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Deux Jérômiens en chemin vers des ligues majeures

Crédit photo Christophe Godon –

Zachary Landreville à gauche et Anthony Dubois à droite dans la salle d’entraînement de l’Aréna Rivière-du-Nord.

Deux Jérômiens en chemin vers des ligues majeures

Publié le 06/12/2024

Deux joueurs de baseball de Saint-Jérôme sont sur la bonne voie pour rejoindre un jour les ligues majeures.

Anthony Dubois et Zachary Landreville se côtoient depuis le début du secondaire et partagent la même passion pour leur sport favori.

Trop jeunes pour avoir connu les belles années du baseball au Stade olympique de Montréal, c’est à travers les matchs télévisés qu’ils ont découvert leurs idoles. À 11 ans, ils ont commencé leur parcours, s’investissant corps et âme dans ce sport. Puis, après des débuts modestes et un passage avec les Escadrons, ils évoluent depuis deux étés au sein de l’Académie de baseball du Canada (ABC).

Rejoindre l’ABC lors de leur quatrième secondaire a impliqué des sacrifices : changement d’école et trajets quotidiens de deux heures pour se rendre à l’école Saint-Exupéry, où des sportifs comme Samuel Piette et Roberto Luongo ont également étudié.

Avec un rythme de quatre à cinq heures d’entraînement par jour, quatre jours par semaine en automne, qui passera à cinq jours après les fêtes, sans oublier les entraînements personnels le week-end, la cadence est exigeante. Zachary se remet d’une blessure au genou, tandis qu’Anthony, malgré une mononucléose avec atteinte cardiaque l’été dernier, continue de s’entraîner tout en prenant l’automne pour se reposer.

Des défis scolaires à relever

Diplômés du secondaire, les deux amis doivent maintenant s’adapter aux exigences académiques pour intégrer les collèges américains. Zachary suit une sixième année de secondaire à distance avec une école ontarienne pour répondre aux critères d’admission, et Anthony entamera cette démarche cet hiver.

Le soutien familial, un pilier essentiel

Le rôle des parents dans leur réussite est indéniable. Le père de Zachary, bien qu’étant sourd, a joué dans des ligues compétitives, inspirant son fils à se dépasser. Quant à Anthony, il a hérité de son amour du baseball de son père, qu’il aspire à surpasser. Les sacrifices familiaux pour les accompagner, tant sur le plan financier que logistique, ne passent pas inaperçus : « Se dépasser dans notre sport est notre façon de leur rendre la pareille », confient-ils.

Si les ligues majeures sont l’objectif, c’est qu’il y a eu des Québécois qui sont déjà passés par là. Russel Martin a joué un rôle de pionner pour nos deux joueurs jérômiens. Il a ouvert des portes, il leur sert de modèle et aujourd’hui, Zachary raconte que « les Québécois sont tout aussi capables de jouer que les Américains. Les joueurs québécois sont gros, ils sont forts ».

Des passions en dehors du baseball

Pour éviter l’épuisement mental, Anthony et Zachary trouvent un équilibre dans leurs passe-temps. Anthony joue de la batterie, tandis que Zachary s’exprime à travers le dessin. S’ils visent les collèges américains, ils réfléchissent aussi à leur futur académique. Zachary envisage une carrière en design, un choix atypique dans un milieu où l’administration des affaires domine. Anthony, lui, se laisse encore le temps de choisir.

Les deux joueurs, même s’ils sont à fond dans le baseball, suggèrent aux jeunes de tester d’autres sports. Ils souhaitent le retour du baseball à Montréal pour inspirer la relève. Avec humour, Anthony partage cette réflexion pour inviter les jeunes à jouer au baseball : « La plupart des parents vont finir dans une ligue de balle-molle et ils vont regretter de ne pas avoir commencé à jouer plus tôt ! »