Il s’agit d’une histoire de passion et de persévérance pour les deux propriétaires principaux, Francis Riveti et Alain Piché, rejoints par Alexandra Roy-Toussaint depuis un an et demi, à titre de troisième associée. « La restauration, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Mais on fait partie des privilégiés qui tiennent bon », confie Francis Riveti.



Situé à proximité de l’autoroute et entouré de nombreux commerces, le Boston Pizza bénéficie d’un achalandage constant. « Le site est très bon, la visibilité est excellente. Ça nous aide beaucoup », souligne M. Riveti. Alors que Francis et Alain envisagent sereinement les prochaines années, Alexandra incarne une relève dynamique. « On est là pour longtemps encore. Peut-être même pour les vingt prochaines années », sourit M. Riveti.

Tout est dans les résultats, laisse entendre le maire, vantant sa jeunesse.



« Au-delà d’être jeune, c’est dans la tête que ça se passe. Et nous, on l’est », déclare M.&nbsp;Germain sans détour. Il précise plus loin&nbsp;: « on n’est pas des gens conservateurs, on est des gens qui recherchent des solutions constamment ».



En huit ans de mandat, Paul Germain dit avoir réalisé 85&nbsp;% de ses engagements envers Prévost, notamment une transformation de la structure économique de la ville et la construction de l’école secondaire, « probablement la dernière école secondaire qui va se bâtir au Québec ». L’établissement devrait ouvrir ses portes à l’automne&nbsp;2026, annonce le maire qui se dit fier de cette réalisation.



Penser la ville à long terme



Le maire explique que l’un des changements les plus importants opérés par son administration concerne la répartition de la richesse foncière. « Auparavant, et puis, c’est encore quand même un peu le cas, explique M.&nbsp;Germain, les ressources financières au niveau de la taxation venaient de 90&nbsp;% du résidentiel […] Si un col bleu met de l’essence dans un [camion] c’est drôle à dire, mais ça va directement sur le compte de taxes des citoyens. »



Il s’agit, selon lui, d’un « problème structurel » identifié dès son arrivée à la Ville et qui a nécessité une intervention. « Il fallait augmenter la taxe foncière des commerces et des industries, pour que ce ne soit plus seulement les citoyens […] qui payent les dépenses de la ville, mais que ce soit aussi réparti avec les acteurs du développement économique, précise-t-il.



Les huit dernières années ont ainsi vu l’arrivée du Canac, d’une clinique médicale, d’un nouveau CPE, de la maison des aînés, d’un Metro, et d’un McDonald’s. “Ça vient soulager le compte de taxes des citoyens qui sont au niveau résidentiel”, souligne Paul Germain, ajoutant que “la beauté de la chose, c’est que ça vient ajouter des services”.



Le maire entend continuer à travailler afin de changer la structure financière de Prévost. Selon lui, c’est un projet à long terme qui ne se fait pas sur quatre ans ni sur huit ans. Il pense prendre la bonne direction, dans le bon angle, dit-il.



<h2>Le&nbsp;Cœur des courants, une priorité pour le prochain mandat</h2>



Paul Germain, dans sa vision stratégique, dit vouloir donner un cœur à Prévost en transformant le site de l’ancien terrain de golf de Shawbridge en un nouvel écoquartier central. Le projet Cœur des courants comportera divers équipements sportifs et communautaires, une agora extérieure, des jeux, et des sentiers, entre autres. “Donc, ça va devenir vraiment un lieu de rencontre pour tous les Prévostois et ça va donner vraiment une centralité, un cœur où ils vont pouvoir avoir des spectacles et d’autres événements”, décrit le maire sortant.



Ce projet inclut des logements “avec une typologie différente de ce qui s’est fait jusqu’ici à Prévost pour être capable d’accueillir des jeunes et des moins jeunes”.



La nécessité est criante, se désole le maire, soulignant le faible taux d’inoccupation à Prévost depuis 2019. Il n’y a pas de logement pour nos jeunes, il n’y a pas [non plus] de logement pour nos aînés qui veulent vendre leur maison à Prévost, qui est rendue trop grande pour eux, mais qui ne veulent pas nécessairement aller habiter à Blainville ou à Laval. »



La concrétisation du projet « Cœur des courants est au cœur des priorités du maire pour le prochain mandat. Il souligne également la poursuite des investissements « dans les routes, dans les infrastructures d’aqueduc, d’égout et la construction de la nouvelle bibliothèque dont la mise en chantier est prévue au printemps prochain », ajoute-t-il.



<h2>Gouverner pour 14 000&nbsp;personnes</h2>



La gouvernance municipale, de l’avis du maire, comporte son lot de défis. « Ce n’est pas toujours facile parce qu’on doit arbitrer les opinions des citoyens qui sont toutes différentes. On a 14 000&nbsp;citoyens, c’est 14 000&nbsp;personnes qui pensent différemment », explique-t-il.



« Il faut essayer de trouver le juste milieu là-dedans, ne pas aller dans les extrêmes », poursuit-il, insistant sur l’importance de « ne pas ignorer les besoins des citoyens » tout en maintenant une vision à long terme.



Le maire s’engage à améliorer la sécurité routière à Prévost en y installant des « éléments qui ralentissent, qui apaisent la circulation ». Il souhaite également mettre au point un projet pilote pour installer des radars photo à des endroits névralgiques, notamment « aux écoles primaires où les gens roulent beaucoup trop vite ».

