Sainte-Sophie, en particulier, a été le théâtre de deux interventions majeures entre le 5 et le 7 octobre. Des feux d’origine humaine, non volontaires, mais aux conséquences bien réelles.
Deux incendies en deux jours
Le premier brasier s’est déclaré sur la rue Père-Eugène, dimanche 5 octobre. « On parle d’environ 2,1 hectares », précise Pascal Grenier, directeur du service d’incendie de Sainte-Sophie. Celui-ci a été maîtrisé le lendemain, sans évacuation ni blessé. Le second, plus préoccupant, a éclaté dans la nuit du 6 au 7 octobre sur le chemin de Val-des-Lacs. « Il est arrivé très proche des maisons. On l’a contenu pour éviter des dommages », rapporte M. Grenier.
Les pompiers municipaux ont travaillé toute la nuit avant de céder la place à la SOPFEU. « On a quand même notre travail à faire avant pour stabiliser l’événement », souligne M. Grenier. L’entraide a été au rendez-vous : « On a appelé Saint-Hippolyte en renfort. C’est impressionnant de voir que ça fonctionne pour vrai, l’entraide », mentionne-t-il.
Une origine humaine, mais non volontaire
Les causes exactes restent floues, mais les deux intervenants s’accordent : l’origine est humaine. « Ça peut être un feu récréatif mal éteint, un VTT laissé sur place, un pot d’échappement trop chaud… », énumère M. Grenier. Mélanie Morin, agente à la SOPFEU, confirme : « La majorité des incendies de forêt sont de cause humaine. Souvent, c’est très évident : on voit le feu de camp ou le brûlage de rebuts. »
Une saison à haut risque
Depuis la mi-juillet, la sécheresse rend les sols vulnérables. « Les feux prennent naissance très rapidement au sol en raison de la végétation, des feuilles mortes et ils entrent en profondeur », explique Mme Morin. Même la pluie, lorsqu’elle survient, ne suffit pas toujours. « Ça dépend de la quantité. Les incendies qui brûlent en profondeur vont continuer à persister. », dit-elle.
Au moment de l’intervention, la SOPFEU comptait 26 incendies actifs au Québec, dont sept dans la région des Laurentides. Quatre touchaient directement la MRC Rivière-du-Nord, pour une superficie totale de 3,2 hectares.
Des règles à respecter
Face à ces risques, les interdictions sont claires. « Les feux à ciel ouvert, les feux d’artifice, les lanternes, les feux dans les feuilles extérieures sont tous interdits en ce moment », rappelle M. Grenier. À Sainte-Sophie, les feux d’artifice nécessitent une autorisation spéciale, un artificier et un permis des pompiers. « Il y a beaucoup de villes qui les interdisent, les feux familiaux. C’est juste que ce n’est pas publicisé. », mentionne-t-il.
Une vigilance qui continue
Si aucun blessé n’a été déclaré, la tension reste palpable. Les équipes terrestres de la SOPFEU ont pris le relais, sans recours aux avions-citernes. « Dimanche, on a eu les avions pointards pour du repérage. Ils sont arrivés très rapidement », note le directeur du service incendie de Sainte-Sophie.
Pour Mme Morin, le travail continu : « On fait les constats nécessaires, on intervient au besoin. Si tout va bien, l’incendie sera éteint dans les prochaines heures. Sinon, on évalue sa condition et on fait les travaux nécessaires. »
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