Les membres du Syndicat des Professionnelles et Professionnels de l’Éducation de Laurentides Lanaudière, affilié à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (SPPÉLL-CSQ), ont voté à 96% en faveur d’un mandat de grève lors de leur assemblée générale tenue le 25 septembre dernier.
Deux jours plus tôt, plus 100 000 travailleurs du secteur public ont manifesté dans les rues de Montréal sous la bannière du Front commun. Parmi ce dernier, se retrouve notamment le SPPÉLL qui était l’un des premiers parmi les 19 syndicats sous la Fédération à tenir leur assemblée générale. Les autres votes vont se poursuivre jusqu’à la mi-octobre et pourraient mener à une grève générale illimitée.
« C’est sûr que notre souhait ce n’est pas de se rendre jusque-là, mais si on voit que ça ne bouge pas [dans les négociations], on va devoir y aller », explique la présidente du SPPÉLL, Josée Yale, disant que les moyens de pression se feront graduellement.
« Du jamais vu »
En attendant de voir tous les syndicats se mettre au diapason, la quasi-unanimité chez le SPPÉLL pourrait être un bon indice de ce qui pourrait se produire cet automne.
« Jusqu’à maintenant, les votes sont très en faveur de la grève et avec un pourcentage très élevé… moi, je n’ai jamais vu ça! », explique celle qui est présidente depuis trois ans, mais qui est impliquée dans le monde syndical depuis plus d’une décennie.
« Je n’ai aussi jamais vu de ma carrière autant de démissions. Les gens quittent. », renchérit-elle qui représente une panoplie de corps de métier, notamment les orthophonistes, psychologues, psychoéducateurs et bien plus.
« Un peu indécent »
Ce sont les conditions de travail actuelles qui causent toute cette grogne chez les professionnels de l’éducation. La rareté du personnel des dernières années amène une surcharge de travail qui rend ces conditions parfois insoutenables et, dans tous les cas, nullement compétitives avec celle du privé. Ce qui provoque d’autant plus de départs, d’autant plus de surcharge, bref, une spirale sans fin.
« Une augmentation salariale de 9%, alors qu’à notre assemblée générale on avait voté une augmentation de 30%, on trouve que c’est un peu indécent. Nos membres ont quand même tous des baccalauréats, certains ont même des maîtrises et des doctorats, alors on considère qu’on mérite mieux », achève celle dont l’organisme avait entamé ses moyens de pression en juin dernier dans les Laurentides.
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