La campagne de financement pour réaliser ce projet a permis d’amasser quatre millions de dollars, soit 80 % de l’objectif de cinq millions visés par la Fondation Pallia-Vie.
Le centre de jour servira à améliorer l’accès aux soins pour une population vulnérable représentant probablement la population la plus fragile et celle qui ironiquement a le moins d’énergie pour revendiquer son droit à avoir un accès aux soins de santé, plaide le Docteur Charles Mathieu Grégoire, directeur médical de Pallia-Vie.
Il s’agit selon lui de combler un vide et de rehausser la qualité de vie de cette catégorie. « Ceux qui sont en toute fin de vie, qui ont quelques jours, quelques semaines à vivre, eux, il y a déjà des trajectoires de soins bien établies dans le réseau et qui fonctionnent bien. […] », explique Dr Charles Mathieu Grégoire, directeur médical, Pallia-Vie.
Combler un vide
L’établissement se distinguera par l’intégration au même endroit de soins médicaux et psychosociaux, incluant une clinique médicale de gestion de symptômes avec des médecins et infirmières-praticiennes spécialisées. Dr Grégoire précise que l’approche holistique proposée comprendra des services physiques, psychologiques, sociaux et spirituels avec l’intervention de divers professionnels.
Il souligne la nécessité de ce centre de jour qui, contrairement aux services existants qui s’adressent aux personnes en toute fin de vie, se situe entre les cliniques spécialisées de soins actifs et les derniers jours de fin de vie.
« Je crois profondément qu’il est de notre responsabilité collective d’assurer un accès universel à des soins palliatifs de qualité tout dans l’évolution des maladies terminales. Ces personnes doivent avoir accès à des soins ayant spécifiquement pour but de maintenir leur autonomie et de rehausser leur qualité de vie dès que possible », conclut-il.
Un don majeur
Les responsables de Pallia-Vie annoncent un don majeur d’un million de dollars par la Fondation Famille Guénette. Ce don conférera au pavillon du centre de jour le nom de « Pavillon Diane Richer Guénette-In Memoriam Fondation Famille Guénette ».
Jacques Guénette explique son don par l’expérience douloureuse vécue avec son épouse décédée il y a trois ans. Il fallait, dit-il, combler un vide entre l’hôpital et les soins de fin de vie. Il a choisi, avec sa famille, de poser un geste afin de soutenir la création du centre de jour, en mémoire de son épouse, précise-t-il.
« Mon épouse Diane était dans son quatrième régime de traitement pour le cancer à Maisonneuve-Rosemont. Elle était à l’article de la mort à l’intérieur de l’hôpital et moi j’étais à l’article de la mort sur le trottoir à -40, ne pas pouvoir accéder à l’hôpital. Il ne faut plus que ça arrive de fermer les portes des proches aidants dans les institutions. »
La Caisse Desjardins de la Rivière-du-Nord a, quant à elle, confirmé un don de 650 000 dollars, se présentant comme l’une des premières entreprises à s’engager dans le projet.
Le dernier million, le maillon le plus important
Malgré les quatre millions amassés, le défi reste de taille, s’inquiète Roger Fugère, président de la fondation Pallia-Vie. Il rappelle que « le dernier million est toujours le million le plus difficile à amasser ». L’organisme lance un appel à la mobilisation communautaire pour atteindre son objectif dans les deux prochains mois.
Les responsables annoncent le début des travaux de construction du centre dès le mois d’août prochain, si l’objectif du dernier million est atteint. Un tournoi de golf de financement est prévu le 3 juillet 2025, suivi d’une cérémonie de pelletée de terre pour marquer officiellement le début des travaux.
MOTS-CLÉS
Saint-Jérôme
campagne de financement
Pallia-Vie
Soins palliatifs