Avec la fermeture imminente de l’aréna Melançon, le 23 juin prochain, Infos-Laurentides revisite quelques-uns des grands moments vécus dans le mythique immeuble. Cette semaine, c’est un retour en arrière de près de 17 ans, pour revenir à cette soirée du 2 juin 2006, alors que Saint-Jérôme avait accueilli un gala de boxe professionnelle pour la dernière fois.
« C’était vraiment le fun d’avoir pu boxer dans ma Ville, j’ai toujours senti beaucoup de support de la part des gens de Saint-Jérôme et c’était super de pouvoir leur faire vivre ça! », se souvient l’ancien boxeur poids lourd, Jean-François Bergeron.
Ce soir-là, le support était concret et bien réel, alors que l’attraction principale de la soirée se rappelle que la foule « n’était vraiment loin » d’atteindre sa capacité maximale d’environ 2 500 spectateurs.
Courte soirée au bureau
Lors du combat ultime de la soirée, Bergeron affrontait l’Américain Andy ‘Sandman’ Sample. Au moment d’entrer dans l’arène, le Jérômien avait une fiche parfaite 23-0, tandis que le natif du Kansas affichait un bilan un peu moins reluisant de 34-12-2.
« C’est sûr qu’au niveau de l’adversaire, j’aurai aimé en avoir un meilleur, mais quand tu vas en région comme ça, souvent, le budget est moins gros. Et puis, les poids lourds ça coûte cher, c’était vrai à l’époque et ce l’est encore aujourd’hui », témoigne Bergeron.
Une fois la première cloche entendue, les hostilités n’ont donc pas fait long feu. Avec peine plus de deux minutes de passées au premier round, l’arbitre Marlon B. Wright mettait fin au calvaire de Sample.
Un souvenir inoubliable
Un peu plus de deux ans plus tard, en octobre 2008, le géant jérômien de 6’’5’ disputa son dernier combat en carrière. C’est avec un bilan de 27 victoires et seulement 2 défaites que le gaucher accrocha ses gants.
De ses 29 combats professionnels, son combat face à Sample sera son premier et dernier à domicile.
« Même avant le combat, on sentait vraiment l’engouement des gens. Je m’en faisais parler partout où j’allais […]. C’est un souvenir de ma carrière qui m’est vraiment cher », ajoute-t-il.
Un combat différent
Après sa carrière de boxeur, Bergeron ne s’est pas trop éloigné du ring et devenu homme de coin. En revanche, il a décidé de complètement passer à autre chose il y a trois ans.
« J’ai aussi accroché mes gants d’entraîneur si on peut dire ça comme ça. J’ai donné beaucoup à la boxe et elle m’a donné beaucoup aussi, mais la boxe, tu ne peux pas faire ça à moitié et j’ai eu l’impression d’avoir donné ce que j’avais à donner et d’être allé chercher ce que j’avais à y chercher », a-t-il confié, disant encore écouter la boxe, « une fois de temps en temps ».
Ceci dit, Bergeron demeura toujours un combattant. Son adversaire n’est simplement plus le même, alors qu’il combat les flammes en tant que pompier pour la Ville de Laval, et ce, à temps plein depuis maintenant près de 15 ans.
MOTS-CLÉS
Saint-Jérôme
Arena Melançon
Boxe
Jean-François Bergeron
Athlètes d'ici