L’homme d’affaires Érik Péladeau était de passage au Quartier général de l’audace (QGDA) de Saint-Jérôme pour procéder au lancement des bourses Audace le 26 septembre dernier.
Chacune de celles-ci pourra atteindre un montant allant jusqu’à 10 000$, accompagnée d’une période de mentorat de 24 mois. Plusieurs bourses seront donc remises puisque son don total est de 50 000$, une donation visant à soutenir la relève entrepreneuriale en provenance du Cégep de Saint-Jérôme (CSTJ).
« L’idée m’est venue du concept qu’on a développé chez Québecor, il y a 25 ans, suite au décès de mon père, quand on avait créé les bourses Pierre-Péladeau de concert avec les principales universités du Québec. De fil en aiguille, on a rencontré des gens et on s’est dit pourquoi ne pas faire le même concept avec les cégeps », explique Érik Péladeau, disant que le projet « va prendre du galon » et « mettre Saint-Jérôme sur la map », étant une première dans la communauté collégiale québécoise.
Générosité domino
Il y a près de deux ans, lors du lancement du QGDA, le lieu central des locaux fut nommé l’Espace Bernard Casavant, au nom de celui qui fut l’élément déclencheur du projet. L’entrepreneur d’ici a aussi été celui qui contacta son vieil ami, Érik Péladeau pour qu’il embarque dans le projet. Pendant ce temps, le QGDA nommait le groupe jeunes entrepreneurs les Dérangeants, comme étant ses porte-parole officiels.
Parmi ce groupe figure Étienne Crevier, ayant justement, des années auparavant, bénéficié de la bourse de 20 000$ Pierre-Péladeau lui ayant permis de propulser son entreprise, BiogeniQ, au rang de chef de file de l’industrie. « Merci monsieur Péladeau, ç’a été un point tournant pour moi », lui a-t-il adressé directement sur scène.
Sa reconnaissance allait toutefois bien au-delà des mots puisque sur cette même scène, il prit la décision surprise qui suit : « J’ai envie d’emboîter le pas, j’ai envie de prendre ma bourse Pierre Péladeau et de l’ajouter au fond », lance l’entrepreneur, surprenant même la directrice générale du CSTJ, Nadine Le Gal.
« Ce n’était pas dans mes notes ça! », a-t-elle avoué après coup, alors que cela ne se retrouvait pas même dans le communiqué de presse de l’événement.
« Ce n’est qu’un début »
Environ une décennie plus tôt, Étienne Crevier étudiait en biochimie à l’Université de Montréal. De son sous-sol de la rue Saint-Denis, il vivait comme bien d’autres dans ce milieu un départ difficile en entrepreneuriat. En fait, sa mère l’appelait même à l’occasion pour lui demander « quand est-ce que tu te trouves un vraie job? » Mais comme une chose en amène une autre, la bourse a changé sa vie à jamais. Aujourd’hui, il espère pouvoir changer celles d’autres entrepreneurs, à Saint-Jérôme et ailleurs.
« C’est le premier projet comme ça au Québec, ça en prend un pour partir la vague et faire des petits », affirme l’entrepreneur natif de Repentigny, disant qu’il serait allé n’importe où au Québec pour lancer cette vague, mais trouve « très cool » que ce soit dans les Laurentides, ayant passé tous les étés de sa jeunesse au chalet familial de Prévost.
La pépinière entrepreneuriale jérômienne pourrait-elle donc en inspirer d’autres? Étienne Crevier y croit et, à ses côtés, Érik Peladeau la chante à qui veut l’entendre.
« Comme dirait la chanson de Star Académie, ce n’est qu’un début! ».
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