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CISSS des Laurentides : Ils quittent l’Algérie pour un nouveau départ dans les Basses-Laurentides (Partie 3)

Samir Addad, posant fièrement à son nouvel emploi (photo : CISSS des Laurentides).

CISSS des Laurentides : Ils quittent l’Algérie pour un nouveau départ dans les Basses-Laurentides (Partie 3)

Publié le 05/06/2023

Depuis quelques années, le CISSS des Laurentides utilise de plus en plus le recrutement international pour pourvoir à la pénurie de main-d’œuvre. Afin de mieux comprendre le cheminement de ceux qui ont choisi de quitter leur terre natale pour venir s’établir ici, le Journal est allé à la rencontre de trois de ces travailleurs.

Il y a deux semaines, le premier entretien racontait l’histoire de Jérôme André, infirmier clinicien en bloc opératoire, ayant quitté Toulouse, en France pour venir s’établir à Saint-Jérôme. La semaine dernière, c’était au tour de Romain Thierry Viailly, venant de Lyon, un peu plus au nord de la France, de raconter le cheminement qui l’a amené ici.

Cette semaine, pour compléter ce dossier, c’est maintenant au tour de Samir Addad, responsable de l’entretien ménager d’un CHSLD de Sainte-Thérèse d’expliquer pourquoi il a quant à lui décidé de quitter l’Algérie pour s’établir dans les Laurentides.

Un nouveau départ attendu

Marié et père de deux enfants, Samir Addad raconte que son « projet québécois » remonte à il y a plus d’une décennie, soit en 2010. À l’époque, lui et sa femme avaient tenté de venir travailler ici avec la plateforme Journée Québec… sans succès.

« Mais on n’allait pas baisser les bras! », raconte-t-il, disant avoir notamment été encouragé par des amis maintenant au Québec connu quelques années auparavant.

Finalement, sa femme réussira à obtenir un permis d’étude-travail, alors qu’elle fait maintenant des études en soins infirmiers au Collège Lionel Groulx. Œuvrant lui aussi dans le même réseau, à l’aide Recrutement Santé Québec, il s’est trouvé un emploi dans un CHCLD de Sainte-Thérèse, presque tout de suite après l’arrivée de la sa famille, en décembre dernier.

Le rêve canadien

Quand vient le temps de parler de la raison de son départ, Samir Addad, ne veut pas trop entrer les détails. Clairement, le sujet est sensible, mais il explique tout de même brièvement que de là où il vient, dans le nord de l’Algérie, la population autochtone est réprimée par les autorités gouvernementales. Ce qui l’amène aujourd’hui au Canada.

Depuis qu’il a finalement réalisé ce rêve canadien, il dit adorer la langue française et plus encore, l’accueil chaleureux qui a été réservé à sa famille depuis leur arrivée, il y a près de six mois.

« Il y a aussi un peu d’adaptation, par exemple les quarts de jour et de nuit, mais on s’y fait et on espère être là pour [rester] », conclut le persévérant père de famille.