C’est maintenant officiel, l’aréna Melançon fermera définitivement ses portes le 23 juin prochain, après plus de 70 ans d’activité. C’est le conseil municipal de la Ville de Saint-Jérôme qui a pris cette décision, annoncée le 4 mai, en raison des lourdes sommes qui auraient dû être investies afin que l’aventure se poursuive.
« À eux seuls, les coûts pour maintenir l’intégrité du bâtiment sont estimés à 10,5 M$, et ce, sans compter les frais d’exploitation, qui sont très élevés », a indiqué le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, spécifiant qu’un montant bien supérieur serait nécessaire afin de « redonner sa vocation à l’aréna ».
Au-delà de la maintenance, le maire affirme que plus de 45M$ auraient été nécessaires pour effectuer la cure de jouvence dont l’immeuble érigé en 1952 avait besoin.
Une décision difficile
Depuis déjà quelques années, l’avenir de l’aréna était au cœur des débats municipaux. Ancré dans la culture sportive et populaire de la région depuis plus de sept décennies, l’immeuble avait un lien allant bien au-delà de la pierre et des briques avec de nombreux citoyens. Conscient qu’il ne s’agissait pas de la décision la plus facile à prendre, Marc Bourcier affirme qu’il fallait toutefois agir.
« Or, nous avons le devoir de respecter la capacité de payer des contribuables et nous sommes d’avis que la fermeture de l’édifice est la meilleure option pour le moment », a-t-il justifié.
Dans les dernières années, les activités de l’aréna avaient ralenti à cause des travaux à faire, jumelés avec l’ouverture de l’aréna Rivière-du-Nord en 2016. Néanmoins, le bâtiment de la rue Melançon hébergeait toujours les activités du Conseil de Développement Excellence Sportive Laurentides (CDESL). Au cœur de la pandémie, en 2020, l’aréna avait aussi été le théâtre d’un refuge d’urgence pour les itinérants.
Des jours glorieux
Avant cela, l’aréna a cependant connu ses années de gloire, s’accumulant pour en faire un véritable monument sportif dans les Laurentides. Des événements de tous genres y ont été organisés à travers les années, tels que des spectacles de cirque, des compétitions de motocross, de patinage, des galas de lutte ou encore de boxe. Le dernier de ces galas avait d’ailleurs été présenté en juin 2006 et avait mis en vedettes deux boxeurs jérômiens : Jean-François Bergeron et Sébastien Gauthier.
Évidemment, ce fut aussi sur la glace que de nombreux moments marquants ont été créés. En 1992, les Panthères de Saint-Jérôme s’y installeront. L’équipe va remporter la Coupe du président et la Coupe Fred Page en 2001 et accueilli deux autres Coupe Fred Page en 2007 et 2014. Les Panthères resteront près de 25 ans sur la rue Melançon, avant de déménager à l’aréna Rivière-du-Nord en 2016-2017. Avant eux, il y eut aussi les Alouettes de Saint-Jérôme, faisant partie de la Ligue de hockey junior majeur du Québec de 1969 à 1972. De ce bref, mais mémorable parcours, les Alouettes atteindront la finale de la coupe du président en 1970, avant de s’incliner face aux puissants Remparts de Québec, alors menés par un jeune Guy Lafleur.
« Une page d’histoire se tourne à Saint-Jérôme et j’en suis bien triste. Mais la sécurité étant notre priorité, nous n’avons pas d’autres choix que de fermer définitivement ce bâtiment, qui n’est plus adapté aux besoins actuels et futurs des usagers », a expliqué Marc Bourcier, rappelant lui-même quelques-uns des événements nommés plus haut.
Davantage à venir
Dans les semaines à venir, d’ici à la fermeture définitive de l’aréna, Infos Laurentides élabora un dossier comprenant un entretien avec le maire, mais aussi avec certaines des personnalités marquantes ayant performés entre les quatre mûrs de l’historique édifice jérômien.
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