Julie Charette, fondatrice, explique que l’organisation crée des événements festifs pour personnes vivant avec des handicaps physiques et intellectuels, dans le but d’offrir un espace où chacun peut s’amuser et se sentir bienvenu.



« Ces soirées me font beaucoup de bien, je m’amuse avec mes amis et ça me permet de rencontrer de nouvelles personnes. C’est vraiment l’fun », confie Mathieu, un participant.



Depuis ses débuts, Julie Charette organise des soirées thématiques qui rassemblent une communauté souvent oubliée des lieux de divertissement traditionnels. Pour Ce soir on danse, franchir le cap des 10&nbsp;ans&nbsp;est une étape marquante, mais pas une fin en soi.



En effet, Julie ne compte pas s’arrêter là. Elle rêve de transformer son organisation en organisme à but non lucratif. Elle souhaite agrandir son équipe afin d’obtenir plus de soutien et élargir son impact. Cela lui permettrait d’organiser encore plus d’événements et avoir accès à des ressources stables.



<h2>TAPAJ&nbsp;: un pont entre inclusion et insertion</h2>



En parallèle, Julie Charette travaille pour le programme TAPAJ (Travail Alternatif Payé À la Journée), qui offre à des personnes en situation d’insertion socioprofessionnelle des opportunités de travail ponctuel et rémunéré. Lors des événements de Ce soir on danse, une dizaine de tapageurs se joignent bénévolement à l’équipe pour assurer le bon déroulement des soirées, en plus des autres bénévoles qui soutiennent l’organisation.



<h2>Appel à la communauté</h2>



Comme toute organisation communautaire, Ce soir on danse dépend du soutien de bénévoles et de partenaires. Julie lance un appel à tous ceux qui souhaitent contribuer à une cause qui fait danser les cœurs autant que les corps&nbsp;: « Chaque geste compte. Ensemble, on peut faire une vraie différence. »

Le CALACS L’Ancrage, actif dans six MRC, accompagne les victimes et milite pour que leur parole soit entendue. Or, des verdicts de ce type envoient un signal lourd de conséquences et contribuent à fragiliser la crédibilité des plaignantes. Elles se retrouvent alors doublement victimes, leur parole étant remise en doute, voire discréditée.



« On a une juge qui clame haut et fort que la parole de la victime n’est ni crédible ni fiable », rapporte Isabo Arbic, intervenante pour les actions de lutte au CALACS l’Ancrage. Selon elle, ces propos venant&nbsp;de « personnes de pouvoir avec une grande autorité, ont un impact majeur sur les victimes d’agressions à caractère sexuel. »



« Ici, au Québec, une&nbsp;femme sur trois a vécu une ou plusieurs violences sexuelles. Trop souvent, la parole des victimes est décrédibilisée, y compris dans les tribunaux ; et la loi du silence encourage les agresseurs à continuer leurs crimes », écrit Karine Ayotte, coordonnatrice de l’organisme.



<h2>Solutions</h2>



Les agressions à caractère sexuel sont, de l’avis des responsables de l’organisme communautaire, une problématique sociale qui requiert des solutions sociales.&nbsp;



CALACS l’Ancrage s’inscrit dans l’ensemble des pistes de solution du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS). Il s’agit, entre autres, d’un meilleur accès à la justice pour les survivantes, une loi-cadre contre les violences sexuelles dans les écoles, des mesures pour contrer la précarisation des femmes, la défense des droits des personnes migrantes et des droits reproductifs.



&nbsp;Les ressources financières sont le nerf de cette guerre que mène le CALACS l’Ancrage contre les violences à caractère sexuel. Elles sont essentielles à la mission de l’organisme, afin de maintenir les services d’accompagnement pour les femmes et les adolescent.es, de prévention scolaire et de formation professionnelle.



<h2>Problème criant de financement</h2>



L’organisme CALACS l’Ancrage ne possède pas les moyens de sa politique. Les subventions sont rares, or les besoins sont énormes, confient les responsables qui interviennent dans six MRC des Laurentides.



« Nous avons besoin d’une augmentation des financements à la mission pour couvrir tout notre territoire. », plaide Isabo Arbic, dénonçant le fait que ce type de services sociaux soit traité en parent pauvre.



