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CALACS L’Ancrage poursuit sa lutte contre l’inacceptable

Photo Nathalie Esain –

Le 19 septembre 2025, l’organisme CALACS l’Ancrage dira non à l’inacceptable à travers une marche pour souligner la Journée d’action contre les violences sexuelles faites aux femmes. Le coup d’envoi sera donné à la gare de Saint-Jérôme à 18 h 30.

CALACS L’Ancrage poursuit sa lutte contre l’inacceptable

Publié le 26/09/2025

Dans les Laurentides comme ailleurs, les violences sexuelles demeurent une réalité trop souvent minimisée. L’acquittement récent des cinq hockeyeurs d’Équipe Canada dans un procès pour viol collectif illustre à quel point la parole des victimes reste fragile.

Le CALACS L’Ancrage, actif dans six MRC, accompagne les victimes et milite pour que leur parole soit entendue. Or, des verdicts de ce type envoient un signal lourd de conséquences et contribuent à fragiliser la crédibilité des plaignantes. Elles se retrouvent alors doublement victimes, leur parole étant remise en doute, voire discréditée.

« On a une juge qui clame haut et fort que la parole de la victime n’est ni crédible ni fiable », rapporte Isabo Arbic, intervenante pour les actions de lutte au CALACS l’Ancrage. Selon elle, ces propos venant de « personnes de pouvoir avec une grande autorité, ont un impact majeur sur les victimes d’agressions à caractère sexuel. »

« Ici, au Québec, une femme sur trois a vécu une ou plusieurs violences sexuelles. Trop souvent, la parole des victimes est décrédibilisée, y compris dans les tribunaux ; et la loi du silence encourage les agresseurs à continuer leurs crimes », écrit Karine Ayotte, coordonnatrice de l’organisme.

Solutions

Les agressions à caractère sexuel sont, de l’avis des responsables de l’organisme communautaire, une problématique sociale qui requiert des solutions sociales. 

CALACS l’Ancrage s’inscrit dans l’ensemble des pistes de solution du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS). Il s’agit, entre autres, d’un meilleur accès à la justice pour les survivantes, une loi-cadre contre les violences sexuelles dans les écoles, des mesures pour contrer la précarisation des femmes, la défense des droits des personnes migrantes et des droits reproductifs.

 Les ressources financières sont le nerf de cette guerre que mène le CALACS l’Ancrage contre les violences à caractère sexuel. Elles sont essentielles à la mission de l’organisme, afin de maintenir les services d’accompagnement pour les femmes et les adolescent.es, de prévention scolaire et de formation professionnelle.

Problème criant de financement

L’organisme CALACS l’Ancrage ne possède pas les moyens de sa politique. Les subventions sont rares, or les besoins sont énormes, confient les responsables qui interviennent dans six MRC des Laurentides.

« Nous avons besoin d’une augmentation des financements à la mission pour couvrir tout notre territoire. », plaide Isabo Arbic, dénonçant le fait que ce type de services sociaux soit traité en parent pauvre.

« Avec la privatisation de la santé, l’État laisse entendre un désir de se désengager de ces responsabilités et ce n’est pas rassurant. Au contraire, on a besoin de leur soutien, et comme on disait, plus que jamais. »

Isabo Arbic, intervenante pour les actions de lutte, CALACS l’Ancrage

Pour en découdre avec les violences sexuelles

Dans sa mission de lutter contre ces types de violences, CALACS l’Ancrage dans les Laurentides souligne le 19 septembre 2025 la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, à la Vieille Gare de Saint-Jérôme à 18 h 30. L’organisme se joint ainsi à la campagne nationale « Refusons l’inacceptable », initiée par le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS).

Par cette marche, les responsables veulent sensibiliser la population aux violences sexuelles, les dénoncer et se positionner collectivement contre. « Nous souhaitons aussi soutenir les victimes, briser leur isolement, et montrer à tous que c’est un devoir collectif que de refuser l’inacceptable ».

L’organisme s’engage à poursuivre ses actions sur tout le territoire, sensibiliser le grand public, attirer l’œil des médias et démontrer aux politiques l’urgence d’agir.

« Ce sont des actions qui en étant relayées sur tout le territoire, montreront la détermination des Québécoises et des Québécois à refuser l’inacceptable. »