Pour Simon-Pierre Rioux, porte-parole de l’Association des Véhicules électriques du Québec (AVEQ), cela s’explique par divers facteurs qui sont arrivés presque simultanément.
« Ce qu’on a remarqué chez nos membres, c’est qu’ils veulent faire leur part pour l’environnement », affirme-t-il. Le véhicule électrique est en effet plus écologique, même si sa conception est légèrement plus polluante que son concurrent à essence.
L’exploitation des minéraux pour la production des batteries reste malgré tout moins polluante que l’industrie du pétrole. De plus, les entreprises ont une conscience environnementale, ce qui se traduit par de nombreux gestes pour contrer la pollution produite par leurs usines, comme l’utilisation d’énergie renouvelable.
« Il est important de savoir que la production d’une voiture à essence émet 10 tonnes de gaz à effet de serre, alors que la production d’une voiture électrique en émet 14 tonnes. Cependant, il faut se rappeler que le véhicule électrique n’émet plus de polluants sur le reste de sa durée de vie, comparativement aux voitures à essence qui continuent à en émettre en brûlant de l’essence », souligne le porte-parole de l’AVEQ.
L’aspect économique
L’économie est également une raison de changer de véhicule. « C’est 10 fois moins cher de rouler en véhicule électrique qu’en véhicule à essence », confirme Simon-Pierre Rioux. Une recharge à la maison pour un véhicule d’une autonomie de 420 km coûtera environ 5 $, contrairement au 1,80 $/litre de l’essence.
Non seulement la consommation de carburant n’y passe plus, mais les pièces du véhicule ne sont plus mécaniques, mais électroniques, ce qui facilite l’entretien et retire des composantes qui pourraient briser et changer. « On économise vraiment, même si le véhicule coûte plus cher initialement », ajoute M. Rioux.
L’autonomie en hiver reste un enjeu, comme elle est moins grande, à cause du froid, mais aussi à cause de l’utilisation des accessoires comme le chauffage. « C’est la même chose pour les véhicules à essence, il y a une diminution de 20 % de la capacité en hiver », compare le porte-parole de l’AVEQ.
Bilan de l’offre actuelle
Tesla reste en tête quant à sa variété de modèles et sa rapidité à la livraison. Installée depuis une dizaine d’années dans le domaine, la compagnie a une longueur d’avance sur les autres entreprises qui commencent tout juste dans les dernières années à sortir leurs premiers modèles.
« On remarque que les véhicules coréens ont la cote au Québec », confirme Simon-Pierre Rioux. Hyundai et Kia produisent ainsi en grande quantité et offrent plusieurs modèles appréciés, telles la Ioniq, la Kona et la Niro, ainsi que plusieurs modèles hybrides rechargeables.
Les compagnies américaines s’en tirent bien, mais la production reste moins satisfaisante aux yeux de certains. Ce sont cependant les compagnies japonaises comme Toyota et Mazda qui accusent le plus grand retard. « Elles misent plutôt sur l’hydrogène, même si on a peu de poste de ravitaillement en Amérique », explique M. Rioux, mentionnant le coût de 4 M$ pour installer un poste d’hydrogène. En comparaison, une pompe à essence coûte 13 000 $ et une borne de recharge rapide, 35 000 $.
Rappelons que la loi interdisant la vente de véhicules à essence neufs entrera en vigueur en 2035 au Québec et au Canada. D’autres pays iront également dans ce sens dès 2025.
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