Le CISSS des Laurentides a annoncé la venue de deux nouvelles recrues dans ses rangs avec l’arrivée du mois de novembre. Il s’agit de Louis, un bouledogue français, effectuant de l’intervention sociale au sein de deux services en santé mentale. Ainsi que de Stan, un labernois formé par la Fondation Mira, venant quant à lui apporter du soutien émotionnel aux jeunes de la DPJ de la région.
« Les équipes du CISSS des Laurentides sont passionnées. Elles n’hésitent pas à sortir des sentiers battus pour aller à la rencontre de la population des Laurentides afin d’offrir les meilleurs soins et services possibles. J’en suis très fière », a déclaré la présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides, Rosemonde Landry.
Bien qu’ils aient des rôles connexes, chacun des deux chiens évolue dans un cadre qui lui est propre. Pour y voir les plus-values qu’ils peuvent chacun apporter, jetons un coup d’œil dans leur univers respectif.
Un intermédiaire clé
Pour débuter avec Louis, c’est Sandra Cormier, adjointe clinique à la programmation, qui est responsable de ce projet. Le petit chien d’un an est déjà au boulot avec son accompagnatrice. Sur le terrain, il fréquente le Centre de réadaptation en dépendance des Laurentides appuyant le programme ESPOIR (Équipe de suivi de proximité́ offrant de l’intervention en réinsertion). L’objectif précis est d’y offrir du réconfort, mais aussi de faciliter l’approche des intervenants auprès de la clientèle en situation d’itinérance et de toxicomanie.
« La clientèle psychotique est vraiment particulière. On voulait donc une éducation particulière pour notre chien et c’est aussi pour ça qu’on a choisi un petit chien, pour ne pas qu’il soit menaçant […] », a-t-elle expliqué d’entrée de jeu, citant que le projet a été rendu possible grâce à la Fondation de l’hôpital régional de Saint-Jérôme.
« Si on parle des retombées, parce qu’on a commencé en août. J’ai envie de dire que ça donne une meilleure réception… parce que si tu te présentes dans des camps d’itinérance, habituellement, tu n’es pas tout le temps le bienvenu. Avec le chien, ça nous permet de nous approcher de la clientèle, parce que le chien, lui, est le bienvenu », a-t-elle poursuivi, disant qu’un meilleur contact permet ainsi de meilleures interventions.
Travail de longue haleine
Du côté de Stan, c’est le résultat d’un travail de plus de cinq ans, notamment pour Martine Lacelle, agente de relations humaines à la DPJ et maître responsable du chien de deux ans et demi. « Dans le processus de protection de la jeunesse, nos enfants se trouvent à vivre des moments difficiles à la maison et doivent les raconter à une intervenante, parfois au poste de police, parfois devant un juge au tribunal, alors on voulait avoir un chien pour les accompagner et les aider à diminuer leur anxiété dans tous ces moments-là », a indiqué Martine Lacelle, qui après deux ans sur une liste d’attente, a enfin pu aller chercher Stan chez Mira en juillet dernier.
Maintenant que Stan est parmi l’équipe, dans un geste à souligner, Moulées Guénette & Guénette a bien voulu être son fournisseur de nourriture officiel. Plus encore, c’est la Fondation du Centre jeunesse des Laurentides qui a financé́ la formation du chien auprès de la Fondation Mira, à hauteur de 35 000$. Si vous en avez déjà entendu parler dans nos pages. C’est que parmi les donateurs de cette Fondation, ayant donc rendu le projet possible, figure l’Académie Lafontaine, qui a remis plus de 100 000$ à la cause, en octobre dernier, grâce à sa Course de l’Espoir.
Faire la différence
Une fois bien préparé, en septembre, Stan a effectué ses premiers pas sur le terrain, venant tout de suite confirmer que toutes ces années de travail en valaient la chandelle. « Dans les dernières semaines, je pense que la première affaire que j’ai vue, c’est que, autant les parents que les enfants, sont beaucoup moins méfiants. On dirait que Stan fait en sorte de rendre toute l’intervention beaucoup plus chaleureuse et beaucoup plus accueillante. On a des parents qui sont parfois même rassurés de voir leur enfant partir avec une intervenante et un chien », a-t-elle décrit.
« Ma première intervention, ç’a été avec deux tous petits de quatre et cinq ans qui devaient rencontrer les policiers. Ils avaient la même hauteur que Stan et ils l’ont flatté tout le long. Quand ils sont partis du poste, ils avaient le sourire aux lèvres, en racontant qu’ils avaient joué avec un chien toute l’avant-midi et non pas qu’ils s’étaient fait interroger par un monsieur », a finalement raconté Martine Lacelle, témoignant du fait que la présence de Stan peut faire « toute – ou du moins – une belle différence ».
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