« Avec la privatisation de la santé, l’État laisse entendre un désir de se désengager de ces responsabilités et ce n’est pas rassurant. Au contraire, on a besoin de leur soutien, et comme on disait, plus que jamais. »



Isabo Arbic, intervenante pour les actions de lutte, CALACS l’Ancrage



<h2>Pour en découdre avec les violences sexuelles</h2>



Dans sa mission de lutter contre ces types de violences, CALACS l’Ancrage dans les Laurentides souligne le 19&nbsp;septembre 2025 la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, à la Vieille Gare de Saint-Jérôme à 18&nbsp;h&nbsp;30. L’organisme se joint ainsi à la campagne nationale « Refusons l’inacceptable », initiée par le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS).



Par cette marche, les responsables veulent sensibiliser la population aux violences sexuelles, les dénoncer et se positionner collectivement contre. « Nous souhaitons aussi soutenir les victimes, briser leur isolement, et montrer à tous que c’est un devoir collectif que de refuser l’inacceptable ».



L’organisme s’engage à poursuivre ses actions sur tout le territoire, sensibiliser le grand public, attirer l’œil des médias et démontrer aux politiques l’urgence d’agir.



« Ce sont des actions qui en étant relayées sur tout le territoire, montreront la détermination des Québécoises et des Québécois à refuser l’inacceptable. »

CALACS L’Ancrage poursuit sa lutte contre l’inacceptable

Le décompte pour 2025 étant toujours en cours dans toutes les Laurentides, des organismes comme le Centre Le Phénix continuent de se mobiliser pour offrir de l’hébergement d’urgence aux femmes qui en ont besoin.



Conscients de la vulnérabilité de cette population, les responsables mettent en place des services d’accompagnement visant à en faciliter la réinsertion sociale. Le plus grand hic ? Répondre adéquatement à ses besoins financiers, les subventions gouvernementales étant pratiquement absentes.



« On est obligé de faire des activités de financement parce que les subventions gouvernementales vont être de moins en moins présentes », se désole Didier Maletto-Rock, directeur général du centre.



<h2>Un défi de taille</h2>



Avec un budget annuel d’environ un million de dollars, le défi du centre est de taille. L’organisme occupe actuellement un bâtiment en location, et, bien que les relations avec l’actuel propriétaire soient cordiales, Didier Maletto-Rock craint qu’un changement de mains les force à quitter les lieux. L’organisme mobilise ainsi ses efforts de financement pour éliminer cette menace et assurer la pérennité de ses services.



« Donc, on veut pouvoir acheter le bâtiment pour pouvoir éliminer ce risque ou cette menace-là », plaide M.&nbsp;Maletto-Rock.



Le tournoi de golf, véritable succès selon Maletto-Rock, a réuni près de 80&nbsp;golfeurs, permettant d’amasser plus de 18 000&nbsp;$ afin de soutenir l’organisme et renforcer sa mission d’aide aux femmes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir.



La première édition de ce tournoi, précise le directeur, vise à diversifier les activités de financement du centre. L’organisme organise également un encan de fin d’année, un bal qui a eu lieu le 30&nbsp;mai dernier ayant permis d’amasser près de 40 000&nbsp;$, et des soupers spaghetti, entre autres.



« On veut être en mesure de diversifier nos sources de revenus pour être plus autonome et que notre situation soit moins précaire », assure le responsable qui pense que cette précarité financière touche la quasi-totalité des organismes à but non lucratif de la région, particulièrement dans le communautaire.



<h2>Les femmes, particulièrement exposées</h2>



Le fait d’être une femme dans la rue représente, selon le directeur général, des enjeux de sécurité physique, de sécurité sexuelle, d’exploitation sexuelle, et des défis au niveau de la capacité à se défendre physiquement.



Les mères monoparentales, qui représentent une proportion importante de sa clientèle, font face à des situations plus complexes, dit-il. « On voit beaucoup plus de femmes monoparentales dans la rue que d’hommes ».



Selon Didier Maletto-Rock, les femmes démontrent souvent une grande capacité d’adaptation, mieux que les hommes, néanmoins, se heurtent à de grands défis.



Le centre est pour ces femmes un havre sécuritaire, avec des intervenants toujours présents et un système de vidéosurveillance. Depuis l’ouverture du centre, il y a trois ans, aucun épisode de violence majeure n’a été rapporté, se réjouit le directeur.



Ce sont 66&nbsp;séjours qui ont été comptabilisés au Phénix, pour un total de 63&nbsp;femmes, depuis le 1er&nbsp;avril 2025. Le centre dispose de 16&nbsp;places en hébergement temporaire et peut accueillir les femmes simultanément, seules ou accompagnées de leurs enfants.

Plus de 18 000 $ amassés au tournoi de golf du Centre Le Phénix

Ce soir on danse  10 ans de fête, d’inclusion et de plaisir

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