Trois coiffeurs bénévoles, Tommy, Kelly et Danielle, ont coupé les cheveux, tandis que le Book Humanitaire distribuait des boîtes à lunch et des vêtements pour les préparer à affronter l’hiver. Danielle Dorion explique que cette journée avait pour but de leur offrir un bon départ pour la saison froide. « On peut faire une différence dans la vie des gens ».
Danielle tient à remercier toutes ces personnes de la rue qui lui ont fait confiance pour les coupes de cheveux et pour le bon déroulement de la journée. Elle note que ces gens ont fait preuve de respect et de générosité. « Ceux qui ont un réel besoin n’abusent pas, ils prendront une seule paire de gants même si on leur en offre deux, pour s’assurer que tout le monde en ait. » Mme Dorion souligne aussi l’entraide entre eux, certains allant même chercher d’autres personnes pour qu’elles puissent également bénéficier de ces services.
« Nous, on a réchauffé leur corps pour l’hiver, et eux ont réchauffé nos cœurs. » Danielle Dorion
Lorsque Danielle Dorion a partagé son idée avec Rachel Lapierre, fondatrice du Book Humanitaire, en disant « J’aimerais faire quelque chose pour les personnes en situation d’itinérance, j’aimerais leur couper les cheveux », Rachel a tout de suite aimé l’idée et a lancé l’invitation aux gens dans le besoin qu’elle côtoie tous les jours.
Déjà au cours de l’avant-midi, plusieurs avaient profité des services offerts. « C’était vraiment plein », raconte Mme Lapierre. Certains sont venus pour une coupe de cheveux, d’autres simplement pour un shampoing, tandis que d’autres ont cherché à manger ou des vêtements. « Ce qu’il y avait surtout, c’était beaucoup d’amour, car ces gens ont été reçus avec le cœur grand ouvert », ajoute Rachel.
Rachel Lapierre explique que le visage de la pauvreté a beaucoup changé depuis la COVID-19 : « Maintenant, cela peut être une personne âgée, des jeunes, et il y a autant de femmes que d’hommes. » Elle note également une diminution de la consommation de substances, tandis que d’autres problèmes, comme les difficultés financières, ont quadruplé. Pour Rachel Lapierre, organiser de tels événements : « C’est juste leur donner une petite tape dans le dos et leur dire qu’on est là. »
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