, tout en garantissant la protection de tous et en dissuadant l’adolescent de récidiver. Cette approche vise à concilier justice punitive et soutien au changement pour l’accusé.
Le tribunal a retenu que l’accusé portait une responsabilité élevée dans ce crime, commis dans un cadre scolaire de surcroît. Le tribunal a également pris en compte l’âge “avancé” de l’accusé au moment des faits, soit 16 ans.
Un élément atténuant a toutefois été considéré : après l’agression, l’accusé a retiré la victime de la rue pour éviter qu’elle ne soit frappée par un véhicule. Ce geste a été interprété comme une preuve de comportements contradictoires, l’accusé étant capable du pire comme du meilleur.
Les conséquences pour la victime
Malgré les déclarations de l’accusé, qui affirme avoir simplement voulu effrayer la victime, l’utilisation d’armes a été retenue comme un facteur aggravant. Les conséquences pour la victime et sa famille sont dévastatrices. La victime, paralysée de la cage thoracique aux pieds en raison d’une section complète de la moelle épinière, est privée de sensations et d’autonomie, avec moins de 10 % de chances de remarcher.
Le tribunal a rappelé que la peine doit également permettre à l’accusé de réfléchir à ses gestes et à l’avenir qu’il souhaite se construire. La juge s’est adressée à l’adolescent avec un message de bienveillance, insistant sur l’importance de faire de meilleurs choix pour son avenir.
Elle a également pris un moment pour s’adresser à la mère de la victime, reconnaissant que la peine imposée ne pourra jamais effacer les événements. Elle a salué le courage de la victime, tout en soulignant que l’amour de ses proches sera une source de force pour lui permettre de construire un avenir meilleur.
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Saint-Jérôme
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Agression armée
Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents