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Les Cardinaux des Laurentides ne joueront plus à Saint-Colomban

Photo Marie Pier Lafleur –

Forcés de déménager, les Cardinaux et Saint-Colomban se renvoient la balle

Les Cardinaux des Laurentides ne joueront plus à Saint-Colomban

Publié le 28/11/2024

La ville de Saint-Colomban a résilié l’entente avec l’équipe de baseball des Cardinaux des Laurentides, installée au parc Gaffney-Kennedy de Saint-Colomban, puisque certains éléments n’auraient pas été respectés dans le protocole d’entente.

Le maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande, explique que l’équipe des Laurentides serait en défaut de paiement et qu’elle n’aurait pas fourni certains documents — dans les temps — sans compter que la Ville aurait reçu de nombreuses plaintes concernant le bruit.

« Quand on développe des partenariats avec des organisations, il y a une responsabilisation, il y a des droits et des devoirs mutuels qu’il faut respecter. Et c’est ça qui assure une belle collaboration », indique M. Lalande, résumant que le protocole entre les deux parties n’ayant pas été respecté, la Ville est dans son droit de résilier l’entente.

Les Cardinaux

De son côté, François Rousseau, président et co-propriétaire des Cardinaux, réfute. Il mentionne que tous les documents demandés ont déjà été envoyés, et ce, conformément aux demandes de la Ville de Saint-Colomban.

En ce qui concerne le litige d’argent, deux points sont à considérer : l’un d’eux serait l’installation des filets protecteurs au champ extérieur. Le tout a engendré une facture de près de 50 000 $, envoyée aux Cardinaux en mai 2024 avec un délai de paiement de 30 jours.

Cependant, selon M. Rousseau, l’entente stipule que si les travaux dépassent un montant de 10 000 $, la Ville donne un délai de 24 mois aux Cardinaux pour régler le montant, ce qui aurait donné aux Cardinaux jusqu’à mai 2026 pour s’acquitter du montant.

Un autre aspect réside dans le respect du règlement de tarification de la Ville quant à l’affichage de panneaux publicitaires sur le terrain. M. Rousseau prétend qu’une modification du règlement municipal, survenue après la signature, aurait rendu l’entente existante caduque.

Enfin, un dernier point non négligeable est le bruit lors des parties. D’après M. Rousseau, dans l’entente, une clause indique que la Ville s’engage à fournir un système de son convenable au terrain de baseball, ce qui ne s’est jamais concrétisé, forçant l’équipe à s’équiper elle-même avec les moyens du bord.

Crédit photo : Marie Pier Lafleur
Les Cardinaux des Laurentides devront trouver un autre terrain pour pratiquer leur sport.

« Sortis de façon cavalière » -François Rousseau

En ce qui concerne les communications entre les deux organisations, François Rousseau soutient qu’ils n’ont jamais eu de contact depuis la fin de saison régulière : « Il y a quelque chose qui se passe à la Ville qui fait qu’ils ne veulent plus qu’on soit là, mais pour quelle raison, je l’ignore. »

Une rencontre aurait été demandée, mais serait restée sans réponse malgré plusieurs tentatives, déclare le propriétaire.

« Je suis conscient qu’on a nos torts, dans le fond, c’est nous qui étions sur le terrain. On prend le blâme et en même temps, il y a une grosse responsabilité que la Ville n’a pas su assumer. En fait, je vous dirais, on a été sortis de façon cavalière. » François Rousseau

La ville de Saint-Colomban

La ville de Saint-Colomban a répondu par voie de communiqué, mentionnant que le protocole d’entente signé par les deux parties stipulait que les frais devaient être partagés entre l’organisation sportive et la Ville, notamment en ce qui concerne l’adaptation du terrain demandé par les Cardinaux pour répondre à leurs besoins et exigences.

La Ville de Saint-Colomban indique qu’elle prendra les moyens à sa disposition pour récupérer les sommes dues.

Solidarité intermunicipale

La Ville de Saint-Colomban rappelle qu’elle a accueilli les Cardinaux au moment où ils se cherchaient un nouveau domicile. Cette dernière aurait exigé, avant même la signature du protocole d’entente, que l’organisation règle les sommes dues à la ville de Saint-Jérôme. La Ville de Saint-Colomban espère la même solidarité de n’importe quelle ville qui désirera accueillir les Cardinaux des Laurentides sur son territoire.

Pour finir, Saint-Colomban précise que de nombreux échanges de courriels, qui auraient débuté en avril dernier, ont eu lieu entre les Cardinaux et la Ville pour leur demander de se conformer aux éléments du protocole d’entente qui étaient en défaut : soit les documents manquants, incluant les états financiers, et les factures à régler.

La Ville ne commentera pas davantage la nature des échanges.