« C’est dans la tête que ça se passe » : Paul Germain défend son bilan

Au printemps, pour souligner le deuxième anniversaire sans convention, le président du Syndicat des paramédics des Laurentides-Lanaudière (SPLL-CSN), Danny Leggo-Beaudoin, raconte «&nbsp;qu’une cinquantaine d’employés de SPLL ont chanté ensemble dans les bureaux [de la rue du Parc dans le secteur Saint-Janvier]&nbsp;». Habituellement, chanter «&nbsp;Joyeux anniversaire&nbsp;» est une activité festive et agréable. Même si le groupe se force pour chanter mal, comme dans ma belle-famille lors des célébrations, l’intention reste généralement amusante.



Suite à cette action pacifique, les employés ont reçu des avis disciplinaires. Une nouvelle employée s’est même vu prolonger sa période de probation pour avoir participé à cette intervention.



À une autre occasion, lors de moyen de pression devant l’hôpital de Saint-Jérôme, la directrice générale aurait même traversé la ligne de piquetage pour demander à un paramédic stationné un peu plus loin et à l’écoute de sa radio de quitter les lieux.



<h2>Les citrouilles de la discorde</h2>



Avec le thème «&nbsp;Les relations de travail au SPLL, ça fait peur&nbsp;», les manifestants se sont présentés devant les bureaux de leur employeur et ont déposé des bottes de foin, des citrouilles, des drapeaux, des pancartes et ils ont allumé des fumigènes et des fusées de signalisation. Ils étaient munis de clochettes, de klaxons et de crécelles, ils faisaient beaucoup de bruit. M. Leggo-Beaudoin est entré à l’intérieur pour réitérer ses demandes. «&nbsp;La direction n’était pas là, j’ai discuté avec la directrice des ressources humaines. Ce n’est pas avec elle qu’on a un problème, elle n’est que la messagère. La direction a voulu se cacher&nbsp;», a-t-il partagé au micro.



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="1024" height="682" src="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited.jpg" alt="" class="wp-image-21383" srcset="https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited.jpg 1024w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited-327x218.jpg 327w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited-960x640.jpg 960w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited-96x64.jpg 96w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited-768x512.jpg 768w, https://bn.journalinfoslaurentides.com/wp-content/uploads/2025/10/spll_2025-10-23-edited-615x410.jpg 615w" sizes="(max-width: 1024px) 100vw, 1024px" /><figcaption>Photo Christophe Godon</figcaption></figure>



Sur place, le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Réjean Leclerc a rappelé que «&nbsp;les employeurs créent une pression sur les employés à cause de la pénurie de personnel. Les gens en viennent à réagir. Il y a toutes sortes de droits prévus dans la convention que l’employeur décide de ne pas respecter.&nbsp;» Il mentionnait entre autres les refus de congés pour les jours fériés. «&nbsp;Ça a beaucoup changé dans la région ces dernières années avec l’étalement urbain. Les ressources n’ont pas suivi et plutôt que de mettre de la pression sur Québec, l’employeur choisit de mettre la pression sur les travailleurs pour faire des économies, mais ça mine le climat de travail et on en est là aujourd’hui&nbsp;».



La présidente du Conseil central des Laurentides-CSN, Chantal Maillé, déclare : «&nbsp;Ça fait longtemps que j’ai vu ça. Quand les employés se mobilisent pour les négociations nationales, l’employeur s’invite, prend des vidéos, menace des paramédics dans leur ambulance. Ça devrait être l’inverse. L’employeur devrait parler au gouvernement pour lui dire que ça a assez duré&nbsp;».



<h2>Un recul sur la table</h2>



Rappelons que dans les négociations actuelles, le gouvernement souhaiterait imposer un recul de salaire de 4 $ alors qu’il existe déjà un problème de rétention des employés. «&nbsp;Avec SPLL, depuis 10 ans, ça a toujours été difficile. Au lieu d’aller chanter devant un bureau de député vide, on est venu ici et ils n’ont pas aimé ça. Des mesures disciplinaires, des suspensions, des avis écrits pour plus de 25% des employés, ça a créé une ambiance vraiment désagréable&nbsp;», déplore M. Leggo-Beaudoin.



Plusieurs groupes étaient présents sur les lieux de la manifestation pour appuyer le syndicat SPLL-CSN&nbsp;: Fédération de la santé et des services sociaux, syndicat des établissements privés conventionnés des Laurentides – section Le Boisé, syndicats des enseignants et enseignantes du collège Lionel-Groulx, syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools du Québec, syndicat des travailleurs et travailleuses de la Ville de Mirabel, syndicat des employés municipaux de Mirabel, syndicat des travailleurs et travailleuses de Safran, syndicat travailleurs et travailleuses de santé et des services sociaux des Laurentides, syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière, syndicat des travailleuses et travailleurs de la librairie Renaud-Bray de Québec, l’association des travailleurs du préhospitalier de Québec, syndicat préhospitalier de Montréal Urgence-Santé, syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie et la coopérative des ambulanciers de la Mauricie.&nbsp;

Boston Pizza Saint-Jérôme célèbre ses 20 ans