À l’origine de cette initiative, Sophie Valiquette, infirmière auxiliaire chez Pallia-Vie depuis 2012, a voulu transformer son engagement professionnel en geste concret. « Comme je suis sur le plancher, je vois les besoins. Je réalise à quel point les dons sont importants. Alors je voulais faire ma part comme employée aussi », confie-t-elle. Cette démarche illustre bien l’esprit de Pallia-Vie : un organisme où chaque geste compte, qu’il vienne d’un professionnel de la santé, d’un bénévole ou d’un citoyen. Pour Mme Valiquette, organiser une soirée bénéfice était une façon de transformer son quotidien auprès des patients en action communautaire.



<h2>Un encan silencieux aux couleurs locales</h2>



La soirée s’est ouverte sur un buffet servi aux invités, avant de laisser place à un encan silencieux. Plus de 81&nbsp;items avaient été recueillis grâce à la générosité d’entreprises locales et de citoyens. Cartes-cadeaux, produits variés et surprises attendaient les participants, qui pouvaient miser discrètement pour repartir avec un lot tout en soutenant Pallia-Vie. « Juste avant Noël, le timing est parfait », souligne Sophie. En effet, l’événement s’inscrit dans une période propice aux élans de solidarité, où la communauté se mobilise pour offrir chaleur et réconfort à ceux qui en ont le plus besoin. Des prix de présence ont également été distribués.



Au total, plus de 11 500 $ ont été amassés grâce à l’encan silencieux et aux dons recueillis au cours de la soirée. Le montant exact reste à confirmer, puisque plusieurs articles de l’encan doivent encore être comptabilisés, mais déjà, la générosité des participants témoigne de la force de mobilisation de la communauté.



Pour animer la piste de danse, le groupe Quartier 50+ a offert sa musique gratuitement. Neuf musiciens ont fait vibrer la salle avec enthousiasme. Leur prestation a donné à la soirée une ambiance unique.



<h2>Une communauté mobilisée</h2>



L’encan silencieux a révélé la générosité des entreprises locales et des citoyens, qui ont offert cartes-cadeaux et produits variés. « Beaucoup d’entreprises, beaucoup de gens aussi m’ont offert des cartes-cadeaux à mettre dans l’encan », souligne Sophie Valiquette. Ce maillage entre citoyens, commerces et organismes illustre la force d’une communauté solidaire.



Au-delà du buffet et de la musique, la soirée rappelait un message essentiel : la fin de vie mérite d’être vécue dans la dignité, entourée de soins et de compassion. Pour Sophie Valiquette, c’était une façon de transformer son engagement professionnel en geste citoyen. Et grâce à la participation de tous, Pallia-Vie pourra poursuivre sa mission d’accompagnement auprès des personnes malades et de leurs proches.

Active depuis plus de 40 ans dans l’accompagnement des personnes atteintes de maladies graves, des proches aidants et des familles endeuillées, l’organisation place cette transition sous le signe de la continuité et du développement.



L’arrivée de Marie-Eve Gervais survient à un moment stratégique, alors que Pallia-Vie prépare la création d’un centre de jour spécialisé en soins palliatifs, un projet appelé à jouer un rôle majeur dans les services offerts aux Laurentides. Le président du conseil d’administration, Jean-Sébastien Lepage, voit en cette nomination une occasion de renforcer la mission et de soutenir la croissance de l’organisme. Il souligne son leadership rassembleur, sa compréhension des enjeux communautaires et sa capacité à mobiliser les équipes autour d’objectifs communs.



Avant de se joindre à Pallia-Vie, Marie-Eve Gervais a œuvré à différents postes de direction dans le milieu communautaire et philanthropique. Son parcours reflète un engagement constant envers la gestion humaine et la construction d’équipes solides. Pour elle, intégrer Pallia-Vie représente l’occasion de mettre cette expérience au service d’une mission profondément ancrée dans l’accompagnement et la dignité. Elle dit aborder ce nouveau mandat avec respect et enthousiasme.



Depuis plus de quatre décennies, Pallia-Vie accompagne chaque année des centaines de familles à travers des services gratuits en soins palliatifs, soutien psychologique, accompagnement des proches aidants et suivi de deuil. L’organisme gère également une maison de soins palliatifs de 12 lits, reconnue pour son approche humaine et holistique. Avec plus de 15 000 personnes accompagnées depuis 1983, Pallia-Vie demeure une référence importante pour les Laurentides.



