C’est avec grande satisfaction que les maires ainsi que leurs citoyens accueillent cette alliance. Selon Paul Germain, maire de Prévost, cette décision amènera de grandes améliorations dans le système, attendues depuis trop longtemps. « Ça va permettre surtout d’augmenter notre niveau de service pour nos citoyens avec une garde interne de pompiers 24 heures sur 24, 7 jours par semaine ».
Pour Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme, il s’agit de réduire considérablement le temps de réponse à un incendie. La nouvelle organisation, croit le maire, pourra réduire jusqu’à quatre fois le délai d’intervention lors d’incendies, un avantage qui pourrait sauver des vies et limiter les dégâts matériels.
« En ayant un service permanent en caserne sur [nos] territoires, le temps de réponse est automatiquement réduit. De plus, les postes créés vont assurer une stabilité d’emploi pour les pompiers déjà en fonction dans ces municipalités. »
Marc Bourcier, maire, Saint-Jérôme
En plus de sa mission de lutter contre les incendies, la Régie prévoit un service des premiers répondants sur le territoire de Prévost et de Saint-Hippolyte dès 2026.
« Ça, c’est les deux points importants qu’on n’avait pas qui étaient pour nous difficilement, sans faire une explosion des coûts, c’était difficile d’aller chercher ces services-là »
Paul Germain, maire, Prévost
Trois municipalités, une vision
Le maire de Saint-Jérôme explique que la création de la régie vient combler certains besoins en matière de sécurité de la ville. Pour lui, « c’est une alliance extraordinaire entre trois villes qui désiraient s’unir pour améliorer la sécurité des citoyens ».
La régie permettra notamment de respecter le schéma de couverture de risques en sécurité incendie, tout en évitant les dédoublements administratifs, déclare Marc Bourcier dans le communiqué annonçant la fusion.
« Aujourd’hui, nous nous dotons d’un modèle organisationnel plus efficient qui nous permettra d’uniformiser nos procédures, d’éviter les dédoublements administratifs, mais surtout d’augmenter la qualité des services dans le respect de la capacité de payer de nos contribuables », poursuit-il.
Le maire de Saint-Hippolyte, Yves Dagenais, entend améliorer le sentiment de sécurité auprès de ses citoyens. « Il y a certes des avantages financiers et matériels à s’unir en Régie, sans compter les exigences gouvernementales, mais soulignons que cette nouvelle entente a aussi été conclue par une volonté commune de favoriser le sentiment de sécurité ».
Une solution à la pénurie de pompiers
La régie s’attaque également au défi du recrutement de pompiers, un enjeu criant dans plusieurs municipalités. En créant des postes à temps plein plutôt que des emplois à temps partiel, l’organisation devient beaucoup plus attractive. « À partir du moment où il va y avoir essentiellement des postes à temps plein qui vont être offerts, notre facteur d’activité vient de monter », explique Paul Germain.
Cette professionnalisation permettra non seulement de stabiliser les effectifs, mais aussi d’améliorer la formation et de créer des parcours de carrière plus intéressants pour les pompiers.
Les trois municipalités s’engagent à protéger les emplois existants. « On se paye un service grâce à ce service-là qu’on n’aurait pas eu les moyens de se payer », résume le maire de Prévost. Pour les pompiers actuels qui souhaitent s’intégrer à la régie ou offrir des services de premiers répondants, des formations seront dispensées avec le soutien des municipalités.
De grands avantages
Au-delà des aspects sécuritaires, cette alliance générera des économies d’échelle importantes grâce à la centralisation des achats d’équipements spécialisés, au partage des ressources et à l’optimisation des opérations, peut-on lire dans le communiqué.
Les prochaines étapes concernent la création de l’entité administrative, la nomination du personnel et du conseil d’administration, ainsi que la planification budgétaire.
MOTS-CLÉS
Saint-Jérôme
Prévost
Saint-Hippolyte
Régie intermunicipale de sécurité incendie