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CISSS des Laurentides : ils ont quitté la France pour élever leurs enfants ici – Partie 2

Romain Thierry Viailly, lors de son premier hiver québécois (photo : CISSS des Laurentides).

CISSS des Laurentides : ils ont quitté la France pour élever leurs enfants ici – Partie 2

Publié le 02/06/2023

Depuis quelques années, le CISSS des Laurentides utilise de plus en plus le recrutement international pour pourvoir à la pénurie de main-d’œuvre. Afin de mieux comprendre le cheminement de ceux qui ont choisi de quitter leur terre natale pour venir s’établir ici, Infos-Laurentides est allé à la rencontre de trois de ces travailleurs.

La semaine dernière, le Journal s’est entretenu avec Jérôme André, infirmier clinicien en bloc opératoire, ayant quitté Toulouse, en France, pour venir s’établir à Saint-Jérôme.

Cette semaine, c’est au tour de Romain Thierry Viailly, venant de Lyon, un peu plus au nord de la France, de raconter le cheminement qui l’a amené ici.

Pour leurs enfants

C’est pour non seulement élever, mais aussi éduquer leurs enfants que Romain et son épouse ont choisi le Québec. C’était en quelque sorte un « projet familial », comme il l’explique, car le concept d’école à la maison est beaucoup moins accessible en France.

« On a regardé toutes les options : la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Suisse, mais au Québec, c’est la même langue et je ne suis pas non plus un ‘pro’ de l’anglais! », dit-il en souriant.

Un « bouleversement » sympathique

Une fois la décision prise, Romain et sa famille ont officiellement déménagé de Lyon pour s’installer « près de la nature », à Sainte-Agathe-des-Monts, en octobre dernier. « Quand on est arrivé ici, c’était un bouleversement sur plusieurs choses, c’est sûr. Je travaille dans le bâtiment, et ici les mesures sont encore beaucoup en pouces et en pieds, les façons de faire ne sont pas les mêmes, le travail aussi, en général », raconte celui qui a oeuvré en tant que plombier dans les hôpitaux de France pendant près de 15 ans.

À un autre rythme

En attendant d’obtenir son équivalence pour reprendre le collier de son métier de formation, Romain travaille dans l’entretien du bâtiment de l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, où, comme pratiquement partout où il est allé depuis son arrivé, ses « cousins » québécois l’on accueilli chaleureusement.

« Les gens sont extrêmement gentils, à ce niveau, il n’y a pas de doute […]. Le système de santé est beaucoup plus lent, mais en même temps, il y a beaucoup moins de stress ici, la philosophie est toujours plus positive que négative, contrairement en France », ajoute celui qui a en quelque sorte « gagné à la loterie » pour venir au Canada, en étant choisi via le Programme Vacances-Travail (PVT) Canada.

Avec les castors pour y rester

Bien sûr, parmi les différences il y a notamment l’éducation, le travail et les philosophies. Or, il y a aussi la faune canadienne.

« On voit souvent des chevreuils passés chez moi. L’autre jour, j’ai vu un castor qui me regardait, absolument pas effrayé, comme si on était du même monde, alors qu’en France tu dois te cacher dans un buisson pendant deux heures pour espérer voir quoi que ce soit! », raconte-t-il, fasciné.

Comme quoi la « nature sauvage » ne l’effraie aucunement, avec une jeune famille à élever, Romain Thierry Viailly compte être dans les Laurentides pour y rester : « Je suis sur un permis de travail présentement, mais dans deux ans, c’est clair qu’on va viser une résidence permanente », achève le plombier de formation, plein d’espoir.

Le nouveau lieu de travail de Jérôme André et maintenant Romain Thierry Viailly (photo : Noé Cloutier).