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Entrevue | Trois finissantes du CSTJ redonnent à la Maison Pause-Parent

Photo : CSTJ – De gauche à droite : Noémie Metras, Florence Dupuis et Ève Charron.

Entrevue | Trois finissantes du CSTJ redonnent à la Maison Pause-Parent

Publié le 30/05/2023

Trois étudiantes finissantes du programme technique Comptabilité et gestion du Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ), Noémie Metras, Ève Charron et Florence Dupuis, ont remis un chèque de près de 1 400$ à la Maison Pause-Parent, en avril dernier, grâce à leur projet de friperie étudiante.

Un mois plus tard, à la fin du mois de mai, Noémie Metras et son enseignante Brigitte Valois, qui co-supervisait le projet avec Marc Labelle, ont bien voulu prendre un peu de temps de leur « rush de fin de session » pour s’entretenir avec Infos-Laurentides.

« Dans le cadre de notre cours de Projet entrepreneurial, on avait le mandat de faire un projet avec entrée et sortie de fonds. Étant une passionnée de vêtements, il m’est venu l’idée de faire une friperie, parce que je sais que les jeunes de notre génération sont conscientisés par l’environnement, le recyclage et c’est quand même assez populaire, alors je me suis dit pourquoi ne pas faire ça ici, au Cégep », explique d’entrée de jeu Noémie Metras, dont l’idée a aboutie à un don exact de 1 379,54$ à l’organisme jérômien.

Un projet « concret »

Lorsque la deuxième année de technique Comptabilité et gestion arrive, les étudiants doivent passer le cours Projet entrepreneurial 1 et 2, l’un en session d’automne pour planifier le projet, l’autre en session d’hiver pour le réaliser.

« Je crois pertinemment que ça apporte tellement du concret à ce qu’ils apprennent dans leurs cours et ce qui est le bien c’est qu’ils choisissent un projet qui leur tient à cœur », explique Brigitte Valois, disant qu’il y a une dizaine d’années, le Cégep a vraiment voulu pousser davantage le volet entrepreneurial de son programme afin de sortir du lot et ainsi d’offrir cette « expérience » aux étudiants.

« Ça nous apporte aussi un sentiment de fierté, d’avoir réalisé quelque chose et de se dire : ‘j’ai pu le faire avec les connaissances que j’ai acquises pendant trois ans’, alors on dirait que tu réalises que tout ce que tu appris n’est pas perdu et donc que tu ne l’as pas fait pour rien! », indique l’étudiante originaire de Mirabel.

Une question de valeurs

Au-delà de l’aspect pédagogique de la chose, pour la Maison Pause-Parent, basée sur la rue du Palais de Saint-Jérôme, c’est une aide précieuse que l’organisme a acceptée avec reconnaissance : « Les besoins sont grands pour la clientèle que nous desservons et tout don, comme celui reçu de ces étudiantes, est assurément le bienvenu. Mon équipe et moi-même sommes très reconnaissantes de leur initiative et leur disons « bravo » pour la réalisation de leur projet. », s’est dit leur directrice générale, Manon Pérusse, par voie de communiqué.

Photo : CSTJ – Florence Dupuis et Noémie Metras lors de la remise du chèque de 1 379,54$.

« C’est un organisme qui est à proximité du Cégep, donc on avait quand même un lien avec eux. C’est aussi un organisme lié à la famille, ce qui représentait des valeurs qui coordonnaient bien avec celle de notre équipe », explique Noémie Metras, alors que Brigitte Valois compléta en disant que les valeurs écoresponsables du projet « cadraient justement avec celles du Cégep ».

Un double don

En élaborant le projet, les trois organisatrices ont débuté avec les vêtements qu’elles voulaient donner, ensuite ceux de leurs familles, amis, confrères et consœurs étudiants et ainsi de suite. À l’image du résultat final, la collecte fut d’abord un succès, si bien qu’elles ont amassé plus de 1 100 pièces de vêtements.

«  C’était incroyable, à la fin, même nous on était un peu découragées de rester prises avec tous ces gros sacs-là..! », explique l’étudiante dont le projet a permis à 300 vêtements de trouver preneur, du 19 au 21 avril dernier.

En tout, exactement 873 vêtements étaient toutefois encore sans propriétaire. Mais comme rien n’est perdu, les trois étudiantes en ont ensuite fait don à la Ressourcerie Éclipse de Saint-Jérôme, un organisme faisant justement affaire avec la Maison Pause-Parent.

Petite primeur

Bref, avec le succès que le projet a connu pour tous les partis impliqués, pourrait-il avoir un impact sur l’avenir professionnel des trois étudiantes? Noémie Mantras croit que oui, du moins pour elle-même, car elle indique que ses deux consœurs sont davantage intéressées par le volet comptabilité que celui de gestion.

« Une friperie non, mais une autre entreprise en gestion de projet oui… À suivre, je ne sais pas dans quoi ni où ça va me mener, mais c’est ça! », indique-t-elle confirmant toutefois vouloir poursuivre ses études en entrepreneuriat au Campus Saint-Jérôme de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

« Pour vrai? Je ne savais même pas! », a immédiatement commenté Brigitte Valois, visiblement surprise, mais encore plus fière de son étudiante, dont le projet auquel elle était instigatrice fait honneur au programme et son collège.