Le cortège
Les véhicules de signalisation se sont rassemblés dans un stationnement du centre-ville de Saint-Jérôme. Escortés par la police, ils ont pris la route en direction du salon funéraire, avant de rejoindre le Centre de Ressources Harmonie à Bellefeuille, où une cérémonie en l’honneur de Maxime Forget s’est tenue. Par la suite, plusieurs signaleurs se sont rendus sur les lieux de l’accident pour y déposer une croix.
Les revendications
Éric Laflamme, président de l’Association regroupant les installateurs et les signaleurs du Québec, a souligné la nécessité d’une meilleure formation pour les travailleurs de chantier. Il a mentionné que le manque de formation de la main-d’œuvre pourrait avoir contribué à l’accident tragique de Maxime Forget.
Yves Picard, signaleur depuis de nombreuses années, a quant à lui mis en lumière un fléau grandissant : l’inattention des conducteurs. Sans compter le manque de respect. Beaucoup ne respecte pas la vitesse sur les chantiers et même ne s’arrête pas devant le feu rouge avec la barrière qui est installé sur un véhicule de signalisation.
« Le feu est rouge et les gens disent qu’ils n’ont pas vu le feu, pas vu la barrière, ni le signaleur. Ils passent littéralement à côté. Ça met la sécurité de tout le monde en péril. Autant pour le signaleur que pour les automobilistes. Si un véhicule s’en vient en sens contraire, ça pourrait faire un face à face », plaide Yves Picard, signaleur.
Monsieur Picard demande à ce que le gouvernement adopte des lois plus sévères pour la distraction au volant. Selon lui, les lois contre le cellulaire au volant ne sont pas respectées. Il appelle également à une sensibilisation accrue du public sur les dangers auxquels sont exposés les signaleurs.
Des actions pour la sécurité
Deux associations, l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ) et l’Association regroupant les installateurs et signaleurs du Québec (ARISQ), ont décidé d’unir leurs forces pour renforcer la sécurité routière. Elles ont annoncé vouloir entreprendre des actions concrètes pour faire évoluer les pratiques et la législation en matière de sécurité.
Jean-François Dionne, président de l’ATARQ, a déploré la perte de trois signaleurs depuis le mois de mai, sans compter les centaines de blessés chaque année à cause de l’imprudence et de l’impatience des conducteurs. « Ces incidents mettent en péril la vie de tous ceux qui travaillent sur les routes », a-t-il ajouté.
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