En hockey masculin, la barre est haute pour les Cheminots du Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ), champion en titre de Division 2 collégiale. Ne baissant aucunement ses attentes, l’entraîneur-chef du programme vise plutôt à consolider le standard d’excellence établi en avril dernier en répétant l’exploit dès cette saison.
« On est rendu à cinq matchs : quatre victoires et une défaite. C’est quand même un bon début de saison, on est satisfait du rendement jusqu’à maintenant », commente Benoit Gratton, rencontré à son bureau avant un entraînement matinal à l’Arena Rivière-du-Nord.
« Le message, la première journée que les gars sont arrivés, c’est qu’on veut répéter. Donc, c’est clair, net et précis qu’on a l’équipe pour répéter, on a beaucoup de vétérans de l’an passé qui sont de retour et on a ajouté des joueurs de première année qui selon nous sont capables de compétitionner dès maintenant », poursuit-il, disant que son groupe de joueurs a tout de suite embarqué dans le projet d’y aller « all the way ».
En attente du RSEQ
En incluant la « saison COVID », cette saison est sa quatrième à la barre du programme. « C’est quand même gratifiant, au bout de la ligne, quand t’as du succès et que tu sais que t’as construit l’équipe en partant de rien », décrit-il, soulignant le travail du recruteur, Yan Bertrand, de l’entraîneur adjoint, Alexandre Beauregard, et de l’entraîneur des gardiens, François Proteau.
Depuis sa création et son succès instantané, le programme cible à accéder à la Division 1 collégiale. La route vers cet objectif est toutefois plus sinueuse que celle d’un championnat, ne se décidant pas sur la glace, mais bien dans les bureaux du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).
« Nous, s’ils nous demandent de monter en D1 demain matin, on va sauter dans le train. C’est certain que ça demande un peu plus d’investissement, il y a plus de matchs, mais nous, on est prêt, l’organisation est prête, le Cégep est prêt. Maintenant, quand? On aurait aimé que ça se fasse ça le plus rapidement possible, mais la décision revient au RSEQ, alors c’est entre leurs mains », explique celui qui a déjà porté les couleurs des Capitals de Washington, des Flames de Calgary et du Canadien de Montréal.
Apprentissage avant tout
Pour éventuellement atteindre la Division 1, les Cheminots devront tout donner sur la glace. Mais pour pouvoir d’abord accéder à la surface glacée, il est attendu que ceux-ci excellent aussi en classe.
« La place de l’école, c’est numéro un. Ce sont des étudiants-athlètes et ‘étudiant’ est en premier […]. Je ne sais pas c’est quoi notre taux de réussite exacte, mais je sais qu’il est quand même assez élevé, indique-t-il, notant que ses joueurs lui remettent un cahier de suivi de leurs cours chaque vendredi. Même si moi je suis un coach de hockey, mes valeurs c’est que ‘tu vas étudier et on va jouer au hockey en deuxième’. »
Car au final, chez les Cheminots, le hockey fait partie d’un tout. Il permet à certains de briller sur la classe, de rester motiver en classe et même de voyager, alors que l’équipe s’est rendue en Autriche l’année dernière pour y disputer des matchs hors concours.
« Au-delà du hockey, c’était juste l’expérience d’aller en Europe, quelque chose que certains n’auraient pas pu vivre sans jouer pour les Cheminots. Aussi, c’est sûr que c’était bien de pouvoir se comparer. Là-bas, ils n’ont pas nécessairement la même structure que nous, mais je dirais qu’on a quand même très bien fait », affirme-t-il, disant œuvrer avec le Cégep pour pouvoir renouveler l’expérience aux deux ans, se laissant donc le temps, peut-être, de remporter un second championnat consécutif…
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