L’arrivée d’une nouvelle direction générale confirme la volonté de l’organisation de poursuivre son développement tout en préservant la qualité et l’esprit de ses services. Pour Pallia-Vie, cette transition marque l’ouverture d’une nouvelle phase&nbsp;: consolider ce qui a été bâti et préparer l’avenir auprès des personnes les plus vulnérables.

Marie-Eve Gervais, nouvelle directrice générale de Pallia-Vie

Un organisme enraciné dans la communauté depuis dix ans, Les Gardiens de la rue veille sur les personnes en situation d’itinérance à Saint‑Jérôme et dans les environs. Né d’un besoin criant d’accompagnement sur le terrain, le groupe s’est imposé comme une présence discrète, mais essentielle dans les rues, les parcs et les gares de la ville. Leur mission : offrir chaleur humaine, nourriture et matériel de base à ceux qui vivent dehors, souvent invisibles aux yeux du reste de la communauté. Leur local, situé à l’église Ecclésia de Saint‑Jérôme, est devenu le cœur de leurs opérations.



Le 8 novembre dernier, l’organisme a remis une cinquantaine de repas chauds aux personnes démunies, accompagnés de vêtements d’hiver et de lunchs offerts par le Book humanitaire. Après cette distribution, les bénévoles ont poursuivi leur mission en allant directement dans les campements cachés pour rejoindre ceux qui n’osent pas se montrer en plein jour. Cette tournée illustre parfaitement leur approche : aller vers les plus vulnérables, là où ils se trouvent.



<h2>Des bonnes nouvelles</h2>



Les Gardiens de la rue conservent leur local jusqu’en mars grâce à la solidarité. « Ça nous coûte environ 700 $ par mois pour maintenir l’organisme », explique Mélanie Poirier, bénévole engagée depuis plusieurs années. Pour une petite structure comme la leur, chaque dollar compte. La nouvelle que leur local est assuré jusqu’en mars représente donc un véritable soulagement. Ce lieu n’est pas seulement un espace logistique : c’est l’endroit où se préparent les distributions et où se tissent les liens entre bénévoles. Au fil des semaines, les gestes de solidarité se multiplient. Des restaurants locaux ont choisi de remettre leurs invendus plutôt que de les jeter, permettant aux Gardiens de la rue de diversifier les repas offerts. Le Book humanitaire, organisme partenaire, fournit régulièrement des surplus alimentaires. « On reçoit parfois une auto complète de bouffe », raconte Poirier avec un mélange de gratitude et d’étonnement. À l’approche des fêtes, une école privée de Rosemère a même décidé de redonner les surplus de son souper de Noël, assurant ainsi un repas pour les bénéficiaires.



<h2>Les besoins essentiels de l’hiver</h2>



Mais au‑delà de ces élans ponctuels, la survie de l’organisme repose sur la générosité citoyenne. Argent, nourriture, vêtements, sacs de couchage et tentes figurent parmi les besoins prioritaires. « Pour ne pas nous embourber, on demande vraiment la base : matelas de sol, bottes, manteaux, salopettes, collations protéinées », précise Mme Poirier. Ces dons, modestes en apparence, deviennent vitaux lorsqu’il s’agit de passer une nuit glaciale dehors. Cet hiver, l’équipe se concentre sur les tournées dans la rue. Avec son « pick‑up de rue », équipé de chariots et de contenants chauffants, elle sillonne les lieux stratégiques : le parc Labelle, le centre‑ville, les gares et les campements cachés. Chaque tournée est une opération minutieuse, où l’on distribue des repas chauds, des vêtements secs et parfois simplement une oreille attentive.



<h2>La solidarité comme moteur</h2>



Pour Mélanie Poirier et son équipe, chaque geste compte. « On vit d’une semaine à l’autre grâce aux dons des gens », dit-elle, rappelant une réalité exigeante : l’incertitude permanente, la nécessité de réinventer les solutions au fil des jours, et la conviction que la solidarité locale peut transformer des vies. Les Gardiens de la rue ne peuvent résoudre l’itinérance, mais dix ans après leur création, leur présence demeure indispensable. Et tant que la communauté continuera de les soutenir, ils pourront conserver leur local, maintenir leurs tournées et offrir un peu de chaleur à ceux qui en ont le plus besoin.

Les Gardiens de la rue célèbrent 10 ans d’entraide

Plus de 11 500 $ amassés avec « Réunis pour Pallia-Vie »

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