Le Club de Boxe Matthew Carrier a ouvert ses portes l’année dernière au coin de la rue Ste-Paule de Saint-Jérôme, mais déjà, 15 mois plus tard, ses gestionnaires sentent l’engouement pour le noble art renaître dans la capitale des Laurentides.
« À la base, c’était le rêve de Matthew d’avoir son club de boxe. Anciennement ici, c’était le Club de boxe CRAB de Michel Brière et plus jeune, Matthew avait déjà fait de la boxe amateur avec lui. Ça l’avait beaucoup inspiré, alors il a fini par aller voir Michel et lui a proposé d’acheter son club », raconte la conjointe de Matthew Carrier, Mélissa Landreville, qui l’épaule dans le projet officiellement lancé en février 2022.
Plus d’un an plus tard, via ses leçons de boxe et d’arts martiaux mixtes (privé, semi-privé ou de groupes), près de 500 personnes ont afflué au 232 rue Ste-Paule pour tenter ou retenter leur chance avec le sport. Pour les accueillir, six entraîneurs travaillent « sur le plancher » et trois autres employés, dont Mélissa Landreville, se relais à l’administration. Bref, ça roule.
« Je suis passé peu après l’ouverture et j’ai pu voir qu’ils faisaient de la bonne job », a indiqué nul autre que le légendaire boxeur jérômien, Jean-François Bergeron, avec qui Infos-Laurentides s’était entretenu quelques semaines auparavant.
Faire connaître le sport
Loin des grands centres, les ‘gyms’ de boxe ne courent pas nécessairement les rues en région. En fait, en reprenant le flambeau de Michel Brière, propriétaire du seul club de la ville, Matthew Carrier a en quelque sorte sauvé la boxe jérômienne.
« Le but c’est vraiment de faire connaître la boxe, autant auprès des plus âgés que les plus jeunes. On offre des cours de groupe à partir de cinq ans et on fait beaucoup de partenariats avec les écoles », indique sa co-gestionnaire, citant notamment la Polyvalente Saint-Jérôme et l’école secondaire Émilien-Frenette.
« On aimerait aussi éventuellement s’implanter dans les écoles primaires, c’est sûr! », ajoute-t-elle, pensant notamment à l’école Ste-Paule, située à quelques pas du club.
En pleine ascension
Au-delà de l’aspect recrutement, viennent aussi l’aspect développement et, pour ceux qui le souhaitent, l’aspect compétitif.
« On a des groupes de compétitions qu’on a tout récemment implantés, parce que là, nos jeunes s’en viennent bons et nos adultes aussi. On a fait des compétitions aussi dans d’autres clubs, des combats amateurs, alors on peut dire qu’on s’en vient big », indique celle qui suit actuellement des cours d’entraîneurs avec sourire.
Mettant une séance d’entraînement sur pause, l’instant de prendre quelques photos pour Infos-Laurentides, Matthew Carrier était lui aussi débordant d’enthousiasme en parlant du talent qu’accueil son club.
« On a déjà deux ‘tops 3’ au Québec. Un de 16 ans [Zak Raymond] et un autre de 12 ans [Logan Cormier], et lui, tu vas le voir à la télévision dans 10 ans! », lance l’entraîneur passionné, en parlant des deux médaillés des Gants de Bronze 2023.
École de valeurs
Le talent c’est bien, mais ce n’est toutefois pas tout dans la vie. C’est pourquoi le Club vise avant tout à utiliser le sport pour inculquer des valeurs à ses membres.
« La boxe c’est une question de respect, deux combattants ne vont pas nécessairement dans le ring pour se faire mal, mais bien pour apprendre. Nous, nous promouvons la discipline, l’entraide, l’esprit d’équipe, le développement de la confiance en soi », énumère Mélissa Landreville, se rappelant avoir expliqué à une mère inquiète que la boxe était un bon moyen de faire passer la « mauvaise énergie », spécifiant que les membres du club ne se battent que sur le ring, et ce, uniquement quand leur entraîneur juge que « le moment est venu ».
Ainsi, pour ceux qui se sentent prêts pour une incursion dans le monde de la boxe, les détails techniques et contacts du Club de Boxe Matthew Carrier sont tous disponibles sur son site web, soit le boxemc.com.
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